Les faits se sont déroulés à Archer Park, en bordure de la plage de Bondi, où près d’un millier de personnes étaient rassemblées pour célébrer Hanouka à l’initiative du Chabad de Bondi. Peu après le début des festivités, au moins deux hommes armés ont ouvert le feu sur la foule, provoquant un mouvement de panique massif. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues et ont neutralisé les assaillants à l’issue d’un échange de tirs.
Une attaque planifiée visant un rassemblement religieux
Selon la police de Nouvelle-Galles du Sud, quatorze personnes sont décédées sur place. Deux autres victimes, dont une fillette âgée d’environ dix ans et un homme d’une quarantaine d’années, ont succombé à leurs blessures à l’hôpital. Plus de quarante personnes ont été hospitalisées, dont plusieurs enfants, ainsi qu’au moins deux policiers grièvement blessés par balles.
Les enquêteurs indiquent que les deux assaillants étaient un homme d’une cinquantaine d’années, abattu sur les lieux, et son fils de 24 ans, grièvement blessé et actuellement en garde à vue à l’hôpital. Des engins explosifs improvisés ont également été découverts à proximité du site de l’attaque et neutralisés par les équipes de déminage, confirmant le caractère prémédité de l’opération.
Les services de sécurité australiens ont rapidement qualifié les faits d’« incident terroriste » motivé par une idéologie extrémiste à caractère explicitement antisémite. Les autorités évoquent une « cellule inspirée » plutôt qu’un réseau structuré. Le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé « un acte d’antisémitisme maléfique » et « un moment sombre pour la nation ».
Choc national …
Les organisations juives australiennes affirment que cette attaque correspond à leurs « pires craintes », dans un contexte de recrudescence des actes antisémites. Des veillées, des marches silencieuses et des rassemblements interreligieux ont été organisés à Sydney et dans d’autres grandes villes du pays.
Sur le plan sécuritaire, ce drame marque un tournant. Les autorités envisagent un renforcement durable de la protection des lieux liés aux minorités religieuses, tandis qu’une vaste enquête antiterroriste est en cours pour retracer le parcours des suspects et évaluer d’éventuelles failles dans le dispositif de prévention.
… et internationale
Dans les heures qui ont suivi le drame, de nombreux dirigeants et dirigeantes ont pris la parole. Emmanuel Macron a déclaré « partager la douleur du peuple australien », tandis que le chancelier allemand Friedrich Merz s’est dit « sans voix ». « C’est une attaque contre nos valeurs communes. Nous devons mettre un terme à cet antisémitisme — ici en Allemagne comme dans le monde entier », a-t-il écrit dans un message publié sur X.
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a affirmé que « l’Australie ne se laissera pas diviser par la haine ou la violence ». Il a également tenu à exprimer sa profonde gratitude envers Ahmed Al Ahmed, un civil australien parvenu à désarmer l’un des assaillants, saluant « le meilleur des Australiens ».
Du côté des États-Unis, alliés d’Israël, Donald Trump a condamné une « attaque terrible », qu’il a qualifiée d’acte « purement antisémite ». Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a de son côté affirmé que « l’antisémitisme n’a pas sa place dans ce monde ».
Quant au secrétaire général de l’ONU António Guterres a « fermement condamné » l’attaque contre une célébration de Hanouka à Sydney, présenté ses condoléances et appelé à combattre les crimes de haine.
L’Union européenne, via Ursula von der Leyen et la délégation de l’UE en Australie, a exprimé une solidarité pleine et entière avec l’Australie et les communautés juives, affirmant que l’UE est « unie contre la violence, la haine et l’antisémitisme ».
Enfin, plusieurs pays du Moyen‑Orient, dont l’Iran, le Qatar, la Turquie, la Jordanie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont condamné l’attaque, réaffirmant leur rejet du terrorisme et du meurtre de civils, et exprimant leur solidarité avec l’Australie.
De l’Australie aux États-Unis, de l’ONU à l’Union européenne, ces prises de position convergent pour dénoncer l’antisémitisme et rappeler la nécessité d’une mobilisation collective face à la violence terroriste.Dans le recueillement et la solidarité, la mémoire des victimes reste au centre des hommages, avec l’espoir qu’une réponse collective permettra de faire reculer la haine.
