Alexeï Anatolievitch Navalny, Leader de l’opposition russe est né à Boutyne situé à l’ouest de Moscou. Ressortissant de l’université de l’Amitié des Peuples en 1998 et celle des finances du gouvernement russe en 2001, il obtient une bourse d’études pour étudier à l’université de Yale. Ses débuts en tant que blogueur, avocat, militant politique pour les droits de la personne humaine, son caractère combatif et appliqué lui permettront en 2018 d’être « la bête noire » de Vladimir Poutine aux élections présidentielles russes.
Ses pensées politiques radicales lui ont permis de remporter 27,24% des voix aux municipales de Moscou en septembre 2013. La ténacité et son implication dans le monde politique lui donnent le cran de se présenter face au puissant Vladimir Poutine.
Malgré son unique présentation, il est parvenu à ouvrir 81 sièges régionaux dans tout le pays en laissant ses idées nationalistes. Le monde le dénomme « fin stratège » et « chevalier anticorruption » par ses conceptions monomanes où il dénonce les manipulations des hauts dirigeants et les agissements du pouvoir en place. Même après les multiples scandales accrochés à ses bas, ses contenus contre la corruption circulent toujours alors même qu’il est derrière les barreaux. Des millions de vues sur chaque réseau social dénoncent les routines luxueuses des politiciens et des partisans fonctionnaires de Vladimir Poutine. Comme à l’attente des citoyens, le pouvoir le montre du doigt « ennemi public », la justice pousse l’avis général contre sa position. Il est accusé à plusieurs reprises de détournements de fonds, fraudes, escroqueries. Le coup des circonstances vise les proches de l’opposant, notamment son frère Oleg qui a fait la une des journaux en 2014, condamné à plus de trois ans en prison suite à une plainte de la société Yves Rocher.
Navalny a fait de nombreux séjours en prison, « ses révélations de corruption sont ses armes les plus efficaces contre le régime » écrit Une plume et des gens dans un article du monde. En effet, il réussit à publier un film intitulé « Un palais pour Poutine » en montrant l’absurdité du pouvoir de Poutine dans un pays privé de connaissances de causes. Une histoire insensée aux yeux du peuple, détaillant le vaste système de corruption et la mise en place de « l’un des plus gros pots-de-vin du monde ».
Ce personnage politique se mesure certes à l’un des dirigeants le plus puissant du monde, il en paiera à plusieurs reprises les conséquences. C’est en août 2020 où un acte criminel a fait surface. Sa déclaration sur son empoisonnement mit le feu aux poudres des médias cherchant le rôle des services de sécurité russes dans cette affaire. Navalny alla enfoncer le couteau dans la plaie à son réveil d’un coma artificiel et accusa le pouvoir de l’avoir empoisonné après l’apparition mystérieuse d’abcès sur son corps.
Même en détention le politicien est considéré comme une menace à cause de ses bombes médiatiques. Son retour en Russie le 17 janvier 2021 à l’aéroport de Moscou ne sera pas des plus roses. Il est accusé d’avoir violé les conditions de son sursis.
Derrière les barreaux, ses partisans le soutiennent à en juger leurs actions. Cependant, la population reste divisée face à cet homme. « Les gens ne sont pas sortis seulement en soutien à Navalny (…) mais pour exprimer leur mécontentement à l’égard du pouvoir », déclare le centre indépendant Levada.
La Russie s’infligera-t-elle encore longtemps ce pouvoir radical ? Manifestement, ces déboires et ces cachotteries alimentent les mobilisations contre le pouvoir dans ce pays à l’économie anémique.
Romane Dieu.
