Un programme chargé sur 2 semaines
Du 10 au 23 mai 2021, la capitale hongroise reçoit les championnats d’Europe de natation. Deux semaines de compétition attendent donc les athlètes. Au programme : quatre disciplines. Le plongeon, la natation synchronisée, les épreuves en eau libre et la natation en grand bassin. 48 Français étaient du voyage en Hongrie, avec huit plongeurs, six nageurs en eau libre et 34 nageurs en grand bassin. Si les épreuves de natation en grand bassin débutent ce lundi, les trois autres disciplines ont déjà eu lieu. Certaines ont déjà rapporté quelques médailles au clan français !
Résultats de la 1ère semaine : des français déjà médaillés !
Premières épreuves à se tenir avec des Français engagés : celles de plongeon. Parmi les représentants français, trois étaient à surveiller de près, puisqu’ils sont déjà qualifiés pour les Jeux. Deux hommes : Alexis Jandard, pour le tremplin à 3m, Matthieu Rosset, pour l’épreuve de Haut-vol à 10m, et une femme : Alaïs Kalonji, pour le Haut-vol à 10 m également. Malheureusement pour nos compatriotes, pas de médaille à signaler durant cette première semaine de compétition. Alexis Jandard se classe 6ème de son épreuve favorite, tandis qu’Alaïs Kalonji chez les femmes termine 7ème. Dernier espoir pour la délégation française ce dimanche avec l’épreuve de haut-vol à 10 m à laquelle Matthieu Rosset participera !
En eau libre, certains de nos Français ont brillé et ont remporté des médailles. En épreuve d’ouverture, Océane Cassignol a décroché la première médaille française, en terminant 3ème du 5km dames. C’est une première médaille individuelle en compétition internationale pour elle. Le même jour, elle a ensuite été imitée par le très attendu Marc-Antoine Olivier. En effet, le protégé de Philippe Lucas s’élançait aussi pour le 5km en eau libre, et s’est classé 2ème juste derrière l’italien Gregorio Paltrinieri, qui l’emporte dans le sprint final.
Après la médaille de bronze chez les dames, la médaille d’argent chez les hommes. Notre médaillé Français ne s’est pas arrêté là. Alors qu’il s’apprête à participer aux deuxièmes Jeux olympiques de sa carrière, à seulement 24 ans, le natif de Denain, près de Valenciennes, s’est offert une seconde médaille d’argent sur le 10km. Encore une fois devancé par l’italien Paltrinieri, ce dernier n’oublie cependant pas son principal objectif : la médaille d’or à Tokyo ! Lui, qui a déjà obtenu une médaille de bronze aux jeux de Rio en 2016, n’a donc pas fini de nous impressionner. Il sera l’un des trois Français à suivre à Tokyo, avec David Aubry sur le 10 km pour l’accompagner (absent de ces championnats en eau libre mais présent en grand bassin), et Lara Grangeon pour le 10km femme (4ème du 5km dame).
Enfin, au relais mixte 4x1250m, l’équipe de France composée de Marc-Antoine Olivier, Lara Grangeon, Océane Cassignol et Logan Fontaine se classe 4ème Ainsi, c’est un bilan de trois médailles en eau libre pour le clan français.
Marc-Antoine Olivier avec sa médaille d’argent sur le 10km en eau libre
Une semaine importante pour la natation en grand bassin
À partir de ce lundi 17 mai, débutent les épreuves de natation en grand bassin. 34 nageurs français sont engagés : 22 hommes et 12 femmes. C’est donc la discipline pour laquelle la France a le plus de chance de remporter des médailles. D’autant plus que des grands noms tenteront de marquer les esprits avant les JO de cet été.
Chez les dames, tout d’abord, deux sont d’ores et déjà qualifiées pour Tokyo et sont présentes à Budapest. Mélanie Hénique a obtenu son ticket pour le 50m nage libre et tentera de ramener une médaille au clan français. Pour Marie Wattel, c’est le même objectif, sur le 100m nage libre et le 100m papillon, qui sont ses épreuves de prédilection et pour lesquelles elle est qualifiée pour les Jeux. D’autres ne sont pas encore qualifiées pour les JO, mais tenteront tout de même de rapporter des médailles. Parmi elles, Charlotte Bonnet, qui a déjà participé aux Jeux de Rio en 2016 et ceux de Londres en 2012. À noter que lors de ses premiers jeux, elle avait obtenu une médaille de bronze en équipe sur le 4x200m nage libre, à seulement 17 ans !
Du côté des hommes, ils sont trois pour l’instant à avoir obtenu leur ticket pour le Japon. Le plus connu vient d’une famille de nageur, et il s’agit de Florent Manaudou sur 50m nage libre. Le nageur d’1m99 tentera d’obtenir un troisième titre européen à Budapest, après celui à Berlin en 2014 et celui à Londres en 2016. Le second est David Aubry sur le 800m nage libre, aussi qualifié pour le 10km en eau libre. Enfin, le dernier est un petit nouveau : Yohann Ndoye Brouard. Le jeune homme de 20 ans s’est qualifié pour les épreuves du 100m dos et du 200m dos. À noter également, la présence de Marc-Antoine Olivier aux épreuves de natation en grand bassin à ces championnats, et celle de Mehdy Metella qui a obtenu la médaille d’argent aux Jeux de Rio en 2016 au 4x100m nage libre.
Mélanie Hénique et Florent Manaudou, leaders des Bleus à Budapest
Les autres nageurs (hommes et femmes) présents en Hongrie, cette semaine, auront l’occasion de se qualifier pour les JO aux championnats de France entre le 15 et le 20 juin.
La France est donc bien représentée à Budapest pour la natation en grand bassin, et peut rêver de plusieurs médailles.
Les J-EAU dans toutes les têtes
Pour sûr, ces championnats européens sont la dernière opportunité pour les athlètes de se confronter aux meilleurs avant Tokyo. C’est l’occasion pour eux de prendre leurs dernières marques, et d’observer leurs futurs adversaires pour cet été. Cependant, il y a aussi des aspects négatifs à ces quelques semaines d’intervalles entre les deux compétitions. En effet, des spécialistes estiment que certains athlètes vont snober la compétition à Budapest pour se concentrer sur les futurs JO, ou tout simplement se donner à moitié. Mathieu Neuillet, coach du pôle excellence à l’Amiens Métropole Natation, est en tout cas de cet avis, comme il l’a déclaré à la Gazette Sports. Cela rendrait donc les championnats beaucoup moins alléchants.
Dans tous les cas, une majorité de sportifs se sont donnés rendez-vous en terre hongroise durant ces deux semaines. En vue des JO, ces championnats ont de quoi nous mettre l’eau à la bouche.
