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Congrès des Républicains : la menace de l’outsider, Michel Barnier

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Sans surprise, les parrainages des cinq candidats au Congrès des Républicains ont été validés jeudi dernier. Du 1er au 4 décembre prochains, les adhérents devront choisir entre Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Michel Barnier.

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Michel Barnier, candidat à l'investiture des Républicains pour l'élection présidentielle, en meeting auprès des militants de Sainte-Foy-les-Lyon (Rhône), le 28 octobre. (AFP)
Qui sont les cinq candidats officiels ?

Alors que Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et bientôt Michel Barnier occupent un large espace médiatique, les deux autres candidats peinent à se faire connaître.

Xavier Bertrand, réélu aux dernières élections régionales et favori des sondages, préside la région des Hauts-de-France. Valérie Pécresse, seule femme en lice, gère également une région après sa récente réélection, l’Ile-de-France. Eric Ciotti siège à l’Assemblée Nationale en tant que député des Alpes-Maritimes. Philippe Juvin, médecin, est maire de la Garenne-Colombes depuis vingt ans. Enfin, Michel Barnier s’est principalement fait connaître en sa qualité de Négociateur en chef de l’Union Européenne durant la crise du Brexit.

À moins d’un mois de la réunion interne, le Président des Hauts-de-France se maintient en tête, devant son homologue francilienne, puis l’outsider, Michel Barnier. Mais ce dernier gagne doucement du terrain. Un sondage IFOP pour le JDD révèle qu’à la question « Entre ces personnalités, qui souhaiterez-vous voir désigné candidat à la présidentielle par les adhérents des Républicains lors du congrès du 4 décembre ? », ce n’est pas la Présidente de Soyons Libres mais l’ancien “M.Brexit” que « l’ensemble des sympathisants Les Républicains » place en deuxième position (Xavier Bertrand obtient 45%, Michel Barnier 26%, enfin Valérie Pécresse 23%). Alors, le candidat le plus âgé peut-il les battre ? 

Un schéma similaire à celui de 2016 ?

Cinq ans en arrière, le parti de l’opposition optait pour une primaire ouverte. Arrivé en tête au premier tour (44,1%), François Fillon était parvenu à se frayer un chemin entre le duo Juppé-Sarkozy, favori des sondages encore quelques semaines avant le scrutin (selon un sondage IFOP réalisé trois jours avant le premier tour en 2016, Alain Juppé partait vainqueur avec 31% des voix, suivi de Nicolas Sarkozy à 30%, puis de François Fillon à 27%). 

Défiant tous les pronostics, l’ancien Premier Ministre s’était finalement invité à la bataille présidentielle. Les français aiment les outsiders. Michel Barnier, à son tour, incarne le troisième homme de ce Congrès… pas si loin de la deuxième ni du premier. Mais comment ? D’abord, en comparaison à ses deux concurrents, l’ancien négociateur du Brexit n’a jamais trahi l’ex-UMP. Alors que Valérie Pécresse a fondé le parti « Soyons Libres », Xavier Bertrand a simplement quitté la maison, en s’étiquettent  désormais « Divers droite ». Ensuite, bien que certains ne lui reconnaissent pas “un charisme présidentiel”, il a acquis une crédibilité grâce à sa longue carrière politique et à sa bonne gestion du Brexit. La fidélité et le sérieux qu’il incarne séduisent et représentent donc une menace pour le duo favori Betrand-Pécresse.

Un enthousiasme relatif pour le Congrès

Malgré l’excitation médiatique autour d’un potentiel basculement du Congrès en faveur de l’ancien négociateur du Brexit, les sympathisants LR ne suivent pas. D’après un sondage IFOP réalisé fin septembre pour le JDD, 55% des français considèrent qu’aucun candidat au Congrès ne peut battre Emmanuel Macron.

Il restera alors aux candidats d’inverser la tendance en convainquant les français demain soir, lors du débat télévisé organisé par LCI.

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