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Crise des migrants à Calais: vers une résolution partielle?

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CSactu

Alors que trois personnes ont entamé une grève de la faim en soutien aux migrants il y quelques semaines, la construction d'un "sas" de mise à l'abri a été annoncé cette semaine par le médiateur gouvernemental Didier Leschi.

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Photo d’archives camp de migrant à Calais. - Johan BEN AZZOUZ/La Voix du Nord

Envoyé par l’Elysée pour discuter des possibles solutions à mettre en place avec les grévistes, ONG et associations locales, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) a réitéré son intention de «mettre en place les conditions d’une sortie de crise constructive pour tous».

La proposition de l’Etat consiste à temporairement loger la nuit 300 migrants délogés de leurs campements de fortune à Calais , avant de les rediriger « systématiquement » vers un hébergement pérenne.

Seulement, certains refusent ces hébergements situés à l’extérieur de la ville, quitte à se réinstaller dans des camps de fortune, avant de tenter la traversée vers le Royaume-Uni.

L’historique de la “Jungle” de Calais

À la fermeture du centre de la Croix-Rouge de Sangatte en novembre 2002, des milliers de migrants se regroupent dans le Nord-Est de Calais dans une zone située à proximité du tunnel de la Manche surnommée la “Jungle”.

Le camp est brutalement démantelé une première fois en 2009 avant d’être rapidement réinvesti par ses occupants. De micro-camps commencent petit à petit à se former dans le centre de la ville, et des mesures de structurations telles que l’ouverture de centres d’accueil sont prises dès 2015, durant la période de pic de la crise migratoire.

Alors que les violences dans le camps s’accroissent, un deuxième démantèlement prend place en à la fin de l’année 2016 sur la demande du ministère de l’Intérieur. Malgré le caractère voulu définitif de cette dernière, l’ancienne Jungle reste une zone de non-droit difficilement gérable pour le gouvernement, tandis que la situation des migrants ne s’est guère améliorée.

Les revendications des grévistes de la faim

En grève de la faim depuis le 11 novembre, le prêtre Philippe Demeestère ainsi que deux militants associatifs luttent pour la cause des 1 500 migrants actuellement présents à Calais.

Parmi leurs revendications, la suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements de campements de migrants durant la trêve hivernale, qui a débuté le 1er novembre. Ils réclament l’arrêt du “harcèlement quotidien” que les migrants subissent, notamment en étant prévenus de leur expulsion à peine 24h avant que celle-ci prenne effet.

M. Leschi a reconnu les implications entrainées par la proposition gouvernementale , soit l’augmentation du parc de logement de « plusieurs centaines de places », principalement dans les régions Nord-Pas-De-Calais et Hauts-de-France. Un dispositif décrit comme « hors de question » par la maire de Calais Natacha Bouchart (Les Républicains). « Je m’y oppose, d’autant plus que nous n’avons aucun lieu adapté ».

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