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Crise en Guadeloupe sur fond d’opposition au pass sanitaire et à la vaccination

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L’île des Antilles est aujourd’hui le lieu d’une grève générale liée à la contestation du Pass sanitaire et à la vaccination obligatoire du personnel soignant. A l’heure actuelle, moins d’une personne sur trois a reçu une dose de vaccin contre la COVID-19, en faisant un des départements les plus faiblement protégés. De nombreux débordements ont eu lieu lors des dernières nuits, comme des routes bloquées, des pillages et des émeutes. Le gouvernement n’a pas manqué de condamner « avec la plus grande fermeté » ces actes.

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Paris authorities sent elite police and counter-terrorism officers to Guadeloupe in a bid to quell the violence Carla BERNHARDT AFP

De nouvelles mesures inédites sur le territoire français

Pour faire face à cette cinquième vague qui touche également l’île, les autorités locales ont pris des décisions pour répondre à cette grève illimitée qui frappe la Guadeloupe depuis plusieurs jours. Le Président de la région, Ary Chalus, décrit une situation où « des jeunes qui cassent, qui brûlent, qui barrent des routes ». Tout cela met selon lui « à mal l’économie de la Guadeloupe ». Il a également fait état de tirs à balles réelles sur les forces de l’ordre dans la nuit du vendredi 19 novembre, ce qu’il a qualifié « d’inadmissible ». Un couvre-feu a par ailleurs été mis en place dès 18 heures ce vendredi jusqu’à 5 heures du matin le samedi matin en raison des « mouvements sociaux et des actes de vandalisme ». 

Un impact direct sur le CHU de Pointe-à-Pitre

Ary Chalus regrette néanmoins des réponses « à la limite du mépris » venant du gouvernement, alors qu’il avait alerté bien en amont le ministre de la Santé Olivier Véran de cette situation. Ce manque d’efficacité sur la réponse gouvernementale, combinée aux barrages de la population sur les routes, impactent directement le centre hospitalier guadeloupéen. En effet, de nombreux internes font état d’une « situation dramatique », où seuls ceux « qui sont entre la vie et la mort » sont opérés. Toutes les opérations programmées sont annulées, car de nombreux membres du personnel hospitalier n’arrivent pas à accéder à l’hôpital. 

Le directeur adjoint de l’hôpital, Cédric Zolezzi, a fait part à Franceinfo de son inquiétude, en soulignant « qu’un interne a été agressé par un individu cagoulé, un médecin molesté ». Il a également rappelé que le personnel soignant souhaitait simplement « faire [leur] travail de soignant avec un maximum de sérénité ». Certains internes se montrent un peu moins complaisants avec la population locale dans leurs paroles, en soulignant que « ces gens ne se rendent pas compte qu’ils tuent leur famille et leurs amis parce que nos patients ne sont pas soignés ».

Des renforts envoyés par le gouvernement

Après une réunion de crise ayant eu lieu ce 20 novembre avec notamment le Ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, ce dernier a annoncé l’envoi sur place de 50 policiers du RAID et du GIGN, pour soutenir les forces de l’ordre locales et tenter de reprendre le contrôle de la situation. Ces renforts sont arrivés sur place ce dimanche d’après le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Ary Chalus a appelé au « calme et à la négociation » pour tenter de sortir de cette crise sociale en Guadeloupe. 

La gestion du cas guadeloupéen par le Président français et son gouvernement intéresse tous les bords politiques car elle pourrait être un indicateur des décisions prises par le gouvernement en métropole si la situation sanitaire venait à gravement se dégrader comme c’est d’ores et déjà le cas en Autriche ou aux Pays-Bas.

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