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Dîners clandestins : des privilèges douteux mis à toutes les sauces

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Les médias et réseaux sociaux s'enflamment suite aux révélations d’un reportage diffusé sur la chaine de télévision privée M6 vendredi 2 avril.

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Photo beau restaurant parisien

Une nouvelle polémique enflamme depuis quelques jours les médias et réseaux sociaux suite aux révélations d’un reportage diffusé sur la chaine de télévision privée “M6” vendredi 2 avril.

Celle-ci met en lumière l’ouverture de « restaurants clandestins » dans les « beaux quartiers » parisiens, accueillant à diner certains ministres alors que les restaurants et bars français sont fermés depuis octobre 2020.

Certains extraits du reportage, filmé en caméra caché, sont d’autant plus indignants qu’on peut y voir des individus ne respectant ni port du masque, ni distanciation sociale et se faisant la bise. Des pratiques justifiées par l’hôte comme une manière de mettre à l’aise ses invités.

Identification de l’organisateur

Le restaurant en cause a été identifié grâce à un portrait mural de Napoléon, comme étant le palais Vivienne, appartenant au collectionneur Pierre-Jean Chalençon.

Celui-ci annonçait le 14 mars sur Instagram un « moment d’exception au Palais Vivienne le 1er avril », dans le cadre d’un « dîner soirée » et affirmait dans le reportage avec une voix modifiée : « J’ai dîné cette semaine dans deux ou trois restaurants qui sont justement des restaurants soi-disant clandestins avec un certain nombre de ministres. Alors, ça me fait doucement rigoler. On est en démocratie. On fait ce qu’on veut”.

Des dires en contradiction avec la défense de son avocat, Jean-Luc Chetboun. Il plaidait dans un communiqué l’usage de « l’humour » et du « sens de l’absurde » pour désigner la participation de ministres à de tels repas.

« La règle est la même pour tout le monde »

Le parquet de Paris a ouvert, sous recommandation du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, une enquête afin d’“identifier tous les organisateurs et les participants à ces soirées clandestines qui se tiennent au mépris des restrictions sanitaires en vigueur”. Selon ses propres dires : « les personnes doivent pouvoir être poursuivies et […] condamnées pour avoir organisé de telles soirées, c’est tout à fait inacceptable ».

Aucun participant n’a pour le moment été identifié, donnant naissance au hashtag #OnVeutLesNoms intensément relayé sur Twitter.

Cependant, une invitation adressée au porte-parole du gouvernement Gabriel Attal en février a éveillé des soupçons. La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa réagissait sur Franceinfo ce mardi : « Je sais de source sûre qu’il y a effectivement eu une invitation et que Gabriel Attal l’a fermement refusée en disant qu’il y avait des mesures sanitaires. »

Celle-ci a par ailleurs réaffirmé le principe constitutionnel d’égalité de tous devant la loi : « Si des ministres ou députés ont enfreint des règles, il faut qu’ils aient des amendes et qu’ils soient pénalisés comme n’importe quel citoyen », en ajoutant la possibilité qu’ils aient à démissionner.

Les seules sanctions certaines pour le moment sont les 15 000 euros d’amende et un an de prison encourues par les organisateurs de ces dîners pour “mise en danger de la vie d’autrui” au vu du non-respect des gestes barrières contre le Covid-19.

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