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Dix ans après la mort de Kadhafi, qu’en est-il de la Libye?

CSactu

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Il y a dix ans, le mouvement des Printemps Arabes emportait le colonel Mouammar Kadhafi, le 20 octobre 2011. Une intervention organisée sous l'égide de l'OTAN dont fait partie la France, avait contribué à la chute de ce "guide" libyen. Cependant le mystère persiste sur les circonstances de son élimination.

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En plus de 40 ans de règne autoritaire, celui qui avait renversé la monarchie en 1969 avait instauré sa vision politique, la Jamahiriya. Cet « État des masses » consistait en une République socialiste islamique avec une ultra-dépendance pétrolière à l’appui.

Qu’en est-il donc de l’Etat Libyen depuis?

Si le ministre des affaires étrangères français de l’époque Alain Juppé célébrait une “Libye libre“, la réalité des défis qui continuent de se poser à la Libye a rapidement ressurgi.

Des difficultés économiques persistantes

Le PIB par habitant de la Libye était le plus élevé du continent dans les années 2000. Mais l’abolition du régime de Kadhafi et les perpétuels affrontements qui s’en sont suivis ont renvoyé le pays en pleine précarité économique.

Coupures chroniques d’électricité, infrastructures endommagées, inflation croissante font désormais partie de la réalité libyenne.

Selon le ministère de l’Economie du Gouvernement d’union nationale (GNA), les prix de la majorité des produits de première nécessité ont augmenté de plus de 50% en 2020.

Une instabilité politique et institutionnelle

Entre ingérences étrangères et divisions internes, la situation politique du pays a été très instable cette dernière décennie.

Le Conseil national de transition (CNT) qui avait mené la révolte de 2011 jusqu’au fief de Syrte (Nord) de Kadhafi instaure un premier gouvernement post-révolutionnaire, auquel succède le Congrès général national (CGN) en 2012.

En 2014, un premier scrutin est organisé afin d’élire la Chambre des représentants, futur gouvernement. La défaite des islamistes les poussent à restaurer le CGN à Tripoli et à imposer la Charia tout en bénéficiant du soutien turc. Les réformistes du Maréchal Haftar, quant à eux, fuient vers l’Est à Tobrouk, et trouvent en la Russie un allié de taille, marquant ainsi la division politique du pays.

Alors qu’un cessez-le-feu et la mise en place d’un gouvernement d’union et de transition avaient été négociés en 2020, les tensions se sont récemment ravivées entre les deux camps.

Une voie vers la démocratie ?

Au bout de dix ans d’instabilité, des élections législatives et présidentielles ont été fixées au 24 décembre prochain et suscitent l’espoir d’une sortie du chaos.

Cependant celles-ci semblent compromises après le vote d’une mention de censure du Parlement contre le gouvernement de transition du Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah en septembre dernier.

Ce dernier a en effet été l’objet d’enquêtes pour des malversations tant en Libye qu’à l’étranger.

Le Parlement, dirigé par Aguila Saleh, est un allié du Maréchal Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.

Ce dernier avait vainement tenté d’annexer Tripoli en 2014 et une nouvelle fois en 2019, suscitant depuis une vive méfiance dans l’Ouest du pays et représentant ainsi une potentielle menace à la stabilité tant espérée en Libye.

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