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Elections législatives 2021 aux Pays-Bas : la stabilité en temps de crise

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Les citoyens du pays aux 18 millions de vélos sont allés aux urnes les 15,16 et 17 mars 2021 pour attribuer les 150 sièges de la Seconde Chambre de la Haye aux 37 différents partis en concurrence.

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Personne mettant un bulletin de vote dans une urne

Les citoyens du pays aux 18 millions de vélos sont allés aux urnes les 15,16 et 17 mars 2021 pour attribuer les 150 sièges de la Seconde Chambre de la Haye aux 37 différents partis en concurrence.

Des élections mettant à l’épreuve la gestion de l’épidémie de la Covid-19 du gouvernement sortant

Musées, hôtels, cafés ou encore gares en guise de bureaux de vote ainsi que le dépôt des bulletins sur trois jours faisaient partie des mesures insolites d’organisation déployées.   

Des entorses à l’actuel couvre-feu de 21h à 4h30 ont été exceptionnellement tolérées et les électeurs de plus de 70 ans ont pu voter par correspondance sans condition.

De plus, ces législatives se sont déroulées dans un climat de doutes et remises en question contre le gouvernement actuel. Les récentes émeutes contre l’instauration du couvre-feu de février dernier, les plus violentes que le pays ait connues depuis quarante ans, ont choqué les habitants tout en mettant en lumière le ras-le-bol collectif de la situation liée au Coronavirus.

Quelques mois auparavant, une affaire accusant à tort des milliers de parents de fraude aux allocations familiales avait par ailleurs poussé le Premier ministre Mark Rutte à démissionner.

Une gauche déchue

De la même manière, la Covid-19 et ses conséquences étaient au cœur des campagnes électorales, de fait moins intense que d’ordinaire.  La crise sanitaire a, aux Pays-Bas comme dans de nombreux autres pays, mis en avant les thèmes socio-économiques et écologiques. 

Ainsi, le parti D66 (centre gauche) a axé son programme électoral sur une « révolution agricole », l’utilisation d’énergies renouvelables, ainsi que sur des incitations à l’utilisations des transports publics.  De nombreux électeurs de gauche ont choisi Sigrid Kaag dans l’isoloir dans l’espoir qu’elle devienne la première femme Premier ministre des Pays-Bas.

Le succès du D66, arrivé en deuxième position avec 27 sièges, a donc fait de l’ombre à d’autres partis de gauche. Le parti travailliste PvdA stagne à seulement 9 sièges et le parti écologiste Groenlinks ainsi que le parti socialiste (SP) ont tous deux obtenus 8 sièges. Le Parti pour la liberté (PVV) du député anti-islam Geert Wilders a quant à lui été rétrogradé au troisième rang avec 17 sièges.

Quatrième round pour Mark Rutte

Malgré la fragmentation du paysage politique, une large majorité des Néerlandais a de nouveau choisi la voie libérale. Ainsi, le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du premier ministre sortant a obtenu 3 nouveaux sièges, soit 36. Grâce à ce « vote de confiance massif », Mark Rutte, au pouvoir depuis octobre 2010, va pouvoir diriger sa quatrième coalition gouvernementale, qui se fera avec le D66 et les 14 sièges du CDA (chrétiens-démocrates).

Il deviendra ainsi à la fin prochaine du dernier mandat d’Angela Merkel (voir aussi : Héritage de la Chancellerie Allemande : rétrospective sur une Chancelière particulière), le dirigeant européen en fonctions depuis le plus longtemps.

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