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Fin de l’opération Barkhane à Tombouctou

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CSactu

Les 150 soldats de la troupe française présente à Tombouctou se sont retirées de la ville malienne après huit ans de présence militaire, ce mardi 14 décembre.

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Un soldat de la force Barkhane à Gao, Mali, le 9 juin 2021. (AP Photo/Jerome Delay, File)

Opération Barkhane

L’opération Barkhane s’agit d’une offensive lancée contre la montée du djihadisme dans la région du Sahel, dont la taille rivalise avec celle de l’Europe. Elle avait débuté le 1er aout 2014 sous le mandat de l’ex-président français François Hollande, succédant ainsi à l’opération Serval, lancée en janvier 2013. Celui-ci avait décrit la libération de la ville comme étant le “plus beau jour de [sa] vie politique”.

Après Kidal et Tessalit, Barkhane achève son désengagement d’une partie du Nord du Mali avec un effectif passant de plus de 5000 soldats à 3000 seulement.  

Au delà d’une opération militaire, l’opération Barkhane consiste aussi à rétablir un semblant de vie civile. À l’arrivée des troupes en 2013, la ville se trouvait en effet en ruine, destructions de mausolés et de manuscrits compris.

Le général français Etienne du Peyroux, chef de l’opération, a symboliquement remis une clé en bois au chef d’état-major de l’armée de l’air malienne Alou Boï Diarran. Il a affirmé : “c’est finalement le but de l’opération Barkhane : de permettre au Mali de prendre son destin en main (…) mais toujours avec du partenariat“.

Les réactions face à ce départ 

Alors que le général du Peyroux déclarait que la France “sera présente autrement“, le nouveau commandant malien n’a pas pris la parole.

Le Premier ministre de transition malien, Choguel Maïga, avait accusé la France en septembre dernier d’« abandon en plein vol ».

Le retrait des troupes françaises du Nord du Mali s’agit en fait d’une manœuvre stratégique qui viserait à mettre l’accent sur les activités de renseignement et au déploiement d’effectifs spéciaux dédiés au combat au sein d’une action désormais européenne : la force Tabuka. En parallèle, l’idée est d’approfondir la collaboration avec les partenaires sahéliens.

Le combat continue en effet puisque les groupes djihadistes ont tout de même étendu leur influence aux Niger et Burkina Faso voisins.

La venue d’Emmanuel Macron est par ailleurs attendue le 20 décembre prochain afin de rencontrer son interlocuteur, le colonel Assimi Goïta à Bamako. Les relations entre les deux pays se sont dégradées depuis l’arrivée au pouvoir de ce dernier par un putsch en 2020 et les soupçons de ses recours à une société privée de protection russe, Wagner.

Certains estiment cependant un impact globalement positif de la présence française.

Selon l’ONU, le nombre d’attaques contre les civils est au plus bas, depuis la signature d’accord de paix entre Bamako et les groupes rebelles du Nord en 2015.

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