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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Invader, l’artiste qui envahit notre espace public avec ses mosaïques

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Maïlys Boireau-Saint-Marc

Étudiante en Master de Littératures Langues Patrimoines et Civilisation à L'Université d'Angers, je porte un grand intérêt à l'actualité ainsi qu'aux mondes de l'Art et du sport. Je souhaite poursuivre mes études dans le journalisme et vous souhaite bonne lecture !
À l’occasion de la réédition de son livre "Invader Prints on Paper" publié dans le cadre de l’exposition éponyme au Centre International des Arts Graphiques (MGLC) de Lubiana, découvrez l’histoire de ce street-artiste anonyme à la renommée internationale.

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mosaïques au Marseille Modulor, 2020 © Invader
L’inspiration du génie 

Invader est un street-artiste dont personne ne connait véritablement l’identité. D’après les rumeurs, il s’agirait d’un certain Franck Salma, âgé d’une cinquantaine d’année, qui aurait étudié à l’école nationale des Beaux-Arts de Paris. Très vite, il a compris que l’art serait un élément majeur dans sa vie. Dans une interview donnée au journal Libération, Invader explique le déclic qui a changé sa vie en 1996 : « J’ai travaillé […] jusqu’au jour où j’ai eu ce geste fondateur de coller un Space Invader en mosaïques dans une ruelle parisienne ». Un Space Invader est un crabe de l’espace inspiré du jeu d’arcade créé en 1978 par Tomohiro Nishikado. Dans ce jeu, le joueur dirige un personnage ayant pour but de détruire une invasion ennemie. Pour le français, coller des Space Invaders en mosaïque dans l’espace public était un geste « fort, tant plastiquement que conceptuellement car il s’agissait […] d’une créature numérique programmée pour, comme son nom l’indique, envahir notre espace, et ce, à une époque où les ordinateurs commençaient justement à envahir nos bureaux et nos vies ! ».

L’invasion

Son but est de rendre l’art accessible à tous, qu’il soit exposé à ciel ouvert et non plus seulement dans les musées ou autres galeries. Invader procède de manière très précise afin de ne pas être vu du grand public. Il agit donc à la manière de Banski, de nuit et visage masqué. Aujourd’hui, on retrouve ses 3992 mosaïques dans pas moins de 79 villes à travers le monde comme Paris, New-York, Barcelone ou encore Tokyo. L’artiste est ensuite allé bien plus loin et a multiplié les projets insolites en exposant ses crabes en mosaïques dans la station spatiale internationale ou encore dans la baie de Cancún au Mexique. Invader est également devenu le premier artiste à être exposé de son vivant au musée du Louvre. Effectivement, en 1998, l’artiste français a illégalement collé une dizaine de ses œuvres dans le célèbre musée parisien. L’artiste a, par la suite, évolué en choisissant de ne plus seulement créer des crabes de l’espace. Fondateur du mouvement Rubikcubisme (mélange de cubisme et de rubis cube), il réinvente des œuvres comme la célèbre « Joconde » de Léonard de Vinci ou encore « L’origine du monde » de Gustave Courbet. 

Se rapprocher de son public

En 2003, il commence à sortir une série de livres comme Mission Miami ou encore Invasion Los Angeles où il explique son « invasion des villes ». En 2011, l’artiste fait sa première apparition sur le petit écran dans le reportage « In bed with Invader » réalisé par Raphael Haddad. On y suit l’artiste lors de son processus créatif, de son atelier jusque dans les rues de la capitale. En 2014, il développe une application mobile, appelée « Flash Invader ». Les utilisateurs peuvent alors partir à l’aventure, en recherchant dans les rues des villes les œuvres de l’artiste afin de les photographier. Il existe également un site internet et un compte Instagram dans lesquels le français parle de ses projets et met régulièrement à jour l’avancée de ce qu’il appelle « l’invasion du monde ». Plus récemment, l’exposition et son livre « Invader Prints on Paper » offrent pour la première fois aux spectateurs, la possibilité de comprendre de manière « globale et conceptuelle la formulation précise » de son idée artistique. Tous ses projets lui permettent donc de se développer artistiquement tout en accroissant sa visibilité à l’international et en se rapprochant du public. 

Alors, êtes-vous prêt à découvrir la « world invasion » de cet artiste hors norme et à vous lancer dans la recherche de ses mosaïques ?  

Voir aussi : Street Art: le mystère Invader

source de l’image mise en avant : https://www.space-invaders.com/news/

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