Un dispositif de participation citoyenne a été initié par le CESE, une assemblée consultative permise par la Constitution dont le rôle consiste à “conseiller les pouvoirs publics en matière économique, sociale et environnementale”, indique le site gouvernemental Vie Publique. L’objectif était de débattre des défis auxquels sont confrontées les jeunes générations en matière de santé mentale,entre le 14 et le 17 avril, et du 22 au 23 mai 2025. 20 jeunes âgés de 12 à 18 ans étaient réunis pour deux sessions de plusieurs jours. D’après le retour publié par le CESE, trois priorités ont été mises en avant.
L’importance de l’écoute par les adultes
Au cours des différents échanges menés entre ces 20 jeunes, originaires de zones urbaines, péri-urbaines et rurales, l’état du relationnel entretenu avec les adultes est ressorti comme un facteur influençant positivement ou négativement la santé mentale. Il s’agirait même d’un point déterminant.
Une mauvaise prise en compte de leurs vécus et émotions affecte l’estime qu’ils ont d’eux-mêmes. Des inégalités sociales, telles que le manque d’accès à la culture pour les classes moins aisées, jouent aussi négativement sur l’estime qu’ils se portent. Dans certaines situations, ce manque d’écoute et de considération peut conduire à un repli sur soi.
Pour surmonter ces difficultés, les jeunes interrogés suggèrent une régulation plus importante de l’utilisation des réseaux sociaux, un renforcement des cours d’éducation affective et relationnelle à partir du collège, formations pour permettre aux parents de mieux comprendre leurs enfants, ainsi qu’un accès “gratuit, anonyme et illimité aux psychologues” avance le CESE.
L’impact néfaste des discriminations
Les jeunes du CESE avancent que “la discrimination constitue une problématique très présente dans leur quotidien”. Ils la vivent tant à l’école que dans le sport ou encore dans l’espace public. Ces dernières sont reliées aux fortes inégalités sociales présentes sur le territoire.
Les normes sociales s’imposent à eux et leur sont également souvent oppressantes.
Pour améliorer ce volet, ils proposent la mise en place de cours obligatoires sur la thématique à partir de l’école primaire, la réalisation de bilans de santé mentale réguliers, l’instauration d’espaces de paroles “sécurisés” et “accessibles”, la vérification de l’âge avant d’accéder aux réseaux sociaux.
Le poids du système scolaire
Les exigences du système scolaire génèrent stress et anxiété. La pression de l’orientation se cumule à celle des notes. Les jeunes ont le sentiment que la performance prime sur la santé mentale. L’erreur n’a que très peu de place dans ce système.
Les jeunes du CESE ont proposé une “réduction du temps de travail et une meilleure organisation des emplois du temps”.
“Ils souhaiteraient également voir se développer un système scolaire capable d’inclure les jeunes en situation de handicap, des formations à destination des enseignants pour développer leur pédagogie. Ils demandent aussi “l’accès universel à des sorties culturelles et sportives gratuites”, précise le CESE.
Un avis du CESE concernant ce rapport et ces propositions sera donné le 14 octobre 2025 en séance publique, par Helno Eyriey, le rapporteur.