Une réunion s’est tenue ce matin à l’Élysée pour confirmer cette date qu’Olivier Véran, ministre de la Santé, avait annoncé le 16 juin. Le 9 juillet est maintenant une date officielle et les conditions de réouverture sont désormais rendues publiques. En réalité, la date n’était pas l’élément le plus attendu ce matin : lorsqu’Alain Griset est sorti de son entretien avec Emmanuel Macron, les conditions, les jauges ou encore les règles étaient le centre des questions posées par les journalistes.
Une réouverture évidemment encadrée…
L’accès ne sera pas permis à tous. Logiquement, les accès aux boîtes de nuit seront permis aux personnes possédant un pass sanitaire valide. C’est-à-dire un schéma vaccinal complet ou un test PCR datant d’au moins 48 heures. Pour l’instant, l’option d’un autotest à l’entrée des établissements n’a pas été évoqué alors que cette solution avait été largement réclamée par les professionnels ou encore les citoyens français. Il faudra alors prévoir de faire un test dans la journée pour les fêtards non-vaccinés.
Les chiffres concernant le nombre de clients acceptés sont plutôt rassurants puisqu’en effet, la jauge des espaces en extérieur est fixée à 100% et celle pour les espaces intérieurs à 75%. L’État a également annoncé ce matin que les aides financières apportées à ce secteur seront actives jusqu’à l’arrêt total de ces contraintes et jauges. Ces dernières resteront en vigueur tout l’été puis évolueront par la suite, en fonction de la situation sanitaire.
Un point sera fait avec les représentants des quelques 30 000 professionnels travaillant dans ce secteur. Un de ces représentants, Thierry Fontaine, a d’ailleurs souligné que l’annonce de ce matin est ‘’une grande bouffée d’oxygène pour les professionnels’’ et que le pass sanitaire est primordial si le port du masque ne veut pas être rendu obligatoire à l’intérieur.
Certains restent toutefois sceptiques quant à la mise en place des contrôles aux entrées de chaque discothèque. Philippe Garcia, représentant de l’Association française des exploitants de discothèques et dancings craint que ces contrôles engendrent de ‘’gros problèmes d’ordre public’’ et que certains établissement ne soient pas en capacité de mettre en place de tels contrôles : ‘’Imagines la frustrations pour la seule personne d’un grand groupe de fêtards ne pouvant pas passer les portes de la boîte de nuit. Le métier déjà dangereux des agents de sécurité risque de se transformer en véritable calvaire’’.
Un secteur déjà bien trop touché :
Depuis le 14 mars et la fermeture complète de ce secteur, 430 discothèques ont déposé le bilan. 430 sur les 1600 qui ambiancent l’Hexagone. Ce dizaines de discothèques n’auront donc pas tenu le choc et les 15 mois d’inactivité. Ces presque 2 années sans réelles recettes auront été longues, trop longues pour ces établissements et jusqu’à 9000 salariés auront vu leur emploi disparaître. Pourtant, l’État avait dès avril 2020, mis en place des aides jugées suffisantes, prenant en compte loyers, frais d’électricité ou encore d’eau à hauteur maximum de 15 000 €.
Ces chiffres ne sont désormais plus d’actualités, enfin presque, puisque ce secteur va enfin pouvoir connaître une activité, dans un pays où plus d’un jeune sur deux se rend en discothèques plusieurs fois dans l’été…