Âgé de 38 ans, Daniel William Carter, grand joueur international néo-zélandais de rugby, a pris la décision de mettre fin à sa carrière professionnelle. En annonçant sa retraite samedi dernier, l’ouvreur des All Blacks a généré la surprise de ses supporters et a alors suscité une vague de remerciements et de félicitations pour sa carrière qualifiée d’unique.
Habitué au succès, aussi bien avec son équipe nationale des All Blacks, avec qui il a été deux fois champion du monde (2011 puis 2015) qu’avec son club de cœur français, le Racing 92, le Néo-Zélandais a construit et a su maintenir sa notoriété tout au long de sa carrière.
À presque 40 ans, celui que l’on surnomme “Dan”, a avoué que la crise sanitaire, qui touche le monde entier à l’heure actuelle, l’a aidé à prendre cette décision de retraite. Il a affirmé auprès du journal de l’Équipe lors d’une interview : « Je me suis rendu compte que je n’avais plus la même volonté que lors de mes précédentes saisons en Nouvelle-Zélande. Alors entre le moment où j’ai compris ça, et où je me suis dit que je ne voulais plus voyager à cause de la pandémie, je me suis dit que c’était le bon moment pour arrêter. »
Perçu comme le meilleur des ouvreurs du rugby de sa génération à égalité face à l’Anglais Jonny Wilkinson, Carter, où qu’il passe, a su laisser une trace indélébile, notamment dans le rugby français. Tout d’abord c’est avec l’équipe catalane de Perpignan (USAP – Union Sportive Arlequins Perpignanais) qu’il fait ses premiers pas en France dès l’année 2009 avec laquelle il remporte un titre de champion de France du Top 14 cette même année.
Reconnu pour ses qualités humaines et sportives, avec toujours le rôle du parfait coéquipier exemplaire, humble et disponible, Dan Carter s’est révélé davantage aux supporters français du Top 14 en intégrant un nouveau club, le Racing 92 en 2015, à la suite du Mondial remporté par les Néo-Zélandais en terre anglaise. Encore une fois, le Dan marque les esprits en offrant le Bouclier de Brennus à l’équipe parisienne.
A l’aide de son jeu demi d’ouverture très complet, accompagné d’un jeu de pied de qualité, mais aussi de son jeu de main de gaucher, Dan Carter n’a rien à envier aux palmarès de ses homologues de discipline. Avec deux titres en Top 14, trois titres de vainqueur du championnat des provinces (2001, 2004 et 2009), vainqueur de la Top League en 2019, et bien évidemment ses nombreux titres en équipe nationale, le Néo-Zélandais avait été désigné meilleur joueur du monde par l’International Rugby Board en 2005, 2012 et pour la dernière fois en 2015.
C’est en 2018, après trois années au sein du Racing, qu’il quitte le sol français pour rejoindre l’effectif du Kobelco Steelers en Top League au Japon, puis entre l’année passée chez les Blues d’Auckland, retrouvant alors ses terres d’origine.
Par la beauté de sa carrière, c’est incontestablement que Dan Carter est et restera, aux yeux de tous, l’un des meilleurs joueurs au monde de rugby à XV, confirmant alors l’incroyable potentiel qu’il a dévoilé aussi bien à l’international mais surtout dans l’Hexagone.
Mais alors que va faire le jeune retraité ? Pas d’inquiétude, nous pouvons être sûrs qu’il restera présent médiatiquement en maintenant un pied dans le monde du rugby. Mais aussi nous pourrons continuer à le suivre lors de ses soutiens caritatifs et humains, auxquels il accorde une grande importance, auprès de l’Unicef en collaboration avec Louis Vuitton, comme il l’avait fait en prenant part à un voyage en Jordanie, en 2019, à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance.
Nous pouvons lui souhaiter une belle retraite, tout en espérant vite le revoir au bord des terrains… Surprise !
Léa GAUDE – 25/02/2021
