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Mario Draghi, ancien Président de la BCE et nouveau Premier Ministre Italien

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Mario Draghi

Ce mercredi 3 février 2021, le Président italien Sergio Mattarella appelait Mario Draghi à la rescousse, afin de sortir l’Italie de l’impasse politique dans laquelle elle se trouvait. Le nouveau Premier Ministre a été élu ce vendredi 12 février. En effet, une semaine auparavant, son prédécesseur Guiseppe Conte démissionnait. Dans ce genre de cas, la Constitution italienne prévoit que c’est le Président qui doit arbitrer pour désigner un nouveau responsable de la vie politique italienne. Il a donc désigné l’ancien Président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi.

Ce dernier a dû faire face à une situation très compliquée. Le pays est en effet énormément impacté par le coronavirus et les difficultés financières. De plus, Mario Draghi n’était soutenu par aucun parti italien. La tâche s’annonçait donc extrêmement compliquée. Cependant, il peut compter sur de nombreux atouts, notamment sur ses compétences économiques qui devraient se révéler plus qu’utiles pour relever le pays après la crise financière liée au coronavirus. De plus, il entretient d’excellentes relations avec Angela Merkel, la chancelière allemande, ce qui devrait aider l’Italie à obtenir des aides financières de l’Union Européenne.

Lors de son premier discours, il a énoncé les trois principaux défis auxquels son pays devait s’attendre sur les prochains mois : « vaincre la pandémie, continuer la campagne de vaccination et relancer le pays ». Cependant, si l’Union Européenne souhaite fortement que ces objectifs soient atteints, le futur politique de l’Italie à court-terme n’est pas pour autant certain. En effet, pour être reconnu comme nouveau Premier Ministre, Mario Draghi a dû s’appuyer sur une coalition extrêmement large, allant du Parti Démocrate, de centre gauche, à La Ligue, le parti d’extrême droite eurosceptique de Matteo Salvini, en passant par le parti Forza Italia de Silvio Berlusconi.

L’équilibre est donc temporairement atteint, mais l’Italie pourrait à nouveau être confrontée au même problème dans quelques mois. C’est effectivement une situation semblable qui avait conduit à la démission de Guiseppe Conte, qui était lui-même soutenu par une coalition entre le Mouvement Cinq Etoiles, le Parti Démocrate et plusieurs formations centristes. Dans le cas de Mario Draghi, la coalition est encore plus large et donc les opinions encore plus différentes. L’équilibre est donc d’autant plus précaire.

Mario Draghi a néanmoins joué la carte de la continuité au moment de former son gouvernement en renommant Luigi di Maio au poste de Ministre des Affaires Étrangères, Luciana Lamorgese au ministère de l’Intérieur et Robert Speranza comme Ministre de la Santé. Il a également nommé l’ancien numéro deux de la Banque d’Italie, Daniele Franco, comme Ministre de l’Économie et des Finances, un homme de confiance pour Marion Draghi avec qui il a déjà travaillé pour l’Union Européenne et au sein de la Banque d’Italie.

Mario Draghi a également déclaré ne pas vouloir passer par la tenue d’élections anticipées pour désigner un nouveau gouvernement. Il entend donc s’appuyer sur cette coalition, en faisant appel à « l’unité », afin d’aider à sortir l’Italie de la situation dans laquelle elle se trouve. Pour rappel, seulement 1,2 million d’italiens sur 60 ont été vaccinés contre le coronavirus, le pays est donc en retard par rapport à son plan de vaccination prévu fin 2020. Reste à voir si les nouvelles directives mises en place dès lors vont permettre ou non d’atteindre les chiffres initialement attendus par le gouvernement italien…

Valère Bénazet – 15/02/21

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