Christophe Barratier, le réalisateur, présente en 2004, une comédie musicale qui va bouleverser la France. Le film rassemblera 11,5 millions de téléspectateurs et rafler 12 récompenses. Vingt ans après, le film revient sur le grand écran sous forme de ciné-concert touchant une nouvelle fois les spectateurs. Mais pourquoi sentons-nous proche de ce film même 20 ans après ?
Bienvenue à “Fond de l’étang”
En 2003, alors qu’il s’apprête à donner l’un de ses concerts aux États-Unis, le chef d’orchestre Pierre Morhange apprend que sa mère est décédée. Alors, il rentre en France pour assister aux funérailles de la nouvelle défunte. Un de ses vieux amis, Pépinot, vient frapper à sa porte. Avec lui, un journal intime ayant appartenu à Clément Mathieu, l’un leurs anciens surveillants. Ils se mettent à le lire ensemble.
Dès lors, le spectateur est plongé en 1949, suivant la vie de Clément Mathieu, initialement professeur de musique. Mais devenant sans emploi, celui-ci accepte un poste de surveillant pour garçons nommé “Fond de l’étang”. Le directeur, Sachin, bouleverse Mathieu par ces méthodes plus que discutables. En effet, Mathieu apprend que les garçons de l’internat sont sévèrement punis par Rachin : punitions corporelles, travail d’intérêt général et isolement dans un cachot.
Le temps avance et lorsque C. Mathieu apprend que les élèves écrivent des chansons grossières sur lui, il décide de leur apprendre à bien chanter et de former une chorale pour mieux les discipliner. Toutefois, Pierre Morhange, l’un des élèves rebelle, refuse de chanter. C’est que plus tard que le professeur de musique découvre qu’il sait très bien chanter et lui donne plusieurs solos s’il se conduit bien.
Dans un même temps, Pascal Mondain, un jeune délinquant issu d’une maison de correction, arrive au pensionnat et commence à harceler les autres garçons, à les terrifier par des mensonges et à se montrer rebelle. Après qu’il a volé un professeur, il est puni au cachot pendant deux semaines consécutives.
La chorale s’améliore rapidement. Les enfants sont plus heureux et l’administration est moins stricte étant donné que les problèmes de disciplines diminuent, même le directeur commence à se détendre.
Alors que le retour du père Maxence à l’internat marque une période de calme et d’espoir, tout bascule lorsque Rachin découvre que l’argent du pensionnat a disparu en même temps que la fuite de Mondain. Le directeur, convaincu que ce dernier est le voleur, appelle la gendarmerie. Une fois Mondain capturé et ramené, Rachin tente de lui faire avouer le vol en le frappant à plusieurs reprises pendant une demi-heure, mais l’adolescent nie les faits.
Rachin finit par perdre le contrôle et frappe une fois de trop, ce qui pousse Mondain à tenter de l’étrangler. Chabert et Mathieu, qui écoutaient derrière la porte, interviennent juste à temps pour les séparer. Tandis que Chabert neutralise le jeune garçon, Rachin interprète l’attaque comme un aveu et fait de nouveau appel à la gendarmerie pour l’emmener.
Par la suite, Rachin décide de dissoudre la chorale. Clément Mathieu, déterminé à continuer, organise alors les répétitions en cachette, dans le dortoir ou la cantine, pendant les récréations.
Une comtesse, mécène du pensionnat, découvre l’existence de la chorale grâce au père Maxence, à l’insu de Rachin. Séduite par une prestation dans laquelle Pierre chante un solo remarquable, elle assiste émerveillée au talent des enfants. Durant ce temps, Clément Mathieu découvre que le vol d’argent a été commis par Corbin, un élève, et non Mondain. Rachin refuse malgré tout de réhabiliter ce dernier.
Profitant de l’absence de Rachin, parti recevoir un prix en s’attribuant le mérite de la chorale, Clément et le père Maxence emmènent les enfants en promenade. En leur absence, Mondain revient incendier le pensionnat par vengeance. Clément, bien qu’il ait sauvé les enfants, est renvoyé pour avoir enfreint le règlement.
Au moment de son départ, les élèves, interdits de lui dire au revoir, s’enferment dans leur salle de classe et lui rendent hommage en chantant et en lançant des messages d’adieu sur des avions en papier. Touché, Clément s’en va, ému. Offrant une scène aux publics très émouvante.
Dans le présent, Pierre Morhange, désormais adulte, conclut sa lecture du journal de Clément : après son renvoi, il a été retiré du pensionnat et a pu intégrer le conservatoire grâce à une bourse. Rachin, dénoncé par les autres enseignants pour ses méthodes abusives, a été renvoyé à l’issue d’une enquête. Clément Mathieu, lui, a continué à enseigner la musique discrètement, sans jamais chercher la reconnaissance.
Le film se clôt sur une scène du passé : alors que Clément s’apprête à quitter le pensionnat, Pépinot court après lui et demande à partir avec lui. D’abord hésitant, Clément finit par accepter, et ils partent ensemble. La voix off de Pierre conclut : « Pépinot avait raison d’y croire, le jour du renvoi de Mathieu, c’était un samedi. »
Du film au ciné-concert
Après le succès de leur tournée à l’automne 2024, dont trois représentations complètes au Grand Rex, Les Choristes en ciné-concert reviennent dans cette célèbre salle parisienne pour deux dates exceptionnelles, les jeudi 5 et vendredi 6 juin 2025.
Accompagnés de 60 musiciens du Yellow Socks Orchestra et d’un chœur d’enfants, dirigés par Nicolas Simon, les spectateurs seront plongés dans l’univers de l’internat « Fond de l’Étang », avec la projection du film sur grand écran, synchronisée en direct avec la musique jouée sur scène.
La bande-originale de Bruno Coulais, récompensée d’un César et nommée aux Oscars, sera interprétée en live, avec les morceaux emblématiques tels que « Vois sur ton chemin » et « Caresse sur l’océan ».
Une fois la séance commencée, les yeux sont émerveillés par les images du film qui défilent et les oreilles sont transportés par chaque instrument de l’orchestre. Ainsi, chaque personne du public est dès lors transcendée par les émotions du film. Ainsi, nous passons par le rire aux larmes, de la peur au soulagement. C’est une expérience unique qui nous relance dans une atmosphère magique qui ne nous quittera plus jusqu’à la sortie.
C’est précisément ce moment magique et rempli d’émotions qui continue de ramener des spectateurs regarder ce film même 20 ans après sa sortie.