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Présidentielles 2022 : le début des hostilités contre le RN

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Marine Le Pen et son parti se trouvent sous le feu des media après la publication d’un rapport d’enquête consulté par le Journal Du Dimanche (JDD) et France Télévision ce dimanche 16 mai.

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Portrait Marine Le Pen en conférence
Un rapport accablant

Menée par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) depuis mars 2015 et confiée à la juge d’instruction parisienne Claire Thépaut en 2016, l’enquête met en cause 25 élus et dirigeants du Rassemblement National (RN- anciennement Front National), dont sa chef de file, pour l’élaboration d’un « système organisé frauduleux » de détournement de fonds européens. L’ex-Président socialiste du Parlement européen, Martin Schulz était à l’origine du signalement de cette fraude.

Cette « escroquerie en bande organisée » a permis à des collaborateurs du parti de bénéficier du statut d’assistant parlementaire, permettant ainsi à ses dirigeants d’économiser des frais sur les salaires. Le préjudice, estimé à 6,8 millions d’euros n’est pas passé inaperçu et a valu à Marine Le Pen une mise en examen depuis 2018.

Son ancien assistant parlementaire et administrateur du groupe Europe des nations et des libertés Charles Van Houtte, proche du parti et responsable de la mise en œuvre du système, était quant à lui chargé en 2018 pour “complicité de détournements de fonds publics”, un délit passible de 10 ans de prison et d’un million d’euros d’amende.

Le JDD écrivait par ailleurs : “Si elle remonte à l’époque où le FN était encore dirigé par son père, l’organisation mise au jour par l’enquête semble avoir pris toute son ampleur sous la présidence de Marine Le Pen, au lendemain des élections européennes de 2014”.  Sous la présidence de cette dernière depuis 2011, le parti avait en effet obtenu à l’époque 24 sièges au Parlement européen. 

Un déjà-vu politique 

Ce scénario d’emplois fictifs fait curieusement écho à l’affaire du Penelopegate survenue en 2017 à quelques mois des élections présidentielles. Le candidat républicain de l’époque, François Fillon, avait été contraint de se retirer de la course à l’Elysée avant de rendre compte de cette fraude devant la justice.

Le Vice-Président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella déplorait dans une interview donnée à France Inter lundi 17 mai, un « lien systématique avec le calendrier électoral » et cette affaire, qui bénéficie des « mêmes échanges depuis 5 ans » selon ses propres termes.

L’affaire concernant le Parlement européen, que ce dernier considère étant « une administration mais pas une entité judicaire », entend alors ne répondre qu’à la justice française des chefs d’accusations portés au parti.

La Présidente du RN a de son côté réagi sur Twitter : « Le JDD, organe officiel du pouvoir macroniste, ressort la même sempiternelle affaire des assistants parlementaires, comme à chaque élection. Rien de neuf sous le soleil, sauf peut-être des bons sondages en vue ? »

Les élus du RN n’ont pas manqué de rappeler que le Modem ou la France Insoumise n’ont pas hésité à également faire usage de ces pratiques. Le parti de François Bayroux et Jean-Luc Mélenchon étaient également concernés par le signalement déposé par l’eurodéputée frontiste Sophie Montel avant les législatives de 2017.

A un mois des élections régionales, déterminantes dans le ralliement des Républicains (LR) au parti La République En Marche (LREM) et à un an des prochaines présidentielles, le moment du ternissement de l’image du RN semble mal choisi et pourrait possiblement le faire baisser dans les sondages qui se présentaient jusqu’à maintenant en sa faveur.

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