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Procès d’Éric Zemmour sur les migrants mineurs isolés

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Juliette Lampert

Éric Zemmour a été jugé mercredi 17 novembre pour ses propos tenus à l’encontre des migrants mineurs isolés, qu’il a qualifiés de « voleurs », d’« assassins » et de « violeurs ». Le parquet a requis 10 000 euros d’amende, avec une possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement.

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Eric Zemmour, le polémiste qui a eu un procès le mercredi 17 novembre contre les mineurs isolés, ici sur une plateau télé
Eric Zemmour - Twitter @lalibrebe
Des propos tenus sur CNews en septembre dernier

Le tribunal correctionnel a ainsi estimé que le polémiste avait “dépassé les bornes” lors d’un débat sur les mineurs isolés sur CNews le 29 septembre 2020. Sur le plateau, Eric Zemmour avait en effet déclaré à leur encontre : « Ils n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent ». Il avait également ajouté que « Tous, ils n’ont rien faire ici », que « c’est une invasion permanente », avant de dénoncer un « problème politique d’immigration ».

Le procès : un accusé absent et des associations antiracistes parties civiles

Éric Zemmour a donc été jugé mercredi 17 novembre pour ces propos tenus septembre dernier. Cependant, le polémiste était absent à l’audience. Selon son avocat, Me Olivier Pardo, c’était pour« éviter que l’enceinte judiciaire ne se transforme en studio de télé d’informations en contrat ».

Une vingtaine de conseil départementaux s’étaient constituées parties civiles, ainsi qu’une trentaine d’associations antiracistes. Parmi elles se trouvaient SOS Racisme, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et Licra, qui ont « assez peu » l’habitude de poursuivre les “potentiels” – candidature non annoncée officiellement à cette période – candidats à la présidentielle. Rappelons en effet qu’Éric Zemmour continue d’avancer sur le terrain politique, ce dernier ayant déclaré sa candidature officielle pour l’élection présidentielle ce matin même.

Des déclarations qui relèvent du « racisme » selon la procureure

La procureure a souligné que ces propos n’étaient « pas un accident de langage », mais qu’il s’agissait de « généralisations, un procédé classique du racisme ». Elle a également insisté qu’avec ces déclarations, « on sape le fondement du contrat social, on interdit une vie collective apaisée, et on sape les valeurs de la République. ». Enfin, il y avait pour elle un grand danger avec la « banalisation du discours d’un ennemi commun ».

Une condamnation qui fait suite à de nombreuses poursuites

Éric Zemmour a donc été jugé coupable de provocation à la haine et injure raciale à l’issue de ce procès. Il encourait un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, ainsi qu’une peine d’inéligibilité. Finalement, le parquet ne l’a condamné qu’à « 100 jours amendes à 100 euros ».

La procureure de la République avait également souligné que le polémiste avait « déjà un passé judiciaire ». En effet, Éric Zemmour a été l’objet d’une quinzaine de poursuites depuis une dizaine d’années. Il a été condamné à deux reprises pour provocation à la haine.

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