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Projet nucléaire à Bure : entre rébellion et régulations

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Le procès contre sept opposants au projet nucléaire Cigéo débute ce mardi 01 juin au tribunal correctionnel de Bar-le-Duc dans la Meuse et s’étalera jusqu’au vendredi 3 juin.

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Plusieurs chefs d’accusation sont en cause.  Six d’entre eux sont jugés pour « détention de substances ou produits incendiaires ». Parmi eux, trois sont mis en examen pour «association de malfaiteurs», mais également pour l’organisation d’une « manifestation illicite » dans la ville de Bure le 15 août 2017, et pour « participation à un attroupement après les sommations de dispersion» au cours de celle-ci.

Entre la présence de 200 manifestants, des barricades érigées et enflammées, des jets de pierres et tirs de mortiers sur les forces de l’ordre, les tirs de gaz lacrymogène de ces dernières, cette manifestation avait rapidement tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre.

En cause, le projet de stockage sous-terrain de déchets nucléaires radioactifs que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) développe depuis 2016.

Enfin, le dernier prévenu est accusé d’avoir « exercé volontairement des violences» sur des gendarmes.

La gendarmerie, en charge de l’enquête a eu recours au logiciel Anacrim, déjà utilisé dans des dossiers complexes visant Nordahl Lelandais, ou encore dans l’affaire Grégory

Quelle ligne de défense pour les accusés ?

La défense des prévenus dénoncent une « criminalisation de l’action politique » et la mise en œuvre de moyens considérables dans la poursuite de l’enquête.

Un des avocats des prévenus, M. Raphaël Kempf, déclare :« On a été très très loin, pour revenir à quasiment rien : finalement, on se retrouve avec un débat autour d’une manifestation. La grande association de malfaiteurs, fantasmée par l’accusation, ne ressemble plus à grand-chose».

Organisation d’un comité de soutien

Un collectif d’associations composé d’environ 200 à 400 personnes exhibant un code couleur « violet à paillette », va se rassembler pendant la durée du procès. Plusieurs élus dont Aurélie Filippetti (L’Appel inédit), Eliane Romani (Pacte Grand Est) ou encore la député européenne écologiste Michèle Rivasi ont fait acte de soutien par leur présence.

L’intervention de l’autorité environnementale dans l’affaire

L’Autorité environnementale (Ae) a par ailleurs fait part de ses recommandations à l’Andra. Celle-ci considère en effet que «la prise en compte des enjeux environnementaux n’apparaît pas toujours suffisante» concernant la gestion des déchets radioactifs.

Dans le cadre d’une demande d’utilité publique (DUP) publiée par l’Andra, celle-ci est incitée à justifier l’implantation du site en démontrant de manière plus précise le caractère asismique du sous-sol. L’Ae préconise également que des géologues indépendants se chargent d’étudier le potentiel géothermique du sous-sol de Bure.  

Cependant, en l’absence des prévenus à l’ouverture du procès, l’audience est suspendue jusqu’au mercredi 2 juin…

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