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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Qu’est-ce qu’on regarde ce soir ?

Picture of Ambra Haxhaj

Ambra Haxhaj

Directrice du pôle international chez CSactu.
Avec l’automne viennent aussi les jours pluvieux et quoi de mieux pour faire face à une journée grise qu’un petit tour au cinéma ? Dune, le nouveau James Bond et quelques films de la sélection officielle de Cannes 2021 entre autres… Découvrons-les ensemble avec quelques anecdotes de tournage qui vous donneront surement envie de les regarder (et tout ça sans spoiler) !

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scène du film "mourir peut attendre"
Mourir peut attendre : le retour de Bond 

« Mourir peut attendre » est le chapitre final de l’ère de Daniel Craig et son incarnation du célèbre personnage James Bond. Ce film a été tellement attendu et la pandémie n’a pas facilité les choses ! En effet, il aurait dû sortir en salles en France le 8 avril 2020 mais a été repoussé au 11 novembre puis au 31 mars pour enfin débarquer sur les grands écrans en octobre. Cependant, malgré toute cette attente il est enfin là et il ne déçoit pas. 

Mais pour tourner le film, tout n’était apparemment pas gagné. En effet Craig a fortement pesé le pour et le contre avant de décider qu’il reprendrait le rôle de James Bond pour encore un film.  « Si j’avais arrêté après Spectre, il y aurait quelque chose au fond de moi qui m’aurait fait penser : “si seulement j’en avais fait un de plus”. J’ai toujours une sorte d’idée secrète de l’ensemble dans ma tête, et jusqu’où je voudrais l’emmener. Et Spectre ne m’avait pas permis ça. Mais celui-ci me fait penser que oui.” affirme-t-il. 
En plus de ce premier obstacle, Daniel Craig se blesse lors du tournage. Ce dernier s’interrompt alors durant quelques jours pendant que le protagoniste subissait une opération mineure. 
Finalement, tout semble s’être bien terminé pour Craig et pour l’agent 007. 

Mourir peut attendre reste fidèle à sa réputation de grande action réussie. Ainsi, l’équipe du tournage enregistre le record de la plus grande quantité d’explosifs dans un même et unique plan avec 125,4kg. De plus, le film est désormais le James Bond le plus cher. Il a coûté 250 millions de dollars alors que “Casino Royale” avait couté 140 millions, “Skyfall” 230 millions et “007 Spectre” 245 millions

Le dernier duel : la modernisation du Moyen âge 

Le dernier Duel est le nouveau film de Ridley Scott qui revient après beaucoup de grands succès comme “Alien“, “Gladiator“, ou bien “Thelma et Louise“. Le film a été adapté d’après l’ouvrage Le Dernier Duel : Paris, 29 décembre 1386 d’Éric Jager.


Le film repose sur un duel judiciaire autrement connu comme le jugement de Dieu. Le principe était le suivant : les deux parties du litige doivent se battre jusqu’à la mort. Le vainqueur serait alors l’élu de Dieu et donc cela lui donnerait énormément de légitimité aux yeux des autres. 

Ce sont Matt Damon et Adam Driver qui incarnent les deux personnages principaux. En effet on retrouve Driver souvent dans des films à succès dernièrement. C’est lui qui incarne le protagoniste de “Annette” notamment ; le gagnant de la meilleure mise en scène lors de l’édition 2021 du Festival de Cannes. 

Cependant il n’était pas le premier choix pour ce rôle qui revenait initialement à Ben Affleck. Ce dernier étant pris par un autre tournage décide plutôt d’endosser un rôle secondaire. 

La réalisation du film demande une fabrication en grande quantités de pièces de l’époque. Ainsi, ils conçoivent et fabriquent des milliers de pièces d’armement, des boucliers incassables, plus de 50 autres sortes de boucliers, et de centaines de lances sécables entre autres. 


Bien que le film soit un film « d’époque », Ridley Scott tenait à apporter un air de modernité. Il choisit alors d’inscrire le film dans une démarche féministe. Il ajoute donc un personnage féminin très important qui, aux yeux de Ridley Scott, n’apparaissait pas assez dans le livre. La scénariste Nicole Holofcener explique que “Le livre d’Éric Jager est très détaillé en ce qui concerne le cas de Marguerite, donc en y ajoutant mes recherches et mon imagination, j’ai pu déterminer ce qu’elle penserait et les types de choses qu’elle ferait. Nous voulions qu’elle soit compétente, peut-être même plus que son mari” . 

Les intranquilles ou la poursuite du bonheur

https://images.google.fr

Ce drame français qui innove en terme de scénario touche un thème très délicat, celui de la bipolarité, avec beaucoup de souplesse et de justesse. 

L’histoire s’inspire de la vie privée du directeur Joachim Lafosse qui a vécu avec un père maniaco-dépressif. Sa maladie apparaît à la suite de son rêve qui échoue : devenir photographe. ” Mon père s’était juré, il le répétait sans cesse, de “ne jamais faire de mariage”, il voulait vivre de la photo (..) J’ai vécu au milieu de tout ça, dans un rapport direct avec la peinture, la lumière, le cadre, la photo.”, se rappelle Lafosse.
C’est ainsi qu’il s’inspire également du titre qu’il décide de mettre au pluriel. 
Selon lui, les personnes qui vivent leur quotidien avec cette maladie deviennent eux aussi à leur tour des « intranquilles » 

Ce qui nous reste longuement en tête après le visionnage du film c’est surtout sa fin : douce et amère. 
Le directeur explique que lui-même ne connaissait pas la fin jusqu’à la dernière heure du tournage. Le cinéaste explique : “Et je n’en ai rien su jusqu’au dernier jour, et même jusqu’à la dernière heure. Au matin du tournage de cette dernière scène, j’ai demandé à Leïla et Damien ce qu’ils souhaitaient qu’il arrive aux personnages, nous avons choisi de nourrir la fin du film de tout le vécu du tournage. Ce sont les ressentis, les affectes et les émotions de Leïla et Damien qui m’ont donné envie d’écrire la fin du film de cette manière.”

C’est peut-être ce qui rend le film si authentique et touchant. 

Julie (en 12 chapitres) : le conte d’une vie 


https://images.google.fr

Julie (en 12 chapitres) était une des belles découvertes du Festival de Cannes cette année. En effet, le film emporte le Prix d’interprétation féminine pour Renate Reinsve, l’actrice qui incarne Juile. 

Le directeur aborde lui aussi des situations qui lui sont familières et qui l’ont ainsi inspiré à écrire ce film plein d’expériences de vie. « J’ai passé les 40 ans, j’ai vu mes amis vivre toutes sortes de relations de couple et j’ai ressenti le désir de parler d’amour, et de l’écart entre le fantasme de la vie que nous aurions rêvé de mener et la réalité de ce que sont nos vies. » explique-t-il. 
« Le personnage de Julie a commencé à prendre forme : une jeune femme spontanée, qui croit qu’on peut changer de vie à sa guise et qui recherche ça, puis qui se retrouve un jour confrontée aux limites du temps et à celles de chacun y compris les siennes. Il n’y a pas un nombre infini d’opportunités dans une existence. » 
Le film navigue alors des différentes étapes d’une vie, l’amour, le cœur brisé, la famille, la maladie et d’autres expériences majeures qu’on peut rencontrer. 

Joachim Trier, le directeur du film, avait déjà travaillé auparavant avec Renate Reinsve dans Oslo 31 aout où elle incarnait un petit rôle. Cette fois-ci il a voulu lui écrire son premier rôle et ainsi naît Julie. Le cinéaste révèle que Renate s’est beaucoup impliquée dans l’écriture de son personnage. « Elle a beaucoup collaboré à construire Julie, à dévoiler sa complexité. Renate est audacieuse et courageuse, elle n’a aucun problème à montrer des failles. […] Renate possède cette combinaison rare de légèreté et de profondeur, elle a le même talent énorme pour la comédie et pour le drame. »
On peut donc s’estimer chanceux que Trier ait pensé à elle sans qui le film n’aurait pas vu le jour. D’autant plus qu’avant ce film, l’actrice envisageait d’arrêter la comédie pour devenir charpentière.

Dune : un futur proche ? 
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Dune est un film de science-fiction adapté du roman du même nom écrit par Frank Herbert. Cependant, ce n’est pas la première adaptation de ce roman : le célèbre cinéaste David Lynch s’y est attaqué également mais le public ne lui a pas accordé un accueil chaleureux. 

Cette année c’est un autre grand cinéaste qui relève le défi : Denis Villeneuve, connu pour sa mise en scène grandiose dans ses autres films comme “Arrival” ou “Blade Runner 2049”.  Ce dernier a découvert le roman dans son adolescence et exprime sa fascination : “À l’époque, j’étais étudiant en sciences, et j’hésitais entre devenir réalisateur ou biologiste. Du coup, l’approche d’Herbert de l’écologie me semblait puissante. Son regard sur la nature était fascinant, qu’il déployait à travers les magnifiques écosystèmes de son invention.”

Dune est un film que Villeneuve porte à cœur. Il y a même consacré le plus grand budget qu’il n’ait jamais utilisé pour un film : 165 millions de dollars. « Blade Runner 2049 » avait couté environ 150 millions et le reste moins de 50. 
“J’envisage Dune comme une déclaration d’amour au cinéma sur grand écran. C’est comme cela que le film a été rêvé, conçu et finalisé. Mais cette histoire est trop complexe pour être racontée en un seul opus, et pour moi, malgré les difficultés – car il s’agit du film le plus important et complexe de ma carrière –, Dune est comme un avant-goût, un hors d’œuvre de la deuxième partie qui reste à venir, et qui sera le plat principal” admet Villeneuve, annonçant une suite.


Dune rassemble un casting très connu dont Timothée Chalamet qui joue le personnage principal. En effet, Villeneuve avait une idée précise du film et il n’envisageait aucun autre acteur pour le rôle. Il précise même que “Le choix de Timothée Chalamet s’est révélé très simple : il n’y a pas eu de casting ! Je n’envisageais que Timothée. Je n’avais pas de plan B. »
Il semblerait que son choix était bien le bon car depuis sa sortie le film connait un grand succès bien plus chaleureux que celui de Lynch. 

Comme pour « Mourir peut attendre », « Dune » a fait beaucoup patienter ses fans. Il devait sortir en salles fin 2020 mais on le repousse jusqu’en octobre 2021 à cause de la pandémie également. 


Ainsi, l’affiche du moment propose des différents genres et histoires pour tous les goûts. 
Les salles obscures n’attendent que vous ! 

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