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Sexisme et politique : une promiscuité de fait ?

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Alors qu’en février dernier, la députée Mathilde Panot de La France Insoumise se faisait encore traiter de « poissonnière » à l’Assemblée Nationale, un nouveau tollé concernant le sexisme en politique retentit aujourd’hui.

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Le 26 avril dernier, la maire socialiste Fanny Chappé de la commune de Paimpol (Côtes-d’Armor) s’est vue adresser par son prédécesseur Jean-Yves de Chaisemartin des propos pour le moins polémiques.

Dans une vidéo du conseil municipal, l’ancien élu a affirmé lors d’une interaction avec son opposante “Je te parle comme je veux ma cocotte“, en poursuivant “Oui maîtresse, non maîtresse. J’ai le droit de répondre maîtresse ou tu vas encore m’empêcher de parler ?”.

Les explications de Jean-Yves de Chaisemartin

Poursuivant sa joute oratoire sur Facebook, le perdant des municipales de 2020 a admis “J’ai eu une réaction épidermique et méprisante, j’en conviens, mais lors des débats, Mme Chappé m’a coupé la parole et le micro à plusieurs reprises“. Dans la vidéo diffusée, on peut pourtant voir la maire de Paimpol calmement demander l’appellation de « Madame la maire » et le droit au respect.

Tout en niant tout sexisme, celui-ci poursuit : “Mais je garde tout mon respect à la femme qu’elle est. Je regrette donc mes propos mais j’assume sur le fond. Personne ne sort grandi dans cette “affaire”.

Il avait également posté dans les commentaires : “Cocotte, bibiche, mémère, pépette, poupette… sont autant de surnoms familiers qui n’ont rien d’insultant. Mais juste le niveau de désobligeance qui s’impose à une personne dénuée de légitimité, qui a besoin de se draper dans son indignité pour exister”.

Réactions de Fanny Chappé

Devant l’absence d’excuse de la part du conseiller municipal, l’élue a déclaré : « Nous discutons avec la majorité du conseil municipal pour voir la suite à donner à ces propos. Ce n’est pas tolérable de tenir de tels propos, un élu, plus que tout autre, doit se montrer irréprochable.”

L’éducatrice de jeunes enfants et conseillère régionale déplorait sur Twitter : “On en est encore là en 2021. Être femme maire, c’est aussi vivre cela #sexisme”. 

D’autres élus politiques de la région Bretagne, tous bords confondus ont exprimé leur soutien à leur consœur pour “Lutter contre la banalisation des propos sexistes ». Un combat que Fanny Chappé s’engage à mener « en tant qu’élue, citoyenne, maman”.

Quelques mois auparavant, l’actuelle ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, à la Diversité et à l’Égalité des chances, Elisabeth Moreno avait déclaré dans une interview donnée à Brut : Il faut que les femmes continuent de parler pour que cette impunité qui a régné jusqu’à maintenant cesse enfin.”

Un combat d’ores et déjà entrepris mais qui s’annonce être de longue haleine…

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