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Sommet du G7 2021: Quels en sont les enjeux politiques et économiques pour ces puissances mondiales?

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Coline Blouin

Actuellement en master langues étrangères, relations internationales et stratégies politiques, j'ai toujours été passionnée par la lecture et l'écriture. Décrire l'actualité est donc une façon pour moi de partager mon intérêt pour les questions politiques internationales.
Le sommet du G7 se tiendra du 11 au 13 juin 2021 à Carbis Bay, en Cornouailles. Cette réunion des sept puissances du monde symbolisera la 47ème discussion entre ces pays. On y compte l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni. L’Union Européenne fait office d’observateur. Au lendemain d’une crise économique et sociale mondiale, cette assemblée représente de vrais enjeux.

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Les enjeux politiques 

C’est la première réunion de puissances mondiales après cette pandémie et la crise sanitaire qui en a suivi. En 2020, un sommet était prévu mais en raison de la Covid-19, Donal Trump a été contraint de l’annuler. Nous voilà donc en juin 2021, en Cornouailles, près à accueillir un nouveau sommet du G7. Boris Johnson, Premier Ministre du Royaume-Uni, a également convié l’Australie, l’Inde et la Corée du Sud.

Outre la négociation de nouveaux accords ou de projets de lois, le G7 est aussi un moyen pour les dirigeants de ces puissances de s’affirmer sur la scène médiatique internationale. Un vrai défi pour certains qui viennent d’arriver. C’est le cas de Joe Biden, élu Président des États-Unis depuis six mois seulement. Ce sommet du G7 sera son premier voyage international. Il devra être le reflet de sa politique et de la puissance de son pays. Un moyen d’incarner le leadership américain dans toute sa splendeur. 

Son périple diplomatique commence par la rencontre royale auprès de la Reine Élizabeth II. Cet évènement est un moment sacré dans la vie d’un Président. Aucun faux pas ne doit être fait, aucune digression au protocole royal ne doit être aperçue. Cela pourrait desservir à Joe Biden. Souvenons-nous du scandale qu’avait provoqué l’accolade que Michelle Obama avait accordé à la Reine lors du mandat de son mari, Barack Obama…


Joe Biden et sa femme Jill arrivant au Royaume-Uni ce jeudi 10 juin 2021

L’objectif de Biden est clair à travers cette visite royale : souder les liens transatlantiques et soutenir le Royaume-Uni dans cette situation post-Brexit. Le Président des États-Unis explique que son intention est de « renforcer l’alliance, faire comprendre clairement à Poutine et à la Chine que l’Europe et les États-Unis sont soudés ».

À son arrivée au Royaume-Uni, Joe Biden rencontrera donc la reine Élizabeth II. Ensuite, lors du sommet de l’OTAN le 14 juin, le Président des États-Unis se rendra à Bruxelles pour une rencontre avec son homologue français, Emmanuel Macron. Après sa rencontre avec le Président turc Recep Tayyip Erdogan afin d’améliorer les relations américano-turc, il aura sa dernière visite présidentielle le 16 juin. À cette date, il rencontrera Vladimir Poutine, le Président russe, à Genève. 

Chacune de ces visites officielles est un véritable test pour Joe Biden. L’occasion pour lui de prouver au peuple américain son dévouement et sa capacité à améliorer les relations des États-Unis avec le reste du monde. Ce voyage international est, pour lui, une manière de mettre à l’œuvre les promesses faites pendant sa campagne présidentielle. 

Une réforme fiscale « historique »

Les ministres des finances des pays du G7 se sont réunis ce samedi 5 juin afin de discuter d’une réforme fiscale qui se pourrait être « historique ». En effet, ce projet de loi concernerait l’instauration d’un taux mondial d’imposition d’au moins 15% des multinationales. L’objectif principal étant une meilleure répartition des recettes fiscales provenant des géants du numérique. 

« Après quatre de combat, la France a eu gain de cause », explique Bruno Le Maire, ministre des Finances français sur son Twitter. En effet, cela fait plusieurs années que ce projet fait l’objet de nombreuses discussions. La négociation de cette réforme est longue et compliquée. Cette dernière doit s’adapter à l’ensemble des multinationales et surtout à l’ère du numérique. Cela permettrait ainsi de limiter les paradis fiscaux du monde entier, fléau de notre économie. 

La crise sanitaire qu’a provoqué la Covid-19 n’a en rien arrangé les choses. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres » comme l’adage le dit souvent. En effet, la crise mondiale qu’a traversé l’ensemble des pays ces 18 derniers mois a bénéficié aux géants du numérique. En fermant les magasins et en instaurant plusieurs confinements, les consommateurs se sont vu augmenter leur consommation sur internet. C’est ce qu’explique Bruno Le Maire auprès de France Info lors d’une interview. 

Au lendemain de cette crise, il est donc temps de mettre en place cette taxation digitale. Cependant, il est vrai que ce projet n’est pas pour demain. Sa mise en place risque de prendre du temps et de contrarier certaines multinationales. Considérons également que Bruno Le Maire estime les 15% comme un « point de départ » et non d’arrivée, traduisant sa volonté de négocier davantage ce pourcentage de taxation. 

Défi écologique et sociétal 

Au-delà d’enjeux politiques et économiques, le sommet du G7 2021 sera également consacré aux enjeux environnementaux. En effet, les pays se concerteront sur le climat et évoqueront la COP 26 sur le changement climatique et la COP 15 sur la biodiversité. Pour cela, plusieurs ONG se mobilisent et appellent les puissances du G7 a prendre conscience de l’urgence climatique. 

Dans un premier temps, les pays du G7 s’engagent à mettre fin aux aides publiques aux centrales de charbon. Cette promesse permettrait de limiter le réchauffement climatique. Leur souhait est de promouvoir le développement durable notamment en créant des emplois respectueux de l’environnement. Limiter les énergies fossiles serait alors un premier pas vers une gouvernance plus verte et écologique. 

Le sommet du G7 a également pour ambition de discuter de la distribution des vaccins à travers le monde. L’attribution des doses est inégalitaire en fonction des pays, ce qui provoque des dysfonctionnements internes. Joe Biden, en arrivant au Royaume-Uni, s’est promis d’attribuer davantage de doses aux pays en difficulté. Ainsi, après de nombreuses discussions, le G7 s’engage à donner au moins un milliard de vaccins au pays pauvres dans les semaines à venir.

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