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Migrants : Tensions à la frontière Polono-biélorusse

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Eloi Le Page

Depuis le mardi 9 novembre des milliers de migrants sont massés, en Biélorussie, près de la frontière avec la Pologne. Les Occidentaux accusent Minsk de les pousser à entrer dans l'Union européenne par cette voie et dénoncent une tactique "inacceptable".

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La Pologne a envoyé des milliers de soldats à sa frontière avec la Biélorussie pour empêcher les migrants d’entrer. Près de Kuznica (Pologne), le 8 novembre 2021. HANDOUT / VIA REUTERS

Depuis mardi 9 novembre, plusieurs vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des groupes de personnes le long d’une route. Le porte-parole du gouvernement polonais, Piotr Muller, a déclaré à la presse que 4 000 migrants originaires du Moyen-Orient s’étaient massés à la frontière. Ces derniers se sont réunis près du poste frontière Bruzgi-Kuznica.

Que se passe-t-il à la frontière ?

Le Premier ministre polonais, Morawiecki, dénonce une “attaque hybride” – une attaque non militaire – lancée par le régime du Président biélorusse. Il affirme que cette crise menace la “stabilité et la sécurité” de toute l’Union européenne. En attendant, l’Allemagne pourrait rapidement envoyer des forces de police pour aider la Pologne, si celle-ci le souhaite, explique le ministère. De fait, Berlin soutient également la décision de la Pologne d’ériger un mur.

En effet la Pologne connaît depuis le mois d’août une hausse importante du nombre de demandeurs d’asile à ses frontières. Varsovie tente de décourager les migrants, principalement originaires du Moyen-Orient, en les renvoyant en Biélorussie.

Plusieurs médias polonais diffusent des interviews de migrants expliquant que les biélorusses les forcent à tenter de franchir la frontière. De fait, Saad Ibrahim Al-Attar, exilé irakien de 65 ans raconte  “J’ai voulu faire demi-tour, mais un soldat m’a dit que c’était interdit et que je devais rester à la frontière”. D’autres auraient reçu des sécateurs pour couper les barbelés. Selon les gardes frontières biélorusses, ces réfugiés veulent empêcher leur expulsion forcée de la Pologne. Leur second objectif est d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le non respect des droits de l’homme en Pologne.

L’état d’urgence est décrété dans 183 localités situées sur la frontière. Le public, les ONG et la presse ont l’interdiction d’entrer dans cette zone. Seuls les résidents ont l’autorisation de pénétrer dans ce secteur bouclé par des checkpoints.

La réaction de l’Union européenne

L’UE, qui refuse de financer la construction de murs aux frontières européennes, renvoie la responsabilité de cette crise au Président biélorusse, qu’elle n’a pas hésité à qualifier de «voyou».

En réaction, l’Union européenne a suspendu des dispositions visant à faciliter la délivrance de visas pour les fonctionnaires du régime biélorusse. Ursula von der Leyen a dénoncé l’action de Minsk en disant : “L’instrumentalisation des migrants dans un but politique est inacceptable

Bruxelles a annoncé surveiller vingt pays, dont la Russie, pour leur rôle dans l’acheminement de migrants vers la Biélorussie. Le 15 novembre, une réunion des ministres des affaires étrangères discutera de nouvelles sanctions envers la Biélorussie et Alexandre Loukachenko.

Pourtant ces menaces n’ont pour l’instant pas intimidé Minsk. En témoigne le ton du premier contact de haut niveau entre Bruxelles et Minsk depuis le début de la crise. Le ministre biélorusse des Affaires étrangères, Vladimir Makei a fait savoir que les sanctions étaient “sans espoir” et “contre-productives”…

Pour voir les images : https://www.youtube.com/watch?v=G_Tq-fiXkP0&t=32s

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