Sur le Central de Roland-Garros, devant des milliers de personnes, le champion olympique 2016 marque encore une fois les esprits. Depuis qu’il a quitté le monde amateur, il ne cesse de nous faire vibrer. Onze victoires en onze combats, dont neuf avant la limite !
Une victoire significative
À Roland-Garros, son fauteuil est resté vide. Mais Tony Yoka ne peut oublier celui qui le suit depuis ses débuts professionnels. Jean-Paul Belmondo était là, quelque part, au milieu des 8 500 spectateurs du cours Central. De là-haut, il a vu une soirée de gala, où les boxeurs tricolores ont brillé.
Un combat sous pression
L’as des as des poids lourds français a connu un début de combat poussif. Après un premier round d’observation, Tony Yoka a eu du mal à prendre la mesure d’un adversaire croate, alors lui aussi invaincu (15 – 0), gêné par sa mobilité et sa vivacité.
Tony Yoka s’impatiente. Le français est imprécis, un peu trop soucieux de lâcher une droite parfaite, pour un public et surtout un homme qui n’attend que ça.
Par chance, Petra Milas, plus léger et avec moins d’allonge, manque cruellement de punch. Ne parvenant pas à garder cette vivacité durant tout l’affrontement, il laisse une porte ouverte au champion français, dont le travail au corps paye progressivement.
Devant le président de la République, Emmanuel Macron, la star du handball Nikola Karabatic ou encore l’habitué des lieux, Yannick Noah, Yoka a fini par satisfaire la majorité des 8 000 spectateurs présents, à Roland-Garros.
Dans la 7e reprise, le Croate est moins mobile et la sentence finit par tomber. Un crochet au foie lui coupe la respiration 40 secondes avant la fin du round.
Petra Milas se relève, mais il est en sursis.
Compté jusqu’à 8, le Croate a repris un combat auquel le Français n’a pas manqué de mettre un terme.
Face à un adversaire chancelant, Tony Yoka a terminé par un uppercut du droit. L’arbitre a estimé que Petra Milas, un temps resté abasourdi dans un coin du ring, n’était plus en mesure de continuer.
Il y a six mois de cela, Tony Yoka obtenait sa première ceinture continentale, en prenant le dessus sur Joël Tambwe Djeko. Aujourd’hui, le français confirme son talent indéniable. Il lui reste, certes, des étages à gravir jusqu’à l’élite de la boxe. Mais vendredi, il a franchi une étape de plus avec assurance et dans un lieu significatif. Pour lui, et pour l’histoire du sport français !