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Trump, Biden, Assange et Snowden : La Grâce Présidentielle

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Donald Trump marche

États-Unis – Durant les dernières 72 heures de son mandat présidentiel, l’ex-Président Donald Trump a profité de son droit institué par l’article II de la Constitution américaine : la grâce présidentielle. Ce “droit de pardonner” permet au Président des États-Unis de diminuer ou encore d’annuler la peine d’une personne condamnée, s’il pense qu’elle l’a méritée.

“Le président sera commandant en chef de l’armée et de la marine des États-Unis, et de la milice des divers États quand celle-ci sera appelée au service actif des États-Unis; il peut requérir l’opinion, par écrit, du principal fonctionnaire de chacun des départements exécutifs, sur tout sujet relatif aux fonctions de ses services, et il aura le pouvoir d’accorder des sursis, des commutations de peine et des grâces pour délits contre les États-Unis, sauf en cas d’impeachment” dispose ledit article.

En 2017, Donald Trump se questionnait sur sa capacité à pouvoir s’auto-gracier. Bien qu’il n’ait jamais eu la possibilité de pouvoir mettre sa théorie en pratique, ce sont d’autres personnes qui ont pu en bénéficier. Parmi les 73 personnes ayant été graciées et la peine de 70 autres ayant été réduites, on retrouve la star Lil Wayne – qui avait plaidé coupable en décembre pour possession illégale d’armes à feu – ainsi que les proches de l’ex-Président, Steve Bannon et Michael Flynn. Ce dernier avait notamment menti au FBI au sujet de ses relations avec un diplomate russe en 2017, tandis que Steve Bannon avait été accusé de détournement de fonds et de fraude dans la campagne de financement de la construction du mur États-Unis–Mexique. Alors que beaucoup s’attendaient à ce que soient graciés Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, ou encore le lanceur d’alerte Edward Snowden, aucun d’entre eux n’a bénéficié de cette chance.

Wikileaks, fondée en 2006 par l’australien de 49 ans Julian Assange, est une organisation indépendante chargée de publier des documents confidentiels, communiqués par des sources anonymes. Son activité est explicitée par son slogan “We open governments”. Pour piratage ou encore espionnage, Assange risque une peine de près de deux siècles s’il est extradé vers les États-Unis. Protégé par l’ambassade de l’Équateur à Londres dans laquelle il s’était réfugié en 2012, il est arrêté en 2019 par les autorités britanniques pour avoir enfreint les conditions de sa liberté conditionnelle. Par chance, bien que la justice britannique refuse de le libérer, elle refuse également de l’extrader : c’est dans la prison de haute sécurité de Belmarsh qu’Assange échappe aux mains de la justice américaine.

Edward Snowden est quant à lui un “lanceur d’alerte” américain de 37 ans. En 2013, il fait des révélations sur les programmes de surveillance de masse des États-Unis, par le biais de documents exfiltrés. Il est inculpé par le gouvernement américain en juin, mais parvient à s’exiler en Chine puis en Russie, de laquelle il réussit à obtenir un droit d’asile. En 2020, c’est un titre de résident permanent que la Russie lui accorde.

Alors qu’en 2020 Donald Trump évoquait la possibilité d’accorder sa grâce présidentielle à Edward Snowden, dont on compare l’affaire à celle de Julian Assange, c’est avec surprise qu’aucun de ces noms ne figurent sur la liste de ses pardons. Donald Trump en Président sortant, Joe Biden en Président entrant, beaucoup attendent de ce dernier considéré comme “plus diplomate” que son prédécesseur ; notamment le père de Julian Assange, John Shipton, qui pense que son fils sera gracié sous son mandat. Le 46ème président des États-Unis lui donnera-t-il raison ?

Christia Poirier – 02/02/21

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