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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Valéry Elophe: «Je dis aux jeunes que toute votre vie est conditionnée par la politique.»

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CSactu

Valéry Elophe est conseiller régional pour la région Nouvelle Aquitaine. Âgé de 48 ans et né à Brive-la-Gaillarde en Corrèze, il a rejoint le Rassemblement National en tant que militant avant de gravir les échelons au sein de la fédération. Il est devenu ainsi délégué départemental du RN pour la Corrèze et élu à la région depuis juin 2021. Valéry Elophe nous reçoit au bar-restaurant le Malabar à Malemort-sur-Corrèze, entre deux opérations de tractages, afin d'évoquer pour CSactu, son rôle de conseiller régional et sa candidature aux élections législatives. De plus, il a accepté d'évoquer avec nous son engagement au Rassemblement National ainsi que la jeunesse, thématique chère à notre journal.

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Valéry Elophe devant sa voiture de campagne - Valentin FRANCY
Valéry Elophe devant sa voiture de campagne - Valentin FRANCY

Vous avez débuté votre engagement politique à l’UMP, qu’est ce qui vous avait séduit dans cette formation politique à l’époque ?

J’ai décidé de m’engager en politique en 2007. Jusqu’alors, je n’avais pas été particulièrement militant ou sympathisant d’un parti. Cependant, la campagne de Nicolas Sarkozy m’avait séduit. C’est pourquoi j’avais décidé d’adhérer à cette formation politique qu’est l’UMP. Pour vous dire, j’avais même participé, a mon petit niveau, à la campagne de Nicolas Sarkozy. Puis, très rapidement, j’ai arrêté mon engagement suite aux trahisons de Nicolas Sarkozy une fois qu’il a été élu.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous être adhérent à un parti politique ?

Selon moi, être adhérent c’est avant tout souscrire à une ligne politique et à une vision d’avenir pour le pays.

En 2020, vous adhérez au Rassemblement National, n’est-ce pas ?

Pas du tout ! J’ai adhéré que de 2007 à 2008 à l’UMP. Ensuite, je suis parti de chez eux pour ne reprendre qu’un engagement en politique en 2013, après la campagne présidentielle de Marine Le Pen. Marine Le Pen a réussie à me séduire politiquement d’où mon engament pour le Front National à l’époque.

Du coup, c’est pour cela que vous avez décidé de rejoindre ce parti politique ?

Tout à fait. C’est bien pour cela que j’ai rejoins le Front National qui est par la suite devenu le Rassemblement National. Mais aussi parce que je suis mariniste ! (me dit-il en me souriant)

Ainsi, pourriez-vous nous parler du Rassemblement National ?

C’est un mouvement politique qui a presque 50 ans et qui se présente aux élections depuis sa création. C’est un parti extrêmement républicain. Avec des qualités et des défauts certes, mais comme dans toute formation politique. C’est un parti qui est très caricaturé, vilipendé et pour lequel il est usé beaucoup d’anathèmes par la presse et ses adversaires. Mais nous sommes un parti qui respecte le résultat des urnes et qui se bat pour ses idées. C’est également un parti politique qui n’a pas fusionné contrairement à d’autres formations politiques et qui reste, quant à lui, droit dans ses bottes !

Vous êtes conseiller régional Rassemblement National pour la région Nouvelle Aquitaine. Quelle est votre définition de cette fonction ?

Je n’en ai pas. Ce que je me dis, c’est que je défends les intérêts des Néo-aquitains pour lesquels je suis élu et plus particulièrement les Corréziens dans les politiques régionales. Notamment contre les politiques idéologiques et qui ne sont pas du tout adaptées aux besoins des Néo-aquitains. Ces politiques contre lesquelles je me bats sont produites par la majorité socialo-communiste, maintenant rejointe par les écologistes puisque c’est la NUPES. Des fois on va dans leur sens quand cela fait preuve de bon sens. Personnellement, je me considère comme étant quelqu’un qui va toujours dans le sens de l’intérêt général. De plus, j’essaye toujours de tenir une posture de défense vis à vis de mes électeurs puisque je représente au final les 11 799 électeurs de Corrèze qui ont voté pour moi.

Vous êtes également candidat aux élections législatives pour la seconde circonscription de la Corrèze. Ainsi, quelle est votre définition du rôle de député et quelle est votre vision politique de la circonscription et de la région ?

Quand on parle de député, on parle d’Assemblée Nationale. Un député fait la loi. Si on veut représenter le département, on va au conseil départemental. Si on veut représenter la région, on va à la région comme je l’ai fais. Mais lorsque on va à l’Assemblée Nationale, on n’y va pour faire la loi et représenter son territoire certes, mais plus avec une vision nationale de celui-ci. Pour ma part, si j’étais élu député, j’abandonnerais mon mandat de conseiller régional pour me consacrer exclusivement à cette nouvelle mission.

Vous anticipez ma prochaine question. Est-ce que, en quelque part, vous n’avez pas l’impression d’abandonner vos électeurs des régionales en décidant de candidater aux législatives ?

Pas du tout puisque les élections régionales sont des élections basées sur un scrutin de listes. Ce n’est pas du tout un scrutin uninominal à deux tours puisque nous présentons une liste à 8 personnes et qu’à tout moment, comme aux élections européennes, celui qui est derrière vous prends la place.

Il y avait une tête de liste aux élections régionales qui était Edwige Diaz. J’étais ensuite le représentant pour la Corrèze. Pour ma part, je ne ferais pas deux mandats car j’estime qu’il y a du travail à faire en étant député. Je ne ferais pas comme Madame Meunier, je ne cumulerais pas les mandats ! (NDLR : Frédérique Meunier cumule les fonctions de députée et de conseillère départementale de la Corrèze)

Vous avez également évoqué le fait qu’il y avait des tensions avec la presse et d’autres formations politiques vis à vis du Rassemblement National. Est-ce que l’étiquette RN n’est pas dure à porter parfois ?

Elle n’est pas du tout difficile à porter puisque, pour moi, c’est celle que j’ai voulu rejoindre. C’est également celle qui défend mes idées politiques également. Au contraire, je dirais que cela donne plus de force pour se battre quand on est dans l’adversité. Les choses vont quand même mieux, mais nous avons pu encore voir une campagne ignoble, lors du deuxième tour, menée par la presse vis à vis de la candidature de Marine Le Pen. De plus, je disais à l’une de nos adversaires, que ce n’est pas étonnant, quand l’on a rien dire, que l’on aille sur des terrains méprisants.

Qu’appelez-vous des « terrains méprisants » ?

Ce sont les raccourcis. Notamment le fait de systématiquement ramener les discussions autour de l’étiquette extrême droite du parti. Quand on n’a aussi peu à dire, c’est que l’on a rien à proposer. C’est un parti qui respecte la loi comme je vous l’ai dit. Un parti républicain également puisque la définition d’extrême droite comprend les partis qui sont anti-républicains selon moi.

Comment œuvrez vous pour la jeunesse en tant que conseiller régional ?

Ecoutez, on n’a pas mal de subventions qui vont vers la jeunesse. On n’a eu, pendant la crise du Covid, des interventions nombreuses sur les paniers repas à 1 euro notamment dans les facs à Limoges et à Brive par exemple. Au niveau de tout ce qui concerne la partie culturelle, la région participe énormément pour aider à l’organisation des festivals par exemple. Après, vous savez, les compétences de la régions ne vont pas que vers les jeunes car il y en a de multiples. On intervient également dans le transport pour établir des tarifs privilégiés pour les étudiants quand ils se déplacent pour aller étudier à la faculté de Limoges par exemple. Mais il faut savoir qu’il existe d’autres liaisons dans la région sur lesquelles nous devons intervenir.

Justement, sur la question du transport. Quel est votre avis sur le fait que les régions ne renouvellent l’offre estivale à destination des jeunes qui se nommait le Pass Jeune TER ?

Parce qu’ils n’aiment pas les jeunes, tout simplement ! On voit bien que les politiques socialistes vont complètement à l’inverse de ce que souhaitent et de ce qui va dans l’intérêt des jeunes. On l’a vu sur le bus par exemple lorsque celui-ci a augmenté, sur le prix des cantines qui a augmenté également. Le fait qu’ils ne redonnent pas ce pass aux jeunes pour l’été montre un fois de plus qu’ils vont à l’inverse de ce qu’il faudrait faire. S’il y a bien une catégorie de personnes qu’il faut aider, ce sont les jeunes ! Il ne faut pas oublier les autres catégories également.

En évoquant le fait d’aider des jeunes, quelles propositions de loi à destination de la jeunesse formuleriez-vous si vous étiez élu député ?

Je pense que celle que Marine Le Pen a proposé, à savoir l’exonération d’impôts pour les moins de 30 ans est une bonne chose. On voit bien également que, la gratuité dans l’ensemble des transports publics en dehors des heures creuses pour les jeunes est urgente. De plus, je pense qu’il existe également un réel problème avec l’offre de logements à destination des jeunes. Sur ce point là, il faut s’y intéresser activement car la précarité des jeunes est trop forte. Il faudrait également, je pense, mettre en place un revenu jeune pour ceux qui vont travailler en plus de sa scolarité. Ce revenu jeune me semblerait être une aide supplémentaire importante puis que, selon moi, le travail est la meilleure aide sociale.

Ce revenu serait un complément à la bourse ou il serait une autre manière de proposer une bourse selon vous ?

Il serait un complément à la bourse déjà existante.

Durant cette campagne pour les élections législatives, vous avez reçu le soutien de Jordan Bardella. Est-ce que recevoir le soutien d’un jeune cadre du RN, en l’occurrence le président du parti, est un atout selon vous et que pensez-vous de son parcours politique ?

Son soutien est surtout révélateur des ambitions du RN en Corrèze puisque notre président ne se déplace que là où l’on peut arriver à obtenir des députés. Il a décidé de se déplacer en Corrèze car les résultats du parti ont augmenté. En effet, entre 2017 et 2022, on est passé de 29 à 44%. On n’a pas cessé de progresser jusqu’à gagner les élections européennes en Corrèze également. Donc aujourd’hui, en fonction des élections qui vont avoir lieu les dimanches 12 et 19 juin, on peut avoir 1 à 2 députés en Corrèze suite à ce scrutin. Ainsi, c’est important d’avoir reçu son soutien.

Ensuite, j’ai découvert Monsieur Bardella en 2018 lorsqu’il y a eu le lancement de la campagne pour les européennes à Paris. Au départ, nous étions un peu circonspects par rapport à son âge. On connaissait Jordan parce qu’il était responsable de Générations Nation et puis quand on a apprit qu’il allait prendre la tête de la liste des européennes, c’est vrai qu’au départ cela nous a interpellé. Mais très rapidement il nous a rassuré par rapport à ses capacités et il nous a amené à la victoire sur ce scrutin. Depuis, il n’a eu de cesse de progresser pour prendre finalement encore plus de maturité et surtout pour être une personnalité de rang national bien sûr !

Auriez-vous un message à faire passer à la jeunesse ? Et à un jeune qui souhaiterait s’engager en politique ?

Je dis aux jeunes que toute votre vie est conditionnée par la politique. Toutes les décisions prises par le gouvernement conditionnent votre vie aujourd’hui. Pour prendre l’exemple de la crise du Covid, tout cela a montré l’incapacité du gouvernement à prendre les bonnes mesures au bon moment. Donc, si vous voulez que les choses changent, il faut vous intéresser à la politique. Ensuite, la première chose, c’est d’aller voter en vous inscrivant correctement sur les listes électorales, car encore trop de jeunes sont mal inscrits. Allez voter pour les législatives et puis investissez vous dans le parti que vous souhaitez en fonction de vos idéaux. Parce que les partis politiques ont besoin de renouvellement.

Que pensez-vous du fait que, durant ces élections législatives, la question de la jeunesse soit aussi peu médiatisée ?

Les législatives, si vous voulez, c’est le troisième tour des élections présidentielles. Donc, si la question de la jeunesse n’intervient pas dans le débat, c’est qu’elle n’est pas intervenu dans le débat des présidentielles non plus. Ceci est dommage en soit. Après, on a eu quand même des propositions assez importantes, au Rassemblement National, dans ces domaines là. Maintenant, il y a tellement de sujets importants qu’il faudrait presque faire une élection pour les jeunes. (il rigole en disant cela) Après, peut-être que plus de jeunes en politique amènerait le débat sur des questions qui les intéressent et à les intéresser au débat surtout.

Quel est votre avis sur les initiatives comme CSactu de proposer un journal fait par des jeunes, pour des jeunes ?

Je trouve cela très bien ! En plus, si vous me dites que c’est a-politique,que vous retranscrivez les propos de manière exacte et que vous ne prenez partie faite pour qui que ce soit, c’est très bien. Maintenant, il faut le diffuser. Je suppose que vous êtes déjà sur les réseaux sociaux. Il faut désormais que vous ayez de la visibilité. J’ai vu que vous étiez sponsorisé par la région AURA, cela montre une marque de confiance. Donc je trouve que c’est plutôt bien et que c’est positif.

Question ouverte pour clore cette interview: Durant cet entretien, aurais-je omis de vous poser des questions sur un point en particulier ? Si oui, souhaiteriez-vous revenir dessus ?

Je voudrais dire simplement aux gens d’arrêter d’écouter systématiquement les médias et certains partis de gauche ou de droite. Je les incite à venir à la rencontre des militants et des militantes du Rassemblement National mais aussi des cadres et ils se rendront compte qu’on n’est pas du tout comme on est souvent dépeints. Nous sommes, pour ma part du moins, un élu investi et des gens dans la vie réelle. Nous défendons nos idéaux. Après, quand on parle d’immigration, on voit souvent qu’on est reprit sur ces thématiques là, on est souvent caricaturés et derrière, on se rend compte qu’on a tout le temps raison. Cela est valable aussi sur beaucoup d’autres sujets. Il faut donc arrêter de nous stigmatiser.

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