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Versailles, une merveille d’Histoire et de Politique 

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Pour les 150 ans de la IIIe République, Versailles ouvre les portes de la mythique salle du congrès. Mais revenons sur l’histoire de cette salle qui continue de faire vibrer la Politique française.

Une mise en place progressive

L’histoire du Parlement à Versailles débute bien avant la IIIe République. C’est avec la Révolution française de 1789 que celui-ci s’y installe. Par la suite, l’exécutif et le législatif arrivent de manière provisoire au château en 1871. 

En effet, la Bataille de Sedan marque la fin de guerre Franco-Prussienne (1870-1871). Elle marque aussi un tournant pour la France. Le Second Empire sous Napoléon III s’effondre pour laisser place à la déclaration de la IIIe République le 4 septembre 1871.

Dès lors, une Assemblée nationale est élue en 1871 et commence par se réunir dans la ville de Bordeaux. Mais par soucis de proximité, la majorité monarchiste y siégeant souhaite se rapprocher de Paris. Mais au vu de l’atmosphère très virulente créée par la Commune. Le château de Versailles est choisi, notamment l’opéra royal, pour accueillir alors la nouvelle Assemblée fraichement élue. 

Après des travaux d’adoption de la salle, les lois constitutionnelles arrivent en 1875, scellant définitivement l’instauration de la IIIe République. Celles-ci envisagent le retour du bicaméralisme (la division du Parlement en deux chambres distinctes, le Sénat et la Chambre des députés). Ensuite une répartition est faite entre les deux assemblées. L’aile du nord du château est dès lors occupée par le Sénat. L’aile du midi par l’Assemblée nationale dans la salle du Congrès. Cette dernière est construite pour l’Assemblée nationale et pour réunir des deux chambres.

Ainsi, cette salle abrite un vaste hémicycle aux sièges rouge foncé. Elle est ornée de peintures représentant la guerre, l’agriculture, le commerce, l’industrie et la paix. Lors de sa création, l’hémicycle comptait 860 sièges, mais il a été agrandi en 1905 pour en accueillir 890. À cela s’ajoutent 600 places réparties dans les tribunes.

Photo prise par Manon Bouvet.

La place politique de la salle du congrès 

De nos jours, sous la Ve République, le Congrès représente toujours la réunion entre l’Assemblée nationale et le Sénat, soit les deux chambres du Parlement.

Il existe trois cas selon lesquels le Congrès peut-être réunit: 

D’abord, lorsque la Constitution a besoin d’être révisée.  Compte tenu de l’article 89 aligné à 3, le président de la République peut décider de soumettre un référendum pour un projet de loi adopté au Parlement réuni en Congrès. 

Ensuite, depuis la révision du 23 juillet 2008, l’article 18 alinéa 2 prévoit que le Congrès peut-être réunit pour entendre une déclaration du président de la République.

Et enfin, le Congrès peut également, depuis la révision du 23 juillet 2008, être réuni pour autoriser l’adhésion d’un État à l’Union européenne (article 88-5 de la Constitution).

Le Parlement réunit en Congrès est essentiel à la politique, car il constitue l’une des principales institutions dans un régime démocratique. Il incarne l’unité des pouvoirs législatifs en réunissant les deux Chambres du Parlement.

Par un de ses rôles clés que sont les révisions constitutionnelles, le Congrès possède donc un pouvoir clé sur l’évolution des institutions française. De plus, la réunion du congrès est rare et marque des temps forts de la vie politique. Par exemple, depuis la réforme constitutionnelle de 2008, le président de la République peut venir s’exprimer devant le Congrès pour exposer les grandes orientations de son action. C’est un moment symbolique qui renforce la transparence et le dialogue entre les pouvoirs. Et enfin, le Congrès a une fonction très symbolique, il incarne la souveraineté nationale. En réunissant tous les parlementaires de la République, le Congrès représente la souveraineté du peuple français dans son ensemble. Il incarne la légitimité démocratique et donne une force particulière aux décisions qui y sont prises.

Toutefois, une question se pose : Le Congrès pourra-t-il, à l’avenir, devenir un véritable levier de modernisation des institutions françaises face aux blocages politiques et aux attentes croissantes des citoyens ?

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