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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

VIKTOR ORBÀN : UNE MENACE POUR L’UNION EUROPÉENNE ?

Perrine Turgault

Perrine Turgault

Étudiante en première année à HEIP (Hautes Études Internationales et Politiques).
Anciennement communiste, la Hongrie est à ce jour dirigée par Viktor Orbàn, un homme qui s'assume être nationaliste, populiste et autoritaire. Usant d'un discours anti-démocratique, Viktor Orbàn se révèle être, pour certains, un véritable "fardeau" pour l'Union européenne.

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Viktor Orbàn

Viktor Orbàn : qui est-il ? 

Né en 1963 dans une Hongrie communiste, Viktor Orbàn s’oppose très jeune au régime en place. Alors qu’il n’est qu’étudiant, il crée son parti politique libéral dont il prend la tête, le Fidesz, en 1993. Très engagé politiquement, il devient député en 1990 puis par la suite, Premier Ministre de 1998 à 2002, et depuis 2010.  

En 2011, il entame et propose une révision constitutionnelle axée sur les valeurs du christianisme et de la famille traditionnelle. Très conservateur, Viktor Orbàn se montre hostile à l’immigration et aux sans-abris, mais aussi à l’homosexualité, de quoi alarmer les institutions européennes et internationales… 

Une politique en désaccord avec les valeurs de l’UE

Le 1er mai 2004, l’Hongrie entre dans l’Union européenne, puis dans l’espace Schengen en 2007. Quelques années plus tard, en 2011, la Hongrie revoit sa Constitution en y greffant des valeurs jugées conservatrices et nationalistes. Cette Constitution, bien qu’acceptée, est très critiquée par Bruxelles puisqu’elle permet au Premier ministre, Viktor Orbàn, de nommer ses proches dans les contre-pouvoirs. Contraire aux valeurs démocratiques que prône l’Union européenne, il sera même qualifié de “dictateur” par Jean-Claude Juncker, alors Président de la Commission européenne, lors d’un sommet européen en 2015. 

Si Viktor Orbàn entend instaurer une économie illibérale – basée sur un mixte entre dirigisme et protectionnisme – aux antipodes du modèle économique européen, l’UE reste pour l’Hongrie une véritable aubaine. En effet, la Hongrie est l’un des plus importants bénéficiaires net du système, avec la Pologne. Autrement dit, elle refuse les valeurs de l’UE mais elle ne veut pas et ne peut pas, économiquement, en sortir.

Orbàn et l’immigration 

Très opposé à l’immigration, au nom de la défense de l’État-nation, Viktor Orbàn souhaite “mettre fin à l’immigration par tous les moyens”. Cette position est réaffirmée en 2015, peu de temps après les attentats contre Charlie Hebdo, où il ira même jusqu’à dire que les musulmans représentent un danger pour l’Europe. Dans cette même année, il fait débuter la construction d’un mur dans l’objectif de limiter l’afflux des migrants aux frontières de la Hongrie. Il accusera alors la Cour européenne des droits de l’Homme de nourrir la menace terroriste par la politique migratoire qu’elle pratique. Si ses prises de positions peuvent choquer certains, elles paraissent plaire puisqu’en 2018, lors des élections législatives hongroises, il obtient près de 50% des voix (49,27%). 

Un contrôle permanent sur la société civile 

Dans un régime corrompu, la Hongrie se développe dans un système dans lequel les libertés fondamentales sont en baisse : plus de liberté de presse, pas de justice d’État, interdiction de la “promotion de l’homosexualité auprès des mineurs”…

Face à un régime catégorisé par certains “d’homophobe, xénophobe ou encore populiste”, la question hongroise inquiète de plus en plus les instituions européennes. 

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