Les trois éléments principaux décrits par l’écologiste sont les suivants : la transition agricole, un plan d’investissement de plusieurs dizaines de milliards d’euros et la « déprésidentialisation ».
Concernant la transition agricole, il annonce tout d’abord la mise en place dès le début de son mandat, s’il est élu, de la ” sortie de l’élevage industriel “. À travers cette volonté, il souhaite tout d’abord redonner un véritable élan autour du monde agricole, notamment avec des revenus plus décents. En conséquence de cette première politique, il espère également résoudre un autre problème qui est selon lui lié à cet élevage industriel : la ” malbouffe “, et donc les maladies chroniques et l’obésité.
Toujours en lien avec cette transition souhaitée, il désire « extirper [l’économie française] des lobbys, qui gangrènent notre économie et vampirisent les subventions et les politiques publiques ». Cette politique a pour objectif de remettre la justice sociale, le climat, la santé et l’environnement au centre de l’échiquier pour les français. Il conditionne la dépense d’argent de l’Etat à la protection de l’environnement. Il prend notamment l’exemple de Total, en expliquant que « plus un euro [ne sera dépensé] pour Total tant que Total n’a[ura] pas rompu avec sa logique qui consiste à chercher toujours plus de pétrole et plus de gaz dans le sous-sol ».
Le second point essentiel dans cette interview est la reconstruction de notre économie, qui va de pair avec la réparation de notre société. Pour cela, il compte mettre en place un plan d’investissement de 50 milliards d’euros par an sur le quinquennat. La moitié de cette somme serait consacrée aux services publics, afin qu’ils soient « de qualité ». De plus, 10 milliards seront également investis dans le logement et le bâtiment.
Toujours au niveau économique, il compte rétablir l’ISF, mais en le faisant petit à petit aller vers un « impôt sur la fortune climatique ». Cela signifie que le « patrimoine financier qui investit dans les énergies fossiles sera davantage taxé ».
Enfin, au niveau institutionnel, le candidat écologiste souhaite avant tout procéder à une « déprésidentialisation » : cela passe pour lui par le retour à un septennat, qui serait non renouvelable. Il souhaite également mettre en place la « proportionnelle à l’Assemblée Nationale, avec une parité totale à l’arrivée ». Il compte également mettre en place un nouveau « couple exécutif », qui serait formé du Président de la République et de la Présidente de l’Assemblée Nationale, qui serait un binôme paritaire dans l’équilibre des pouvoirs.
À l’heure actuelle, Yannick Jadot est crédité de 6 à 9% des intentions de votes dans les sondages. Néanmoins, le parti écologiste espère pouvoir surfer sur la vague créée lors des municipales de 2020, qui avait vu des écologistes être élus à Bordeaux, Lyon, Grenoble ou encore Strasbourg.
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