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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Au Grand-Bornand, la neige artificielle apportée par camion pour la Coupe du monde de biathlon fait scandale

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Amélie Joret

🍃🌊Passionnée par l’environnement, le milieu maritime et le terroir mon projet est de produire du contenu journalisitque engagé sur ces thèmes. En dehors de ces domaines, je m'intéresse aux faits de société, à la culture mais aussi à la politique. Je m'épanouie aussi dans les domaines liés à l'audiovisuel et la photographie.📸🎥 Enfin, j'aime nourrir ma curiosité et mon ouverture d'esprit. 🌞
Le défilé de camions remplis de neige sous les fenêtres des habitants n’est pas passé inaperçu. La couverture artificielle de la piste de l’étape de Coupe du monde de biathlon prévue du 15 au 18 décembre au Grand-Bornand (Haute-Savoie), en l’absence de manteau blanc, soulève de vives critiques.

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La neige utilisée, en partie artificielle, était conservée à proximité, depuis la dernière saison hivernale, sous une couche de sciure.  @VALERIE_PAUMIER SUR TWITTER
La neige utilisée, en partie artificielle, était conservée à proximité, depuis la dernière saison hivernale, sous une couche de sciure.  @VALERIE_PAUMIER SUR TWITTER

Le défilé de camions remplis de neige sous les fenêtres des habitants n’est pas passé inaperçu. La couverture artificielle de la piste de l’étape de Coupe du monde de biathlon prévue du 15 au 18 décembre au Grand-Bornand (Haute-Savoie), en l’absence de manteau blanc, soulève de vives critiques.

La piste de biathlon du Grand Bornand face aux critiques

La FNE (France Nature Environnement) et plusieurs associations de défense de l’environnement (Mountain Wilderness, Résilience Montagne, La Nouvelle Montagne, Pour une transition participative) se sont élevées contre le “ballet de camions” qui a, début décembre, assuré le transport de plusieurs milliers de mètres cubes de neige destinés à couvrir la piste en vue de la compétition. Les images sont assez saisissantes. Alors que la neige est encore peu tombée cette année dans la station des Aravi, un serpent de neige ondule au milieu d’une verte vallée.

« On a tiré à boulets rouges sur (les JO d’hiver à) Pékin. Ou plus récemment sur les Jeux asiatiques d’hiver attribués à l’Arabie Saoudite. On s’est beaucoup moqué de ça, en France en particulier. Mais là, on se rend compte qu’on est aussi dans les mêmes logiques absurdes »

Corentin Mele, de France Nature Environnement Haute-Savoie

Réagissant sur Twitter à cette affaire, l’athlète Kilian Jornet prône une transition durable menée par les fédérations de sports d’hiver, avec l’aide de leurs comités environnement, les exhortant à ne pas « ignorer» le problème.« Ici c’est le cas d’une compétition de biathlon, mais j’ai vu la même chose pour le nordique, l’alpin, même le skimo [une sorte de ski de randonnée extrême]… Les calendriers et les sites doivent s’adapter à la réalité », reproche le champion d’ultra-trail.

Du côté de la mairie, on comprend que les images puissent heurter. « On ne se cache devant rien», assure le maire André Perrillat-Amédé, également président du Comité d’Organisation Annecy Le Grand-Bornand Biathlon. Cette mesure soulève quand même une problématique sur le devenir de la pratique des sports d’hiver.

L’avenir du ski mis en péril ?

Sur la question du devenir du ski français les avis divergent :  «Il y a un modèle du ski dans sa globalité qui est perpétué», regrette Valérie Paumier, de Résilience Montagne, alors que, dans les Alpes comme ailleurs, le réchauffement climatique interroge sur l’avenir de l’industrie du ski. 

Pour sa part, André Perrillat-Amédé tient à rappeler que « le ski n’est pas la cause du réchauffement climatique » mais «la victime ».

Pour certains, des mesures doivent être instaurées, semblerait-il au détriment de la préservation environnementale.  « Il est nécessaire d’ouvrir un chantier avec toutes les fédérations sportives hivernales. Engagements environnementaux ou pas, quand l’épreuve arrive, il faut faire quoi qu’il en coûte », regrette Vincent Neirinck.

La réalité derrière les images

La fabrication de la neige de culture, le stockage, le transport et la mise en forme de la piste « représentent moins de 1 % du bilan carbone général » de l’organisation de l’épreuve, explique l’élu à l’Agence France-Presse (AFP), précisant que l’immense majorité des émissions sont liées au transport de personnes (public, athlètes, journalistes).

En effet, les moyens de transport couramment utilisés pour venir au Grand-Bornand sont la voiture et l’avion lorsqu’il s’agit d’une compétition d’ampleur internationale. Le moyen le plus simple pour réduire ses émissions de CO2 reste à privilégier les transports en commun !

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