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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Cannes se met au “vert”

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Pierre Louis Burat

Étudiant en dernière année d’école d’ingénieur à Nantes, en Pays de la Loire, j’ai intégré CSactu en janvier 2023. Mes centres d’intérêts sont l'escalade, la lecture et l'environnement ! Vous pouvez me joindre ici : Mail : plouisburat@gmail.com Linkedin : https://www.linkedin.com/in/pierre-louis-burat?utm_source=share&utm_campaign=share_via&utm_content=profile&utm_medium=ios_app
Le rideau se ferme sur la 76e édition du festival de Cannes, un festival qui se veut, ou en tout cas se dit, de plus en plus vert.

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Un festival haut en couleurs..

Le rideau se ferme sur la 76e édition du festival de Cannes avec le discours interpellant de l’heureuse élue de l’année : Justine Triet. Discours qui fait presque oublier celui d’un autre invité à Cannes cette année, Harrison Ford et son appel écologique. “Si on ne se bouge pas le cul maintenant, on va perdre cette planète !” a-t-il notamment scandé au micro de France 2.

Bien que controversé, le cri de détresse de l’utilisateur fréquent de jet privé et multipossesseur d’avions permet de ramener sur le devant de la scène le bouleversement climatique approchant. Il nous permet à nous tous de nous questionner sur cette relation entre cinéma et écologie. En particulier, il questionne sur ce fameux festival de Cannes, Arc de triomphe du cinéma et de l’impact écologique de cet événement.

Le budget d’un tel festival est d’environ 20 millions d’euros par an et cette année 23 millions, dont la moitié est subventionnée par l’argent public. Les retombées économiques pour la ville de Cannes, quant à elle, sont estimées à environ 200 millions d’euros ! Des centaines de milliers de touristes, des milliers d’emplois créés. En bref, le festival de Cannes fait vivre économiquement Cannes et ses alentours pendant une quinzaine de jours.

…mais pas forcément le vert

Un événement aussi énorme se doit aussi de respecter quelques règles et de se fixer des objectifs s’il ne veut pas être néfaste à la nature. Car des centaines de milliers de touristes, ce sont aussi des milliers de voitures, des centaines de bateaux de luxe et comment ne pas parler des stars atterrissant en jets privés pour ne serait-ce que fouler du pied le tapis rouge.

Le festival de Cannes estime d’ailleurs que 80 % de son empreinte carbone serait due aux logements et aux transports des invités. Une empreinte carbone qui pèse près de 25 000 tonnes de Co2 équivalent, selon une enquête du média Disclose, soit celle de près de 3 000 Français en un an !

Malgré quelques mesures..

Mais des mesures sont tout de même prises pour rendre ce festival plus écolo. Par exemple, le palais des festivals est devenu le premier centre de congrès à devenir société à mission et il s’est par ailleurs fixé une raison d’être : « Accueillir Durablement le Monde ».

Pour veiller à l’accomplissement de cette mission et de cette raison d’être, on peut retrouver une foule de mesures prises sur le site du festival de Cannes. En 2023, 100% de la flotte de voitures officielles sont électriques. Il y a également des produits frais et de saisons, une alternative végétarienne, 0 bouteille en plastique, des déchets triés et valorisés, des petits goodies qui proviennent à 42% de France et surtout une fréquence de changement du tapis divisée par 2. 

Ce qui a au moins le mérite de nous informer sur le fait que le tapis est changé de nombreuses fois au cours du festival. Peut-être même trop ? En effet, ce sont environ 1 400 kilos de matière économisée par édition grâce à cette mesure.

Et un système de compensation

En plus de cela, face au constat accablant que la neutralité carbone ne serait sûrement pas atteinte en enlevant les bouteilles en plastique, de l’argent est récolté de diverses manières afin de subventionner des projets environnementaux. Ce système de compensation carbone a permis de récolter plus de 2 millions d’euros depuis 2021. Ce qui a par exemple subventionné le projet de « l’arche de Noé des profondeurs » à hauteur de 50 000 euros.

Rappelons qu’un festival de cette ampleur ramène des centaines de bateaux de luxe des quatre coins du monde, fait traverser des stars en jet privé la planète entière en émettant du Co2 au même niveau que 3 000 Français en seulement quinze jours. Est-ce vraiment envisageable de simplement réparer la planète avec de l’argent et moins de déchets ? Si l’on veut protéger notre planète, le mieux ne serait-il pas de ne pas la détruire plutôt que tenter de la réparer ?

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