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Coupe du Monde 2030 : L’expansion de trop ?

De 1930, où treize équipes se disputaient un rêve en Uruguay, à 2030, où soixante-quatre nations pourraient s'affronter en 128 rencontres sur trois continents : la Coupe du monde n’a jamais cessé de grandir. Mais cette croissance continue est-elle vraiment une bonne chose ?

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Le 5 mars 2025, Ignacio Alonso, président de la Fédération uruguayenne de football, a proposé d’élargir la Coupe du Monde de 48 à 64 participants pour l’édition 2030. Cette mesure serait exceptionnelle et destinée à célébrer le centenaire de la première Coupe du Monde, organisée en 1930 en Uruguay. Ignacio Alonso a présenté cette idée lors d’une réunion avec le président de la FIFA, Gianni Infantino. Ce dernier s’est montré enthousiaste face à cette perspective.

Un défis logistique énorme :

L’édition de 2030, déjà prévue pour avoir lieu au Maroc, en Espagne et au Portugal, avec des matchs inauguraux en Uruguay, en Argentine et au Paraguay, pose un grand défi organisationnel. Augmenter le nombre d’équipes à 64 nécessite une réévaluation des infrastructures et une prolongation de la durée du tournoi. Jusqu’en 2022, la Coupe du monde était accueillie par un seul pays hôte. En 2026, ce modèle évoluera avec trois pays : les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Mais en 2030, ce chiffre pourrait doubler, avec six pays. L’empreinte écologique d’un tournoi étendu sur trois continents serait difficile à justifier.

Les motivations de la FIFA

Derrière cette proposition se trouvent aussi des intérêts économiques. Une Coupe du monde élargie permettrait d’augmenter considérablement les revenus issus des droits de diffusions, des sponsors et de la billetterie. Depuis 1930, le nombre de participants n’a cessé d’augmenter. Entre 1998 et 2022, 32 équipes se disputaient pour remporter le plus prestigieux des trophées. Le nombre d’équipes pourrait doubler en 2030, pour atteindre 64 nations. L’aspect financier est aussi essentiel. En 2010, le tournoi générait environ 1,3 milliard de dollars. En 2022, ce chiffre a atteint près de 6 milliards. Pour la FIFA, qui a déjà prévu un passage de 32 à 48 équipes pour l’édition 2026, cette expansion représenterait une nouvelle étape vers la globalisation accrue du football.

Ouverture à de plus petites équipes

L’un des principaux arguments en faveur de cette expansion est que les petites équipes nationales, qui n’avaient jusque-là pas accès à la plus prestigieuse des compétitions de football, pourront enfin y participer. En augmentant le nombre de places disponibles, la FIFA cherche à encourager le développement du football dans des régions moins privilégiées sur le plan sportif. Cela pourrait permettre d’offrir une chance inédite à des nations, d’après Gianni Infantino : “Une chance de rêver pour de nombreux pays”. Cependant, cette ouverture pose également des problèmes, notamment à propos de la qualité du tournoi. De nombreux experts craignent un déséquilibre trop important entre certaines équipes. Ils oublient un aspect clé de cette compétition, le mélange et la découverte entre plusieurs cultures.

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