Engie, groupe mondial de référence dans l’énergie, dit se préparer à « une coupure totale des importations de gaz russe ». Lors d’une interview de Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, explique le choc face aux importations de gaz russe. Pour cause: la guerre. La performance économique du groupe n’échappera pas au scénario de crise que traversent beaucoup d’entreprises, mais aussi beaucoup de pays.
« Sans gaz russe, nous entrerions dans un scénario de l’extrême »
Catherine MacGregor, les échos.
Certes, même si le groupe est à même de gérer son activité comme il l’entend, les décisions gouvernementales imputent très fortement leurs décisions. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé : « nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie ». Un objectif très précis de vouloir provoquer l’effondrement de l’économie russe pour une question de soutien et de principe idéologique, notamment pour l’Ukraine.
Des sanctions mondiales face aux importations de gaz russe
La situation actuelle en Ukraine s’aggrave de jour en jour touche la quasi-totalité du globe. En effet, les exportations de pétrole russe sont en ligne de mire des gouvernements dans le but de faire de l’ombre à la Russie. De plus, à cause de l’aggravation du conflit, le prix du baril de Brent « tutoie les 140 dollars » selon la tribune. Une situation proche de la crise des surprimes de 2008. Elle avait causé une augmentation record, de 147, 5 dollars. Face à cela, le groupe Engie se pose la question des stockages. Cela pourrait devenir un réel problème pour l’hiver 2022 / 2023.
Condamnation de l’invasion de l’Ukraine au centre des débats
C’est avec des paroles claires que la directrice du groupe Engie s’exprime. Face aux importations de gaz russe, elle rappelle leur volonté de condamner l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Même si le gaz russe représente 20 % des ventes et de la consommation mondiale, le groupe montre son soutien à l’Ukraine. Leur stratégie future, étant impactée par le conflit, va devoir être repensée. En raison que : » Aujourd’hui, l’Europe dépend à 40 % de la Russe pour ses achats de gaz ».
En outre, la situation semble complexe. Certes, les pouvoirs publics appellent à limiter la consommation de pétrole et de gaz. Notamment, dans le but de trouver une alternative à la Russie. Les gouvernements sont conscients que ces changements seront, à terme, insuffisants pour remplacement la totalité du gaz provenant de Russie.
Engie travaille sur la diversification de ses approvisionnements pour contrer leurs besoins venant de Russie. Les propositions de changements ne sont pas transcendantes. Cependant, le groupe appelle les citoyens à « faire attention à leur consommation », en baissant par exemple la température de leur chauffage. La deuxième mesure soutenue par le groupe est de : « plafonner les prix de gros du gaz en Europe ». Par la même occasion, cela limitera les prix de l’électricité.
De plus, Catherine MacGregor explique que ces décisions pourraient accélérer l’implantation d’énergies renouvelables. Que ce soit par les éoliennes ou encore le biométhane.
Pour plus d’informations sur « Engie face aux importations de gaz russe »: https://www.latribune.fr/economie/international/guerre-en-ukraine-le-prix-du-baril-de-brent-tutoie-les-140-dollars-washington-cherche-a-interdire-les-importations-russes-905543.html