Une première rencontre maitrisée
Pour leur entrée en lice, les femmes de Corinne Diacre se retrouvaient face aux voisines transalpines italiennes. L’objectif était clair : bien débuter la compétition pour être dans les meilleures conditions en vue des quarts de finale. Pour cela, la sélectionneuse française aligne un 4-2-3-1, mélange de jeunes joueuses et d’expérimentées, ayant déjà une belle cohésion.
Dans les buts, c’est Pauline Peyraud-Magnin, gardienne de la Juventus, qui est alignée. La défense à 4 est composé d’Eve Périsset (Chelsea), Aïssatou Tounkara (Atlético de Madrid), Wendie Renard (la capitaine, joueuse de l’Olympique Lyonnais), et de Sakina Karchaoui (Paris-Saint Germain). Au milieu, Charlotte Bilbault (Montpellier) et Sandie Toletti (Levante) jouent en sentinelle. En numéro 10, c’est la parisienne Grace Geyoro, qui est titulaire. À gauche, Kadidiatou Diani (Paris- Saint Germain) et à droite Delphine Cascarino (Olympique lyonnais) épauleront l’attaquante Marie-Antoinette Katoto (Paris-Saint Germain).
C’est donc cette équipe qui était alignée pour le premier match des tricolores. Dès le départ, les Bleues prennent la mesure de l’évènement, et Grace Geyoro ouvre le score à la 9ème minute. Trois minutes plus tard, c’est Katoto qui double la mise après une belle ouverture de Renard pour le centre ensuite de Karchaoui. La France continue à pousser jusqu’à la 38ème minute, et le but de Cascarino de l’extérieur de la surface : 3-0 pour les Bleues. Enfin, juste avant la pause, Geyoro inscrit deux nouveaux buts, un à la 40ème et un à la 45ème, pour permettre à l’Équipe de France de rentrer aux vestiaires sur le score de 5-0.
C’est un record pour la France qui devient la première équipe à inscrire 5 buts avant la mi-temps durant un Euro féminin. Aussi, Geyoro devient la première femme à inscrire un triplé en première mi-temps.
Entrée en matière réussie donc pour les tricolores !
En seconde mi-temps, le jeu s’équilibre, et les italiennes parviennent même à inscrire un but à la 76ème minute par l’intermédiaire de Piemonte. Dommage pour le clean sheet, mais anecdotique pour la victoire puisque les joueuses de Corinne Diacre remportent cette première rencontre haut la main.
Un deuxième match plus difficile mais réussi
Pour leur seconde rencontre de ces phases de groupe, les françaises allaient devoir affronter les joueuses belges. Cette fois, la sélectionneuse préfère passer en 4-3-3, mais Mbock (Olympique Lyonnais) remplace Tounkara en défense centrale, et Clara Mateo du Paris FC prend la place de Sandie Toletti.
Comme lors du premier match, les Bleues réalisent une très belle entame. C’est Kadidiatou Diani qui cette fois ouvre le score pour la France, d’une jolie tête sur un centre de Karchaoui. Les tricolores ont alors le match en main et dominent. Diani rate même l’occasion de doubler la mise en touchant le poteau.
Finalement, ce sont les belges qui en profitent pour égaliser à la 36ème minute. Janice Cayman conclut une belle action collective pour la Belgique. Alors qu’on se dirige vers une égalité à la mi-temps, Clara Mateo après un corner réalise un petit numéro avant de centrer, que reprend de la tête Griedge Mbock. Les deux remplaçantes du premier match permettent ainsi à l’Équipe de France de virer devant à la pause.
Au retour des vestiaires, le match est plus accroché. Les deux équipes se neutralisent bien. Mais à la 89ème minute, Geyoro obtient un pénalty suite à une main belge dans la surface. Deuxième carton jaune pour Tysiak synonyme de carton rouge, et de supériorité numérique jusqu’à la fin du match donc. La capitaine Wendie Renard s’élance, et manque l’occasion de prendre deux buts d’avance. Sans conséquence pour l’équipe de Corinne Diacre, qui s’impose donc 2-1 et se qualifie officiellement pour les quarts de finale !
Ce fut donc deux premiers matchs maitrisés et remportés par les Bleues. Elles devront conclure cette phase de groupe en beauté ce lundi face à l’Islande.
Coup dur pour les Bleues, la blessure de Katoto
Malgré cette belle seconde victoire, tout n’a pas été rose pour l’équipe de France. En effet, l’attaquante titulaire Marie-Antoinette Katoto s’est blessée au genou lors de ce match, à la 13ème minute de jeu. Suite à une accélération, la joueuse du PSG s’est mise au sol et a demandé le changement. C’est Ouleymata Sarr qui l’a ainsi remplacée.
Problème ! Le lendemain, la nouvelle est tombée : Katoto est forfait pour la fin de la compétition. Malgré un banc fourni en bonnes joueuses pour palier à cette absence, cela reste un coup dur. L’attaquante du PSG, qui a fini meilleure buteuse du championnat de France cette saison, était un vrai atout. Elle sera donc la première supportrice de ses amies pour les rencontres qui leurs restent à jouer.
Un quart de finale relevé !
Déjà qualifiées pour les quarts de finale, les tricolores connaissent leurs adversaires. Il s’agit des tenantes du titre néerlandaises. En 2017, elles s’étaient en effet imposées à domicile lors de la dernière édition de l’Euro féminin. De plus, ce sont aussi les dernières finalistes de la Coupe du Monde féminine en France. Elles s’étaient inclinées face aux américaines lors de la dernière rencontre. C’est donc un véritable choc qui attend les françaises au prochain tour.
Engagées dans le groupe C, les néerlandaises ont terminé deuxièmes, derrière les suédoises. C’est la différence de but qui les a départagées. Puisqu’en effet, les deux équipes se sont quittées sur un match nul, et ont toutes deux battu le Portugal et la Suisse. Pas forcément une bonne nouvelle donc pour les Bleues… Mais ce sera donc un très beau test pour voir si l’équipe est capable d’aller au bout cette année.
Toujours à la recherche d’un premier titre majeur, l’Équipe de France a bien débuté son tournoi. Malgré la déception pour Katoto, nos Bleues peuvent rêver du trophée.
