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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Gilles Simon, le dernier souffle

Picture of Timothée Thomas-Collignon

Timothée Thomas-Collignon

Un nouveau mousquetaire s’en va. Gilles Simon, 37 ans, tire sa révérence. Après deux exploits dans une arène enflammée, « Gillou » s’incline contre le jeune Félix Auger-Aliassime, huitième joueur mondial (6-1 6-3). Retour sur la carrière d’un fabuleux tacticien.

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Fin de carrière pour le Français Gilles Simon

Malgré deux improbables victoires sur le court central du Rolex Paris Masters, Gilles Simon s’en va, mais le cœur léger. Il n’a pas le service de Jo, la puissance de Gaël ou le revers de Richard. Mais il a la force mentale, le caractère et la malice de jouer sur les faiblesses de ses adversaires. C’est ce qui l’a fait gagner contre Andy Murray et Taylor Fritz ces derniers jours. Une intelligence de jeu qui l’a sauvé. Lui qui n’était pas forcément destiné à une carrière de tennisman professionnel avec ses capacités physiques limitées. Retraçons la carrière d’un homme qui a marqué de son empreinte le tennis français.

Gilles naît à Nice et découvre le tennis à 6 ans. À 14 ans, il rejoint le Pôle France de Poitiers en sports études, sans jouer pour autant un tennis hors norme. Doté d’un petit gabarit, Gilles n’a pas bénéficié de l’aide financière de la Fédération Française de Tennis comme certains autres espoirs de cette génération.

2002, les talents Français surgissent

À 19 ans, Gilles Simon se montre aux yeux du monde et se démarque par sa vision du jeu et sa tactique très claire : pousser son adversaire à la faute. Les services de Thierry Tulasne, ancien numéro 10 mondial, lui sont alors offerts par la Fédération, qui commence à croire au petit gringalet qu’on surnomme Gillou. Il devient la même année professionnelle. Mais il reste dans l’ombre de trois jeunes français très talentueux et en pleine montée en puissance : Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et Gaël Monfils…

On connaît la suite. Gilles Simon s’impose peu à peu sur le circuit professionnel. Il remporte plusieurs tournois « Futures » et « Challengers » entre 2003 et 2004. Ses débuts sur le circuit ATP sont plus difficiles, mais Simon est un compétiteur. Le Français s’accroche et décolle en 2006.

2006, l’année de l’émersion

Victorieux du Challenger de Nouméa en début d’année, Gilles Simon, 23 ans, passe les trois tours qualificatifs de l’Open d’Australie. Le Français s’impose en plus de quatre heures de jeu au premier tour et sort du court en hypotension. Un sacré exploit, symbole de sa combativité. Au deuxième tour, il affronte Tomas Berdych, récent vainqueur du Masters de Paris et 23ème joueur mondial. Le français réalise un nouvel exploit en s’imposant en quatre sets, mais s’incline au troisième tour contre le 13ème joueur mondial Thomas Johansson. Un tournoi grandiose pour un jeune sortant des qualifications. Simon rejoint alors le Top 100 mondial pour la première fois de sa carrière. Cette même année, il atteint la finale du tournoi ATP de Valence et intègre le top 50 à la fin de l’année civile.

L’année 2007 est marquée par son premier titre ATP à l’Open de Marseille et ses deux victoires contre Nikolay Davydenko, quatrième joueur mondial. Les plus beaux succès de sa jeune carrière.

2008, le “Professeur” donne des cours au “Big Three”
Sa victoire contre Rafael Nadal à Madrid, sans doute la plus belle de sa carrière (Source : Pierre-Philippe Marcou, AFP)

La saison de la confirmation pour Gilles Simon. Le Français remporte deux tournois ATP au Maroc et aux États-Unis. Simon s’impose contre Novak Djokovic à Marseille et Roger Federer au Canada. Il réalise en octobre l’un des plus beaux tournois de sa carrière à Madrid, en éliminant notamment Rafaël Nadal, numéro 1 mondial, en demi-finale (3-6, 7-5, 7-6). Il laisse passer l’une de ses plus belles chances de remporter un Masters 1000 le lendemain, en s’inclinant en deux manches contre Andy Murray (6-4, 7-6).

Ces résultats l’emmènent à la 10ème place du classement mondial. 9ème à l’ATP Race en novembre, Gilles Simon profite du forfait de Rafael Nadal et participe pour la première et dernière fois de sa carrière au Masters. Il réalise alors un nouvel exploit en dominant Roger Federer pour la deuxième fois consécutive, mais s’incline en demi-finale du tournoi contre le futur lauréat, Novak Djokovic.

Un des plus grands palmarès du tennis Français !

À 37 ans, Gilles Simon se retire avec :

  • 14 titres dont un ATP 500 à Hambourg en 2011
  • 8 finales dont deux en Masters 1000 (Madrid 2008 et Shangai 2014)
  • 1 Coupe Davis avec l’Équipe de France en 2017
  • Deux 1/4 de finales en Grand Chelem (Open d’Australie 2009 et Winbledon 2015)
  • 6ème mondial en 2009

On la sentait venir et c’est arrivé… C’est officiellement la fin d’une ère dans le tennis Français après la retraite en mai dernier de Jo-Wilfried Tsonga. Qui prendra la relève du tennis français ? Luca Van Assche et Arthur Fils, vainqueurs et finalistes de Roland Garros Junior en 2020 semblent en pole position…

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