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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Interview Louis Bielle-Biarrey : « C’était incroyable, vraiment c’était inimaginable »

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Emilien TERME

Etudiant journaliste au BUT Information Communication option journalisme de vichy. Je suis passionné par le sport et essaye de vous transmettre cette passion au travers de mes articles.
Élu Homme du match, l’arrière de 18 ans Louis Bielle-Biarrey à crevé l’écran. Formé au Rugby Club Seyssins puis au FC Grenoble Rugby, l’arrière arrivé cette saison à l’Union Bordeaux-Bègles a marqué 3 essais contre les Scarlets.

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Première titularisation, tu marques un triplé, standing ovation de Chaban-Delmas comment l’as-tu vécu ?

“C’est incroyable ! Déjà juste de jouer un premier match à 18 ans avec les pros c’est fou. Je suis arrivé il y a pas longtemps donc c’était assez cool. Marquer 1, 2 et 3 essais c’était incroyable, vraiment c’était inimaginable. J’étais super-content bien sûr, en plus il y avait mes parents, mon petit frère et mes grands-parents en tribune. (à propos du standing ovation) Je n’ai pas trop fait attention sur le coup,  j’étais encore trop dans l’euphorie du match pour m’en rendre compte.”

Il y a une scène insolite qui s’est passé lors du match, Christophe Urios te demande de sortir, selon les commentateurs tu refuses, l’action d’après tu marques ton 3ème essai comment ça s’est passé sur le terrain ?

“2 min avant que j’ai toutes ces crampes je vais voir Christophe (Urios) et je lui dis que je commence à avoir des crampes, à quoi il me dit que je dois rester sur le terrain. Il n’y avait plus de remplaçant derrière. En Champions Cup tu ne peux pas faire comme mon Top 14 et faire re-rentrer un joueur. Il y a eu une attaque mais j’avais des crampes aux 2 mollets et au 2 cuisse. On obtient une mêlée à 10 mètres de la ligne et je suis convaincu que je pouvais marquer sur cette mêlée. Le kiné qui me dit Louis tu peux sortir je réponds que je veux jouer la mêlée et finalement je marque. Il y a un peu d’incompréhension parce que moi j’entendais pas du tout Christophe (Urios). À la télé ça a fait un peu bizarre apparemment.”

Tu as dit que ta famille était en tribune, comment ont-ils vécu le match et ta réussite en générale ?

“Ils étaient très fiers, il y avait les grands-parents et aussi le petit frère donc j’étais très content, très ému et eux aussi ! Mes parents sont heureux que ça se passe aussi bien. J’étais content qu’ils puissent voir que je suis parti et que j’ai réussi à réussir parce que ce n’était pas fait, après je relativise je n’ai fait qu’un match.”

Louis Bielle-Biarrey avec le trophée d’homme du match lors de la victoire 45-10 face au Scarlets.
Après ta performance de la semaine dernière, beaucoup de médias ont écrit sur toi : L’Équipe, Rugbyrama, le Rugbynistère…  Comment gères-tu cette nouvelle notoriété ?

“Je ne me pose pas plus de questions que ça. C’est sûr que ça fait bizarre parce qu’ avant c’était les autres et maintenant c’est moi. Ça ne change pas grand-chose dans ma vie ou dans mon quotidien mais c’est toujours sympa. Je ne vais pas aller chercher s’il y a des articles sur moi.”

Ce week-end l’UBB devait jouer contre Leicester en Champions Cup, étais-tu de nouveau titulaire?

“J’aurais dû être titulaire mais le match est annulé parce qu’il y a eu des cas de COVID. J’aurais dû enchaîner parce que Nans Ducuing est revenu du COVID mais il s’est blessé au mollet donc j’aurai dû à nouveau jouer ce week-end. Avec le COVID c’était trop compliqué de faire le déplacement, on est déclaré forfait et on perd 28-0 sur tapis vert.”

Tu es arrivé à Bordeaux cette année, comment s’est passée ton intégration ?

“En partant à Bordeaux  je ne connaissais pas grand monde mais je savais qu’il y avait une super ambiance chez les pros et que ce n’était pas facile de s’intégrer mais que ça pouvait le faire. Je suis arrivé, les mecs étaient super sympa et il y avait une super ambiance. C’est aussi parce que l’intégration s’est super bien passée que ça se passe bien sur le terrain. En espoir aussi ça a bien marché, on est premier du championnat espoir, on n’a pas perdu de match donc les résultats facilitent l’intégration.”

Pensais tu débuter avec les pros dès cette année ?

“C’était l’objectif, après il a eu un concours de circonstances pour que pour que je joue mais c’était l’objectif. Je pense que ce n’était pas forcément prévu. Romain Buros, qui était l’arrière titulaire, s’est blessé puis Nans Ducuing a été testé positif au COVID du coup c’est le coach, Christophe (Urios), qui m’a donné ma chance.”

Pense tu pouvoir t’imposer dans la rotation même avec le futur retour des blessés et Covidés ?

“J’espère ! Surtout que maintenant que j’ai eu du temps de jeu et que j’ai plutôt bien performé ça me donne peut-être plus de crédibilité. Après faudra voir quand il y aura vraiment tout le monde et que l’effectif sera au complet. On verra comment ça se passera, pour l’instant j’ai eu la chance d’avoir du temps de jeu donc je vais profiter.”

Christophe Urios jouit d’une réputation de meneur d’homme, comment est-il au quotidien ?

“En arrivant, je ne le connaissais pas trop, je connaissais un peu le personnage et ce qui m’a le plus marqué c’est que dans le vestiaire il n’est pas comme à la télé. Il passe tout le temps pour une grande gueule et tout ça mais il est en réalité assez proche des joueurs. Il manage bien les hommes. Avec Christophe, c’est très carré dans le travail, il apporte cette rigueur,qui peut être, fait la différence depuis qu’il est arrivé à l’UBB”

Quel a été le plus gros changement entre le FCG et l’UBB ?

“Le premier changement pour moi a été d’être indépendant, je vivais chez mes parents alors qu’aujourd’hui je suis en centre de formation. Niveau purement rugbystique  je suis passé d’être en crabos avec le FCG à directement être intégré avec les pros donc ça fait quand même une sacrée marche.”

La fréquence des entraînements aux niveaux pro doit-être élevée, peux-tu nous décrire une semaine type ?

“Le lundi et mardi on fait 8h15/12h30, le mercredi c’est off,  jeudi c’est 8h/13h, le vendredi c’est la mise en place et le samedi ou dimanche c’est jour de match. Il y a quand même du temps libre.”

Outre le Rugby, as-tu continué tes études en parallèle ?

“En centre de formation tu es obligé d’avoir des études à côté. Personnellement c’était ce que je voulais faire. J’ai assez de temps pour les études et obtenir un diplôme pour mon après-carrière. Je suis des études de Gestion des entreprises et des administrations, en tant que sportif, je passe mon IUT en 4 ans au lieu de 2 ans. J’ai cours le mercredi toute la journée, vendredi après-midi ça me permet de sortir un peu du rugby, ça fait du bien.”

Certains parlent du XV de France, tu y penses ?

“Ce serait incroyable un jour de jouer pour la grande équipe de France mais pour l’instant il y a l’équipe de France -20. Ce serait prétentieux de dire que je pense au XV de France. Je me concentre sur les moins de 20 cette année et essayer d’enchainer avec les pros d’abord. La suite on verra…”

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