Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Hugo Clément : “Je m’accroche à cet optimisme, qui veut que face au mur, on va enfin prendre les décisions qui s’imposent”

Picture of Noémie Racaud

Noémie Racaud

Le militant pour l’environnement et le bien-être animal était au Salon du livre d’Angoulême, ce vendredi 21 octobre. L’occasion de présenter son nouvel ouvrage : "Les lapins ne mangent pas de carottes" et d’expliquer comment agir face à la crise climatique.

Partagez ce post

Séance de dédicaces pour les militants et fans d'Hugo Clément. © Noémie Racaud
Séance de dédicaces pour les militants et fans d'Hugo Clément. © Noémie Racaud

Élevage intensif, fonte des glaces, chasse… Le journaliste et militant écologiste Hugo Clément ne cesse de relayer des informations primordiales pour lutter contre la crise climatique. En plus de son émission “Sur le front” et des réseaux sociaux, il vient de publier son tout dernier ouvrage intitulé “Les lapins ne mangent pas de carottes”. “L’Homme est un animal parmi tant d’autres”, voici l’un des nombreux messages qu’Hugo Clément souhaite transmettre.

Quand je vais faire un reportage, il y a cet espoir d’arriver à changer une situation pour que ça aille vers le mieux“, déclare-t-il avec conviction. Dans le cadre du Salon du Livre d’Angoulême le 21 octobre, Hugo Clément a échangé avec le public et lui a apporté des solutions pour agir.

Les jeunes, plus concernés que jamais

Alors que la nouvelle génération tente des coups de force pour interpeller les gouvernements sur l’état catastrophique du climat, Hugo Clément a dénoncé l’acte de vandalisme des Tournesols de Van Gogh sur Twitter. Les jeunes militantes de “Just Stop Oil”, âgées d’une vingtaine d’années, réclament l’arrêt de l’exploitation des hydrocarbures au Royaume-Uni. Selon Hugo Clément “c’est une action complètement contre-productive dans l’objectif de rendre populaire l’écologie“. Il explique que l’effet de réactance provoquée chez le grand public est inutile. “La grande majorité des gens se retourne contre les messagers et le message“, a déclaré le journaliste et militant. Si l’acte a fait parler de lui, le message de fond n’est que très peu connu. “Je suis très sceptique quant à l’utilité de ce type d’actions, je pense même que ça peut ralentir le changement nécessaire“.

QUELQUES ASSOCIATIONS PROPOSÉES PAR HUGO CLEMENT

  • Associations de défenses généralistes :
    • Greenpeace
  • Associations de défense des animaux :
    • L214
    • France Environnement
    • 30 Millions d’Amis
    • Ligue de Protection des Oiseaux
    • One Voice

Hugo Clément ne cessera de le répéter, les associations sont le meilleur moyen d’avoir de l’impact. Elles sont “très efficaces pour renforcer le poids de la parole des citoyens qui sont sensibles à cette question au niveau politique“, explique-t-il. Si agir en groupe interpelle les gouvernements, agir à l’échelle individuelle a aussi son importance. Réduire sa consommation de viande, limiter ses déplacements sont entre-autre primordial. Le militantisme permet toujours de faire avancer les choses, notamment en instaurant des moments de débats et de réflexion dans les universités et les écoles. “Il vaut mieux faire un peu que ne rien faire, chaque action positive est bonne à prendre“, rassure le militant.

“J’ai mangé un poulet et pas j’ai mangé du poulet”

Hugo Clément

Sur cette planète, on est un petit peu plus nuisible que les renards” a ironisé Hugo Clément. “Plus le renard est chassé, plus il se disperse et plus il se reproduit“. Pédagogue, il a évoqué le fantasme de la chasse de régulation. Si dans certaines régions du monde, chasser est nécessaire, ce n’est pas le cas en France. “Une étude a montré que 50 % d’entre eux sont en surpoids et 18 % sont médicalement obèses“, explique Hugo Clément. Aujourd’hui les chasseurs tuent par pur plaisir.

Une maladresse survient dans notre rapport aux animaux que nous mangeons. “J’ai mangé un poulet et pas j’ai mangé du poulet“. Nous utilisons des termes de masse lorsqu’on parle des animaux qui sont dans notre assiette. “Dans les piscicultures, nous disons dix tonnes de truites sont mortes et pas trois mille truites sont mortes“, illustre Hugo Clément.

Prendre en compte chaque truite permet d’individualiser et de défaire cette notion d’élevage intensif. Nos rapports aux animaux sont très différents en fonction de leur utilité. Exemple avec les lapins, domestiques, sauvages et d’élevages. L’un reçoit des caresses, de l’amour, l’autre est chassé et le dernier est maltraité. Dans son livre, l’auteur écrit : “l’image que nous avons d’eux correspond rarement à la réalité” : les moutons ne sont pas des suiveurs et les lapins ne mangent pas de carottes, comme nous le pensons trop souvent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Total
0
Share