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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Le 1er mai 1994, virage Tamburello, Grand-Prix de Saint Martin

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Adam Hazet

Ce jour là, le monde de la Formule 1 va perdre l’une de ses légendes, de manière brusques, bouleversant le monde entier.

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Ayrton SENNA
Un week-end déjà tragique

Une atmosphère pesante règne sur le circuit d’Imola en ce week-end de course. Le vendredi lors des essais libres, une énorme sortie de piste glace le sang de tout le paddock. À cette époque, Rubens Barrichello était rookie pour l’écurie Jordan. Malheureusement son week-end de compétition va soudainement s’arrêter lors d’une sortie de piste effroyable. Par miracle, le pilote sort de la voiture avec une blessure au bras et quelques égratignures. Malgré ce crash, le paddock se rassure en se disant que les voitures sont beaucoup plus sûres qu’auparavant. Et ce n’était pas faux à vrai dire ! 

Le lendemain, viennent les qualifications du Grand-Prix. Ayrton Senna obtient une nouvelle pole position : la 65ème de sa carrière et dernière. La séance est interrompue par l’accident fatal de Roland Ratzenberger. Le pilote trouve la mort sur le coup. Cet incident va beaucoup affecter le pilote brésilien. En effet, il ne veut pas prendre le départ de la course après cet accident. Il en parle à sa compagne mais aussi à Sid Watkins, médecin à la tête de l’équipe médicale. Senna était très croyant, et d’après lui, il devait rouler car il n’a pas le contrôle sur certaines choses. 

Le lendemain en montant dans sa monoplace, Senna emporte avec lui un drapeau Autrichien pour rendre hommage à son rival s’il réalise une victoire. 

La course fatale 

Senna est en tête, poursuivit par Schumacher. Il s’insère dans le fameux virage de Tamburello. Senna perd le contrôle de sa monoplace et vient taper le mur extérieur à 210 km/h. Le choc est d’une rare violence et bien évidemment toutes les caméras sont braquées sur la monoplace en ruine de Senna. La course est interrompue, la voiture médicale est présente sur les lieux de l’accident. Les premières images sont glaçantes : Senna a la tête couchée sur son cockpit, sans autres mouvements de sa part. Très vite, le docteur comprend que Senna n’est pas conscient et pourtant, il tente tout ce qu’il peut pour essayer de le sauver. Un hélicoptère est appelé et Senna est envoyé dans l’hôpital Bellaria, spécialisé dans la neurologie. 

D’après les médecins, Senna n’est pas blessé. À vrai dire, il n’a aucune fracture. Malheureusement, le pilote brésilien est dans un état de mort cérébrale. Il est dans un coma profond mais son cerveau ne réagit plus. 

Senna est donc décédé ce 1er mai 1994, n’ayant aucune fracture apparente mais le cerveau n’a pas supporté le choc. 

La carcasse lors de l’accident
Les causes de l’accident et la responsabilité de Williams

Senna pilotait pour l’écurie mythique Williams. Après plusieurs années chez McLaren, le pilote brésilien décide de tenter une nouvelle aventure. Avec le changement de réglementation, les voitures sont passées d’un antipatinage accru n’a aucun antipatinage. Les monoplaces étaient alors beaucoup plus « sauvages » lors de la phase d’accélération. De plus, la Williams avait une particularité. Le cockpit de celle-ci avait été conçu pour l’ancien pilote Nigel Mansell. Le volant était bien plus rapproché que dans une autre voiture. 

Senna s’est plaint de cette position de conduite. Williams a donc modifié cette position juste avant le grand prix. Une erreur fatale. 

Lors du crash, on remarque alors un impact sur le casque de Senna. On comprend vite que quelque chose a frappé violemment la tête du pilote et sûrement conduit à cette mort cérébrale. Viens alors plusieurs hypothèses quant à la casse de cette suspension. 

Les réparations en urgence ont peut-être engendré une faiblesse de cette pièce. Senna a sans doute pris l’intérieur du virage trop rapidement faisant rebondir la voiture et donc une perte de contrôle. On va même jusqu’à dire qu’il était en apnée et a perdu connaissance. 

Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’une pièce de moins d’un mètre est venue toucher la tête du pilote et donc la responsabilité de l’écurie est mise en cause. 

Le procès a duré une dizaine d’années et les principaux concernés furent Franck Williams, le directeur de l’écurie, Adrian Newey, le concepteur de cette voiture (ingénieur aujourd’hui chez RedBull) et le co-directeur de l’écurie de l’époque : Patrick Head. Ces trois personnes furent acquittées à la suite de ce procès. 

L’après Senna 

Le crash de Senna viendra bouleverser le monde entier, mais aussi le monde de la F1. Ils pensaient que la discipline reine était alors devenue sûre, mais un crash comme celui-ci et sur une personnalité aussi importante dans ce sport va redistribuer les cartes. Des améliorations techniques seront apportées pour encore plus permettre aux pilotes de flirter avec les limites des monoplaces. Les circuits seront eux aussi mieux préparés pour affronter un crash d’une telle envergure. 

Senna dans sa Williams

Pendant 20 ans il n’y aura pas eu de crash mortel en F1. Malheureusement, ce sentiment effroyable de perdre un pilote n’est jamais très loin. Et ce malheur se reproduira en octobre 2014, lors d’un effroyable crash du jeune pilote Français Jules Bianchi. 

De nouveau des améliorations seront apportées avec notamment l’apparition du Halo, afin de protéger la tête du pilote. Ce dispositif aura sauvé la vie de Charles Leclerc en 2018 à Spa, mais aussi et surtout la vie de Romain Grosjean lors de son accident en Novembre 2020.

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