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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Les itinéraires très différents des champions du monde U17 en 2001

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Théo GAUTIER

Vingt-deux ans après, l'Équipe de France tentera de succéder à la génération 2001 en remportant le mondial U17 face à l’Allemagne, samedi 2 décembre. Les Bleuets se sont imposés après avoir renversé le Mali en demi-finale, mardi. Certains joueurs ont laissé présager de belles qualités pour la suite de leur carrière comme le meneur de jeu Ismaïl Bouneb ou encore le gardien tricolore Paul Argney. Mais remporter la compétition représente-t-il un gage de réussite pour les années à venir ? Entre des carrières honnêtes dans le championnat de France, des parcours de vagabonds, des sélections avec les « A » ou encore des séjours en prison, la destinée de leurs aînés montre que le chemin est encore long pour s’installer durablement dans le monde du football professionnel.

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Hassan Yebda et Anthony Le Tallec faisaient partie de la « génération 84 » qui a remporté la Coupe du Monde U17 en 2001 face au Nigeria (3-0). (Crédits : FFF)
Hassan Yebda et Anthony Le Tallec faisaient partie de la « génération 84 » qui a remporté la Coupe du Monde U17 en 2001 face au Nigeria (3-0). (Crédits : FFF)

Vingt-deux ans après, l’Équipe de France tentera de succéder à la génération 2001 en remportant le mondial U17 face à l’Allemagne, samedi 2 décembre. Les Bleuets se sont imposés après avoir renversé le Mali en demi-finale, mardi. Certains joueurs ont laissé présager de belles qualités pour la suite de leur carrière comme le meneur de jeu Ismaïl Bouneb ou encore le gardien tricolore Paul Argney. Mais remporter la compétition représente-t-il un gage de réussite pour les années à venir ? Entre des carrières honnêtes dans le championnat de France, des parcours de vagabonds, des sélections avec les « A » ou encore des séjours en prison, la destinée de leurs aînés montre que le chemin est encore long pour s’installer durablement dans le monde du football professionnel. 

Des Bleuets devenus Reds

C’est certainement le joueur qui a réalisé la carrière la plus prestigieuse après le titre mondial en 2001 à Trinité-et-Tobago, face au Nigéria (3-0). Florent Sinama-Pongole avait terminé meilleur buteur et meilleur joueur de la compétition. Une performance qui n’a pas manqué d’attirer l’œil des grands clubs. Et c’est Liverpool qui a raflé la mise en achetant le réunionnais, mais aussi son compère de l’attaque tricolore et également son cousin par alliance, Anthony Le Tallec. Les deux jeunes joueurs seront prêtés dans la foulée au Havre, leur club formateur, pendant 2 ans. Ils participeront tous les deux à la montée du club en Ligue 1, mais ne réussiront pas à maintenir le club dans l’élite. 

S’ils feront partie du groupe qui a remporté la Ligue des Champions face à l’AC Milan en 2005, le duo n’arrivera jamais à véritablement s’imposer chez les Reds. De son côté, Florent Sinama-Pongole connaîtra de belles expériences en Espagne, à Huelva et à l’Atlético Madrid, ce qui lui vaudra une sélection en Equipe de France A, en 2008. D’ailleurs c’est l’unique joueur à avoir jouer avec les Bleus parmi les champions du monde 2001. Par la suite, le joueur formé au Havre enchaînera les destinations plus exotiques en passant par la Russie, les Etats-Unis ou encore la Thaïlande. Aujourd’hui, il est consultant à Canal + . « J’ai joué à un haut niveau […] Tout le monde n’a pas cette chance. Mais oui, j’aurais voulu faire plus. J’aurais aimé être un joueur important dans un grand club européen » déclarait l’international tricolore au site de la FIFA, il y a quelques années. Quant à Anthony Le Tallec, il disputera 241 matchs de Ligue 1 notamment au Mans et à Valenciennes avant de voyager en Grèce et en Roumanie. Aujourd’hui, il fait partie du staff de la réserve du Havre.

Internationaux africains et beaux parcours en Ligue 1

Autre talent de la génération 2001, Jérémy Berthod s’est fait une place dans l’effectif de l’Olympique lyonnais durant la décennie dorée. L’arrière gauche a disputé 14 matchs de Ligue des Champions et a glâné quatre titres de champions de France. Pas mal, non ? Il est désormais adjoint à Villefranche qui évolue en National.

Certains ont également poursuivi leur carrière en sélection mais en arborant les couleurs de nations africaines. C’est le cas notamment du milieu de terrain Emerse Faé (42 sélections avec la Côte d’Ivoire). Celui qui a disputé 195 rencontres de Ligue 1 avec Nantes et Nice s’est reconverti en entraîneur chez les jeunes aiglons et ensuite avec la réserve de Clermont. Depuis juin 2022, il a intégré le staff de Jean-Louis Gasset pour diriger la sélection ivoirienne. Chaouki Ben Saada (40 sélections avec la Tunisie) a également disputé plus de 400 matchs en Ligue 1 et Ligue 2 confondus notamment à Bastia où il a terminé sa carrière en juillet dernier. La saison passée, l’enfant du club s’est mué en capitaine de la réserve corse pour atteindre le National 3. 

L’un des premiers « nouveau Zidane », le meneur de jeu des Bleuets, Mourad Meghni (9 sélections avec l’Algérie) a passé l’essentiel de sa carrière en Italie notamment à Bologne où il jouait lors de la Coupe du Monde 2001. L’autre milieu de terrain, Hassan Yebda a connu une belle carrière avec des saisons en première division française, portugaise, italienne et anglaise. Il a porté à 26 reprises le maillot des Fennecs. Formé au Stade rennais, Jacques Faty (227 matchs de L1) découvrira la Ligue des Champions avec l’OM. Il jouera aussi à Sochaux et terminera sa carrière en Australie. Le défenseur central a également opté pour une autre sélection, le Sénégal. Il défendra les couleurs des Lions de la Teranga à 12 reprises durant sa carrière. 

Emerse Faé a intégré le staff de Jean-Louis Gasset avec l’objectif de refaire briller Les Éléphants. (Crédits : Le Quotidien)  

Colombo rattrapé par l’inspecteur 

Dans cette histoire, Colombo n’enquêtait pas. Julio Colombo, joueur prometteur de Montpellier, a rapidement abandonné le football. En effet, en 2010, il se retrouve sans club. Il décide donc d’ouvrir un restaurant, une boîte de nuit ou même de devenir agent de joueur. Or, tout cela se solde par un échec. Sûrement dépassé, le Guadeloupéen finit par accepter une opération liée au trafic de drogue. Interpellé le 8 juin 2015 en Martinique, Julio Colombo sera condamné à 6 ans de prison, deux ans plus tard. 

La « génération 84 » connaîtra peut-être des successeurs samedi. (Crédits : L’ÉQUIPE)

Si d’autres joueurs ont également fait carrière en France comme Stéphen Drouin, Gaël Maia, Michael Fabre ou Florent Chaigneau, d’autres, en revanche, n’ont pas réussi à véritablement répondre aux attentes placées en eux. Ils n’en restent pas moins marqués pour toujours par cette géniale épopée. Samedi, à 13 h, les hommes de Jean-Luc Vannuchi tenteront de prendre leur revanche sur les Allemands qui les ont battus aux tirs aux buts lors de la finale de Coupe d’Europe, en juin dernier. 22 ans après, il est l’heure d’inscrire une nouvelle ligne au palmarès des Bleuets.

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