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Liga : FC Séville, la saison de tous les dangers

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Théo GAUTIER

Le FC Séville pointe à la 16e place en championnat, à seulement 1 point de la zone de relégation. Éliminés de toutes les autres compétitions, la situation est délicate pour les rojiblancos en proie à des soucis extra-sportifs et marqués par un drame ces derniers jours.

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Tête baissée, les andalous quittent la pelouse après le match nul face à Osasuna (1-1) en enchaînant un dixième match sans victoire à domicile. (Crédits : Marca/RAMÓN NAVARRO)
Tête baissée, les andalous quittent la pelouse après le match nul face à Osasuna (1-1) en enchaînant un dixième match sans victoire à domicile. (Crédits : Marca/RAMÓN NAVARRO)

Le géant d’Andalousie est en péril. Avant le déplacement en banlieue madrilène pour défier le Rayo Vallecano, lundi 5 février (21 h), les hommes de Quique Sánchez Flores bataillent pour leur survie en Liga. Une conjoncture sportive critique d’autant plus que les soucis extra-sportifs et financiers s’accumulent. À court-terme, le maintien est l’objectif primordial avant de penser à la suite. Les recrues du mercato hivernal pourraient changer la donne même si cela reste de véritables paris.

Le résultat d’une planification manquée

Si le club se retrouve dans une position inhabituelle aujourd’hui, c’est en grande partie à cause d’une succession de mauvais choix sur les dernières saisons. « Nous avons perdu de l’argent parce que nous étions extrêmement ambitieux avec la configuration de l’équipe sportive, cela n’a pas fonctionné et donné le retour attendu », a admis le président du club, José María del Nido Carrasco lors d’un entretien pour 2PlayBook, en décembre dernier. Depuis, la situation s’est empirée. En effet, l’élimination en Ligue des Champions représente un manque à gagner énorme. Le média Marca expliquait qu’ « un peu plus d’un tiers du budget dépend des compétitions internationales ». Avant le début de la saison actuelle, il espérait toucher environ 80 millions d’euros grâce au parcours européen, mais en réalité seulement 50 millions, au maximum, renfloueront les caisses du club. Ces dernières semaines, les départs d’Ivan Rakitic ou encore de Fernando vont dans le sens d’une nouvelle politique économique conduite dans le but contraint de se séparer des gros salaires et alléger la masse salariale.

Le président du Séville FC, José María del Nido Carrasco est confronté à de nombreux défis, depuis sa prise de fonction, le 1er janvier 2024. (Crédits : SPORT)

Côté terrain, les dirigeants ont donc dû composer en flairant les bons coups, l’été dernier. Les arrivées libres de Sergio Ramos, Mariano Diaz, le prêt de Boubakary Soumaré ou encore les achats de Djibril Sow et Dodi Lukebakio pouvaient enthousiasmer. Néanmoins, le bilan n’est pas très glorieux. Entre les blessures, le manque d’efficacité et de complémentarité avec leurs partenaires, les nouveaux rojiblancos ne font satisfaction et les supporters ne manquent pas de critiquer le travail du successeur de Monchi au rôle de directeur sportif, Victor Orta. Il faut ajouter à cela la valse des entraîneurs avec pas moins de trois coachs différents depuis le début de saison avec José Luis Mendilibar, Diego Alonso et désormais Quique Sánchez Flores. Finalement, les résidents du stade Ramón-Sánchez-Pizjuán ne sont jamais parvenus à déclencher une dynamique positive cette saison.

Outre ses déboires financiers, le club andalou a aussi été marqué par un drame, la semaine passée. Trois supporters sont décédés dans un accident de la route alors qu’ils se rendaient à Madrid, où leur club était confronté à l’Atlético pour une place dans le dernier carré de la Coupe du Roi. Quique Sánchez Flores ne souhaitait même pas que la rencontre ait lieu après qu’il ait appris la nouvelle tragique.

Des motifs d’espoirs ?

Arrivé en prêt avec option d’achat en provenance de Manchester United, le mois dernier, Hannibal Mejbri est au cœur d’une première polémique. L’international tunisien a été écarté du groupe lors de l’élimination en quart de finale de la Coupe du Roi (défaite 1-0). Selon Mundo Deportivo, une altercation aurait eu lieu à l’entrainement entre le milieu de terrain et son nouveau coéquipier, Mariano Diaz. « Nous allons lui donner l’espace nécessaire pour qu’il comprenne où il est, qu’il est à Séville et ce que cela signifie », a déclaré son entraîneur, Quique Sánchez Flores, en conférence de presse. Le joueur a finalement pu intégrer le groupe du technicien espagnol pour la rencontre face à Osasuna (1-1) mais cette péripétie sonne comme un premier avertissement pour le joueur de 21 ans.

Malgré l’adaptation pour le moment ratée d’Hannibal Mejbri, une autre recrue a posé ses valises en Andalousie et pourrait redonner de la confiance à une équipe qui en manque cruellement. En effet, Lucien Agoumé est arrivé de l’Inter Milan sous la forme d’un prêt sans option d’achat. Lors de ses quelques apparitions, les supporters ont apprécié sa complémentarité avec son compatriote, Boubakary Soumaré. Il arrive dans un contexte compliqué, mais sa confiance n’est pas minée contrairement à la quasi-totalité de l’effectif andalou. Prêté lors des dernières heures du mercato en provenance de Tottenham, Alejo Véliz sera un autre renfort offensif à la disposition de Quique Sánchez Flores.

Autre motif d’espoir, c’est la grande forme d’Isaac Romero. Arrivé au club en 2020, l’andalou a ensuite gravi les échelons en passant par l’équipe C puis la réserve avant d’atteindre l’équipe fanion. Il a fait sa première apparition face à Alavés, il y a quelques semaines. Le joueur de 23 ans, déjà très performant avec la réserve du club andalou (11 buts en 15 matchs), impressionne également avec l’équipe première. Pugnace et redoutable finisseur, Isaac Romero a inscrit 4 buts lors de ses 5 apparitions. Des statistiques encourageantes pour le secteur offensif sevillan où Youssef En-Nesyri et Rafa Mir ne comptabilisent que onze buts à eux deux, toutes compétitions confondues. Mariano Diaz n’a toujours pas inscrit de but depuis son arrivée l’été dernier.

Issac Romero redonne le sourire aux Nervionenses avec son style combatif compatible avec les valeurs du club espagnol. (CRÉDITS : Séville FC) 

Les prochaines semaines vont être décisives même si le calendrier ne présage rien de bon avec notamment un déplacement à Madrid pour y défier le Real ou encore la réception de l’Atlético Madrid et de la Real Sociedad. Les sevillistas devront lutter jusqu’au bout et tenteront d’être fidèles à leur devise « Dicen que nunca se rinde » (ils disent qu’il ne faut jamais abandonner). 

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