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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Ligue 2 : Valenciennes, un cygne malade

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Victor DE LABRIFFE

Adepte des sports collectifs dans leur ensemble je parle de sujets variés. J'aime vous partager des histoires peu connues du grand public. Bonne lecture !
Une ferveur méconnue, un passé glorieux, mais un futur incertain, le Valenciennes FC, créé en 1913, connaît une passe difficile en Ligue 2 où il figure dernier à la mi-saison. Une seule victoire contre Rodez pour huit matchs nuls et dix défaites, le bilan comptable est alarmant pour ce club tout juste racheté par le fond d’investissement danois Sport Republic.

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Le VAFC se trouve à la dernière place du classement de Ligue 2, avec 11 points. (crédit : Icon Sport)
Le VAFC se trouve à la dernière place du classement de Ligue 2, avec 11 points. (crédit : Icon Sport)

Un club de renom

L’Union Sportive Valenciennes Anzin, fondée il y a plus d’un siècle, accède au statut professionnel en 1933. La saison 1935-1936 marque l’arrivée du club au plus haut niveau du football français même si les Nordistes redescendront en deuxième division la même année. L’une des plus belles pages de son histoire s’écrira le 6 mai 1951 lors d’une finale de Coupe de France perdue contre Strasbourg. Valenciennes, évoluant en D2, élimine successivement le LOSC, le RC Paris et Saint-Etienne pour atteindre sa première et unique finale de la compétition devant 61 000 spectateurs à Colombes. Les hommes entraînés par Perus s’inclinent 3-0, mais retrouvent quelques années plus tard la première division. 

Les années 60 forgent la réputation de l’USVA aux quatres coins de la France grâce à ses bonnes performances au classement et à son esprit de combativité. Des attaquants talentueux font les grandes heures de l’équipe avec Petrus Van Rhijn, actuel meilleur buteur du club sur une saison (40 buts) ou Serge Masnaghetti qui signe le triplé le plus rapide de l’histoire du football français avec un “hat-trick” en 7 minutes. En 1996, l’USVA devient le VAFC dans une période où le club cherche à remonter en deuxième division qu’il retrouvera en 2005. 

Le stade du Hainaut est inauguré le 26 juillet 2011, après cinq saisons passées dans l’élite. Il y règne la même passion et la même identité que dans l’ancien Stade Nungesser avec notamment ce kop des plus fervents supporters du VAFC, installé en tribune latérale. En 2014, le club redescend en Ligue 2 où il n’arrivera pas à se démarquer pour retrouver la Ligue 1. 

Connu pour la qualité de son centre de formation qui a vu des joueurs comme Dayot Upamecano sortir des catégories jeunes pour éclore aux yeux du monde. Le Mont Houy, nom de ce lieu, est réputé dans tout l’Hexagone pour former les futures pépites du football français. Valenciennes est actuellement l’équipe en Ligue 2 qui compte le plus de joueurs issus de son centre de formation dans son effectif professionnel (11) avec notamment Joachim Kayi Sanda, international français qui a disputé la finale de la coupe du monde U17 avec les bleuets, ce 2 décembre dernier. 

Des signes de faiblesse

Cette première partie de saison avait tout pour sourire aux Valenciennois. Premièrement, un recrutement de qualité avec les arrivées gratuites de joueurs comme l’ancien champion de Championship avec Leicester en 2015, Anthony Knockaert, le jeune gardien talentueux de Niort, Jean Loucher, ou encore le Britannique, Taylor Moore. De quoi donner du renouveau à une équipe qui avait terminé deux fois 16e sur les deux dernières saisons en Ligue 2. Puis, un nouveau coach, le Portugais Jorge Maciel, ancien adjoint au LOSC, a fait son apparition sur le banc du VAFC en ce début de saison. Enfin, avec le soutien indéfectible des différents groupes de supporters, l’effectif avait toutes les cartes en main pour faire du club un concurrent à la montée en première division. 

Mais c’est tout l’inverse qui se produira puisque après 19 journées de championnat, les Nordistes sont bons derniers avec déjà sept points de retard sur le premier relégable, Annecy. Ce début de saison catastrophique a entraîné la mise à pied de Jorge Maciel, remplacé par Ahmed Kantari qui avait assuré l’intérim en fin de saison dernière et qui doit se remettre au travail après avoir coaché l’équipe réserve en N3. Loin d’être la pire défense de Ligue 2, 26 buts concédés soient moins que Pau ou Rodez, respectivement 5e et 9e du classement, le VAFC est néanmoins la pire attaque du championnat avec seulement 11 buts marqués en 19 matchs. 

Des attaquants en manque de confiance et un jeu jugé trop ennuyant par les supporters, la situation actuelle est révélatrice d’une équipe en perdition qui, journées après journées, n’arrive pas à relancer sa confiance. Après la défaite 2-1, ce mardi contre Ajaccio, l’entraîneur Ahmed Kantari a tout de même souligné l’investissement des joueurs dans la lutte pour le maintien en rappelant l’exigence du championnat : “La Ligue 2 est un championnat où il faut être efficace dans les deux zones de vérité […] car tu te procures moins d’occasions.” Les supporters quant à eux ne peuvent que constater les dégâts, mais dans le Nord l’habitude est à la persévérance et ces derniers espèrent jusqu’au bout pouvoir se maintenir au deuxième échelon du football français. 

En guise d’espoir, les Valenciennois se sont qualifiés pour les 32e de finale de la Coupe de France après une séance de tirs au but difficilement remportée contre la N3 de Mulhouse (1-1, 5-4 au tab). Ils affronteront la R1 de Sarreguemines au prochain tour, qui avait réalisé l’exploit la saison dernière en éliminant cette même équipe du VAFC en 32e, pour figurer parmi les 32 dernières équipes de la compétition. 

Le Stade du Hainaut possède une affluence moyenne de 6 147 spectateurs cette saison.

Les nordistes ne font pas exception à la multipropriété 

Arrivé cet été avec pour ambition de ramener le club en Ligue 1, le fond d’investissement Sport Republic, créé par le milliardaire serbe Dragan Solak, a racheté Valenciennes. Déjà propriétaire du club turc Goztepe SK et à 80% de Southampton en Championship, cet acteur financier a déjà déclaré vouloir redonner un meilleur statut à la formation nordiste. Le fond d’investissement danois basé à Londres prend la place d’ Eddy Zdziech, président à la tête du club depuis 10 ans, qui a tout de même rappelé sa confiance concernant le projet des nouveaux actionnaires.  

La multipropriété est néanmoins de plus en plus critiquée dans le monde du football surtout que l’année qui a suivi le rachat de Southampton par Sport Republic, le club anglais a terminé dernier de Premier League et a dû redescendre en Championship après l’avoir quitté en 2012. Il est donc compliqué de croire à la pérennité des ambitions des nouveaux propriétaires de Valenciennes, sachant qu’ils voulaient placer Southampton au cœur de leur projet. 

Après les fêtes de fin d’année, le VAFC enchaînera le 5 janvier avec son match de 32e de finale de Coupe de France, puis le 13 pour un choc contre les voisins nordistes d’Amiens afin d’essayer de décrocher leur deuxième victoire de la saison. 

2 comments
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