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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Mahiedine Mekhissi prend sa retraite

Thomas Dory

Thomas Dory

Étant un grand passionné de l'actualité sportive, je suis actuellement étudiant en MSc1 Management du sport à l'INSEEC Lyon, en alternance chez All In Group en tant qu'assistant chef de projet évènementiel. Membre de CSactu depuis maintenant deux ans, j'occupe le poste de journaliste et directeur de l'équipe sport. En vous souhaitant une bonne lecture !
L’athlète français Mahiedine Mekhissi-Benabbad prend sa retraite à 37 ans en ce début d’année 2023. Après avoir annoncé à l’Équipe mardi dernier cette nouvelle, le coureur, spécialiste du 3.000 mètres steeple, tire sa révérence après avoir conquis le monde dont il a l’un des palmarès les plus remplis de l’athlétisme français. Même s’il a connu beaucoup de beaux moments au cours de sa carrière, il n’a jamais été reconnu à la juste valeur de son incroyable talent.

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Mahiedine Mekhissi, trimple médaillé olympique, prend sa retraite (Source : Europe 1)

Mekhissi raccroche les pointes

Dès que l’épreuve du 3.000 mètres steeple avait lieu, il fallait compter sur Mahiedine Mekhissi qui était l’homme des grands rendez-vous. Dès que la pression montait, le français sortait la course parfaite (ou presque) pour rivaliser avec les meilleurs et monter sur l’une des trois marches du podium. Le Rémois a décidé de mettre un terme à sa carrière ce mardi 3 janvier 2023.

« J’arrête parce que l’envie n’est plus là. Je ne prends plus de plaisir à aller m’entraîner. J’ai senti que c’était le moment de dire stop, tout simplement. »

Confié-t-il aux confrères de l’Équipe

Pourtant, il n’a jamais fait l’unanimité. Une carrière gigantesque qui n’a sans doute pas eu l’éclat qui méritait, la faute à plusieurs malentendus, de Pékin à Rio. Il a souvent été soupçonné de se doper : « Mon dopage, c’est ma foi en moi, en ma force. J’ai commencé directement avec des problèmes, je ne comprenais pas pourquoi on disait tellement de choses sur moi… Ça fait que je suis l’homme que je suis aujourd’hui. »

Un homme qui adorait battre des records

Sa carrière, son palmarès et ses records resteront tout simplement dans les mémoires de l’athlétisme français et est même considéré comme l’un des plus grands du XXIème siècle de sa discipline.

Son palmarès :

2007 :

  • Coupe d’Europe à Munich : 2ème
  • Championnats d’Europe espoirs à Debrecen : 1er

2008 :

  • Coupe d’Europe à Annecy : 1er
  • Jeux Olympiques à Pékin : 2ème

2010 :

  • Championnats d’Europe à Barcelone : 1er

2011 :

  • Championnats du monde à Daegu : 3ème

2012 :

  • Championnats d’Europe à Helsinki : 1er
  • Jeux Olympiques à Londres : 2ème

2013 :

  • Championnats d’Europe en salle à Göteborg : 1er
  • Championnats du monde à Moscou : 3ème

2014 :

  • Championnats d’Europe à Zurich : 1er

2016 :

  • Championnats d’Europe à Amsterdam : 1er
  • Jeux Olympiques à Rio de Janeiro : 3ème

2017 :

  • Championnats d’Europe par équipes à Lille : 1er

2018 :

  • Championnats d’Europe à Berlin : 1er

« Je pense que je fais partie des plus grands. Ce n’est pas manquer d’humilité de le dire, mais j’ai laissé ma trace. »

A-t-il confié à l’Équipe

Depuis août 2018 et son sacre européen à Berlin, Mahiedine a eu beaucoup de mal à retrouver un bon rythme physique lié à plusieurs problèmes physiques. Un an plus tard, il se fait opérer du tendon d’Achille et manque les Mondiaux de Doha jusqu’à enchaîner les saisons blanches qui ont, elles aussi, été coupées par la pandémie. Finalement, les blessures, l’usure et la baisse de motivation ont eu raison sur sa décision finale : prendre sa retraite et ne pas pouvoir aller jusqu’aux JO 2024 de Paris.

Il a réussi à briser la dominance sans précédent kényane

C’est en 2008, à 23 ans, que le natif de Reims surgi en décrochant une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de Pékin. Personne ne s’y attendait pas, lui oui. Avec un mental de guerrier, cette rage de vaincre et jamais vouloir abandonner, Mahiedine a réussi à se faire un nom dans l’histoire de l’athlétisme.

Depuis les JO 1984, les Kényans réussissaient systématiquement le doublé sur 3.000 mètres steeple.

Le coureur a brisé cette suprématie du Kenya et est devenu l’un des espoirs de l’athlétisme français. Il a su, dès son plus jeune âge, confirmer les espoirs placés en lui.

Une carrière rythmée par des polémiques

Certes Mahiedine Mekhissi-Benabbad peut se targuer l’un des plus beaux palmarès de l’athlétisme français, mais le coureur n’a pas eu une carrière de tout repos. Plusieurs polémiques sont venues le toucher.

En 2011, il se fait remarquer pour la première fois en se bagarrant avec Medhi Baala sur la piste à l’issue de l’épreuve du 1.500 mètres lors du meeting de Monaco. Les deux sportifs sont alors reconnus coresponsables de ce dérapage et sont condamnés à 10 mois de suspension, dont cinq avec sursis et d’une mise à l’épreuve de 3 ans.

L’année suivante (2012), lors de la finale des championnats d’Europe d’Helsinki, alors qu’il vient de remporter la finale, il bouscule une adolescente de 14 ans déguisée en mascotte (représentation haram de forme vivante aux yeux de l’Islam rigoriste). Même s’il nie tout comportement agressif, cette attitude est perçue comme une agression sur le public.

Enfin, lors de la finale du 3.000 mètres steeple des championnats d’Europe à Zurich (2014), le coureur est largement en tête de la course. Juste avant de franchir la ligne d’arrivée (100 mètres), il retire son maillot. Ce geste étant interdit par le règlement, il est alors disqualifié. Deux jours plus tard, en finale du 1.500 mètres, il porte une folle accélération à 400 mètres de l’arrivée et remporte l’épreuve.

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