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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Match 5 des finales de Betclic Élite : triplé historique pour l’ASVEL 

Picture of Hugo Cazal

Hugo Cazal

À côté de mes études à l'IEP de Lyon, je suis journaliste pour l'équipe sport et l'équipe politique chez CS Actu ! Étant un passionné de l'actualité en général, j'espère que je parviendrai à vous transmettre ma passion à travers mes articles !
Ce samedi 25 juin 2022, à l’Astroballe, se tenait le match 5 des finales de Betclic Élite. L’ASVEL recevait Monaco pour l’épilogue de la saison 2021-2022. Après les 4 premiers matchs et le score de 2 partout, le suspense était total concernant le futur champion de France de Basketball. Au terme d’un match fou en rebondissements et dans une ambiance de folie à Villeurbanne, les protégés de Tony Parker se sont offert un triplé historique. Retour sur ce match historique !

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David Lighty, capitaine de l’ASVEL, soulève le trophée de champion de France devant ses coéquipiers, son staff, et ses supporters (Source : Progrès / Joël Philippon)
Un game 5 qui rentre dans la légende

2 à 2. Tel était le score des finales de Betclic Élite entre l’ASVEL et Monaco avant le coup d’envoi du match 5. Après 4 matchs où les deux équipes se sont rendues coup pour coup, l’une d’entre elles allait être sacrée championne de France au terme de la rencontre. La tension était à son paroxysme entre les deux meilleures équipes du championnat de cette saison. D’un côté, Monaco était en quête d’un premier championnat dans l’histoire du club. De l’autre, l’ASVEL double tenante du titre souhaitait réaliser un triplé historique, et obtenir un 21ème sacre.

Au coup d’envoi, l’Astroballe est en ébullition alors que les deux 5 se mettent en place. Du côté villeurbannais, on retrouve les titulaires habituels, avec Okobo, Knight, Lighty, Howard et Fall. Du côté monégasque, James, Diallo, Thomas, Boutsiele et Ouattara sont alignés. Le match pouvait alors débuter, avec une intensité des grands soirs dès le départ.

En effet, l’ASVEL a pris les choses en main dans le premier quart temps. Rapidement, les Villeurbannais prenaient une certaine avance en menant 24 à 7, soit 17 points de plus que leurs adversaires. Dans une ambiance de feu, Okobo et Fall font le show entre tirs à 3 points et dunk pour le premier, et interceptions et shoots sous le panier pour le second. À la fin de ce premier quart, les Monégasques accusent un retard de 13 points, 26 à 13.

Mais leur réaction fut rapide, puisque les joueurs de la Rocca Team sont mieux revenus dans le second quart-temps. Diallo et Bacon rentrent plus de shoots, la défense est plus rugueuse, ce qui leur permet de revenir à 5 points à quelques minutes de la mi-temps. Pour autant, les hommes de T.J Parker sont toujours bien dans leur match, et recreusent un peu l’écart. Les joueurs rentrent donc au vestiaire sur un score de 43 à 33 pour l’ASVEL.

Au centre Youssoupha Fall, auteur d’un gros premier quart temps, va inscrire deux points de plus pour l’ASVEL sous les yeux de quatre monégasque

Au retour des vestiaires, les joueurs de la Principauté accélèrent de nouveau. Défensivement, ça n’a plus rien à voir avec ce qu’ils proposaient en première mi-temps. Les possessions villeurbannaises sont moins fluides, les shoots plus forcés. C’est cela qui permet alors aux joueurs de Sasa Obradović de revenir dans le match, et même de recoller à 53 partout. Le troisième quart-temps se finit alors sur le score de 54 à 53 pour l’ASVEL, qui ne comptait plus qu’un point d’avance.

C’est alors que Mike James décida (enfin) de sortir ses habituels shoots venus d’ailleurs. Dès le début du quart temps, le meneur monégasque scora coup sur coup deux shoots à trois points extrêmement difficiles, et climatisa l’Astroballe. Pour la première fois, Monaco passait devant dans le match, rendant la tension dans la salle insoutenable. Alors que les minutes défilaient, Monaco continuait de pousser jusqu’à atteindre une avance de +8. Mais l’ASVEL, poussé par son public déchaîné, réussi à réduire l’écart progressivement. Les dernières minutes sont d’une intensité folle, et il est difficile de prévoir quelle équipe va l’emporter.

À 7 secondes de la fin du match, Alpha Diallo ne réussit qu’un lancer franc sur deux, laissant le score à 75-73 pour les joueurs du Rocher. C’est tout juste le temps qu’il a alors fallut à Élie Okobo pour remonter tout le terrain, tenter une pénétration et marquer un panier à 2 points avec la faute. Explosion de l’Astroballe, le score est de 75-75 à 1,8 secondes de la fin, avec un lancer franc en prime. Mais celui qui n’en manque que très peu à l’accoutumé ne résiste pas à la pression, manque son lancer-franc, et envoie les deux équipes en prolongations !

Élie Okobo, au centre avec son numéro 0, a réussi deux mi-temps de grande classe permettant à son équipe d’arracher les prolongations

C’était alors le début de 5 minutes de folie. Mais surtout les 5 minutes de William Howard, l’ailier fort de l’ASVEL ayant été monstrueux dans ce money-time. C’est lui, qui en premier, a permis aux Villeurbannais de repasser devant grâce à un shoot à 3 points. Okobo se chargeait ensuite de creuser l’écart, permettant à l’ASVEL de mener de 5 points. Mais Monaco s’est accrochée, et est même repassé devant à la suite d’une action de Mike James : 80-81. C’est alors que William Howard sortait un nouveau shoot à 3 points de son chapeau pour que son équipe repasse devant. Après un lancer-franc marqué par Monaco, le score était donc de 83-82.

C’est alors le tournant du match, lorsqu’à 18 secondes de la fin, Paris Lee de Monaco intercepte une attaque Villeurbannaise. L’Américain s’en va finir facilement un panier quasiment fait, qui aurait été synonyme de victoire. Mais c’était sans compter le retour d’Howard, qui d’un contre salvateur, empêche Monaco de repasser devant.

À 10 secondes de la fin, l’ASVEL marquera un dernier lancer-franc, et le score en restera là. 84 à 82 pour Villeurbanne face à Monaco, dans un dernier match fou à rebondissements. L’Astroballe toute entière exulte, le club de Tony Parker est champion de France, et vient de réaliser un triplé historique !

À gauche David Lighty, le capitaine de l’ASVEL, pose avec son coéquipier William Howard époustouflant notamment dans les dernières minutes, qui soulève le trophée de champion de France
Triplé historique pour les Villeurbannais !

« J’ai rarement vécu un match comme ça, un match incroyable au niveau de l’intensité ». C’est ainsi que, s’exclamait Tony Parker à la fin de ce dernier match de la saison. L’ancien joueur professionnel français aux 18 saisons en NBA dont 4 titres, désormais président du club de l’ASVEL, explosait de bonheur lorsque le buzzer sonnait la fin du match 5. Son équipe venait officiellement d’être sacrée championne de France, pour la troisième saison consécutive (sans compter la saison 2020 n’ayant pas connu de champion suite à la pandémie).

Au terme d’un match 5 irrespirable, son frère T.J Parker a réussi à conduire son équipe à ce nouveau titre de champion de France. C’est donc en famille que la famille Parker est parvenue à marquer de nouveau l’histoire. Être champion 3 saisons d’affilée, c’était la mission « three-peat » qu’ils s’étaient fixés, et qu’ils ont accomplie. Ce n’était plus arrivé depuis la saison 1989-1990, lorsque le CSP Limoges a remporté son troisième titre consécutif de champion de France.

C’est donc un record historique qu’a accompli l’ASVEL. Mais aussi une belle récompense pour les dirigeants, le staff et les joueurs, qui travaillent ensemble à maintenir le club dans l’élite du basket français. Ce n’est d’ailleurs que la 5ème fois dans l’histoire de la ligue française qu’un club parvient à être champion 3 fois d’affilée (depuis 1920).

De gauche à droite : T.J Parker l’entraineur de l’ASVEL et frère de Tony, Gaëtan Muller, ancien joueur professionnel et ami d’enfance de Tony, et Tony Parker célèbrent ensemble le titre de champion de France

Sacré exploit donc ! Nul doute que l’objectif sera désormais de devenir le second club français à l’emporter quatre fois d’affilée. Seul le Foyer Alsacien Mulhouse est déjà parvenu à faire cela, entre… 1928 et 1931 ! L’ASVEL sera particulièrement scruté la saison prochaine…

Élie Okobo, premier titre national et MVP des finales !

Pour conclure ces finales en beauté, le MVP des cinq rencontres a été désigné. Sans grande surprise, c’est bien Élie Okobo qui a reçu ce titre de meilleur joueur des finales. Le meneur de l’ASVEL, passé en NBA sous les couleurs de Phoenix, a été étincelant durant tous les matchs, il faut dire. Entre paniers à trois points, shoots difficiles, passes décisives, et mêmes rebonds, il a vraiment impressionné. Que ce soit pour le poids qu’il a dans son équipe, mais aussi pour sa régularité et son adresse.

Il a ainsi reconnu dans plusieurs interviews que cela lui avait procuré de grandes émotions. Il s’est dit reconnaissant pour l’opportunité donnée par Villeurbanne, preuve de la belle histoire entre le club et lui. De plus, il s’agissait de son premier titre en carrière professionnelle ! Nul doute donc qu’il s’en souviendra à tout jamais. Il est désormais avec l’équipe de France pour les matchs de qualification à la Coupe du Monde 2023.

Élie Okobo pose avec le trophée de champion de France, sa médaille, ainsi que le trophée de MVP des finales de Betclic Élite

Néanmoins, Tony Parker l’a annoncé dans la foulée du titre, Élie Okobo ne sera plus à l’ASVEL la saison prochaine. Son contrat se termine, et il devrait rejoindre un autre club français… en l’occurrence Monaco ! Dommage pour les Villeurbannais, mais tant mieux pour les fans français ! Car oui, Okobo ne semble pas avoir fini de rayonner sur les parquets français.

Du côté de l’ASVEL, son départ devra être comblé. Tout comme celui de Chris Jones, autre meneur du club, qui vient de s’envoler pour Valence. La pépite Wenbanyama n’est pas sûre de rester, tout comme William Howard. Il faudra donc essayer de conserver les meilleurs éléments pour la saison prochaine. Dans tous les cas, de nouvelles têtes devraient donc arriver du côté de l’Astroballe cet été. Reste à savoir si elles seront prêtes pour un potentiel quatrième titre la saison prochaine…

Dans tous les cas, bravo à cette génération qui remporte donc le championnat de France 2022 !

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