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Médiation animale : “Una sèche les larmes”

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Niels ROOMAN

Étudiant en journalisme, j'aimerais en faire mon métier. De la Formule 1 à l'athlétisme, en passant par la course au large, le sport est ce qui me fait vibrer ! Je m'intéresse aussi à d'autres thématiques telles que la géopolitique ou l'environnement. Bonne lecture !
Dans la maison de retraite de Guémené-sur-Scorff en Bretagne, une chienne a rejoint l’équipe des soignants au chevet des résidents. Meghan Le Bon, animatrice dans l’établissement, nous explique cette démarche de médiation animale. 

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Una fait le bonheur des résident(e)s de l’EHPAD ©Meghan LE BON
Una fait le bonheur des résident(e)s de l’EHPAD ©Meghan LE BON

Immersion au sein d’un EHPAD

Tout est plus calme dans l’EHPAD de Guémené-sur-Scorff depuis l’arrivée d’Una, jeune Coton de Tuléar. Accueillir un chien pour le bien-être des résidents, c’est une idée de Meghan Le Bon, animatrice de la maison de retraite. “J’ai toujours rêvé d’avoir un chien, mais je ne voulais pas le faire attendre toute la journée à la maison, de 9h à 17h. Au départ, je ne pensais l’emmener que deux à trois fois par semaine, mais cela me faisait de la peine de le voir pleurer tous les matins quand je partais”.

Ce sont aussi les premiers résultats, apportés par de précédentes expériences de médiation animale, qui ont motivé la jeune animatrice a emmener son chien sur son lieu de travail. Una fait désormais partie intégrante de l’EPHAD. Elle a été choisie par les résidents parmi la présélection de Meghan. C’est une étape importante pour ne pas choisir une race inadaptée. “Les Cotons de Tuléar sont considérés comme très sociables, avec une grande capacité d’adaptation, à toutes les pathologies”. Leur petite taille permet aussi plus de proximité : “Elle peut monter sur les genoux, etc… C’était la race parfaite”.

C’est donc “un projet commun” comme l’explique Meghan. “On a fait une heure et quart de route pour rejoindre le refuge de Plounévez. Là-bas, les résidents ont eu un coup de cœur sur la chienne âgée de deux mois et demi à l’époque. Pour le prénom, c’était l’année des U donc on était d’abord parti sur Ursula. Mais je ne me voyais pas trop l’appeler Ursula… [rires] Finalement, c’est «Una» qui est resté. En deux syllabes, c’est facile”

Une direction à l’écoute et compréhensive

Meghan est aussi aidée par ses collègues, à qui elle peut confier le chien sans problème. La direction est également “très ouverte” sur ces questions de médiation animale. Certains établissements ne sont “pas encore ouverts” à la pratique, “notamment à cause de l’hygiène et des allergies”, explique Meghan. Dans d’autres établissements, plusieurs employés se relaient pour s’occuper d’un chien. “Ils sont formés pour ça mais la formation coûte très cher” d’après l’animatrice bretonne. Una n’est pas la seule à soutenir émotionnellement les résidents, puisqu’elle est aidée par un chat, Chouquette. Un intervenant fait aussi venir son chien et différents animaux de la ferme à l’EHPAD.

Une présence bénéfique

“La médiation animale n’est plus à prouver ici” d’après Meghan. Mais alors en quoi cela consiste ? C’est une “technique médicale qui permet de soigner les patients sans leur donner de médicaments, c’est 100% naturel. On appelle ça une prise en charge non médicamenteuse”, explique l’animatrice.

Certains soins, comme les changements de pansements, sont facilités par la présence d’Una, qui apaise les résidents : “Ils sont calmes, il n’y a plus de cris ni de troubles du comportements”, raconte Meghan. 

L’animatrice remarque aussi que la chienne encourage la mobilité et l’autonomie : “les résidents descendent au rez-de-chaussée pour aller dans la salle d’animation et rencontrer Una. Ils sont aux anges dès qu’ils la voient”. Meghan s’inquiète même de la future absence du chien cet été, puisqu’elle manque déjà aux locataires de la maison de retraite lorsqu’elle s’absente une journée. La Bretonne encourage ses collègues d’autres établissements à adopter la médiation animale, qu’elle aimerait voir se développer, tant elle peut “sécher les larmes”.

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