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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

“Octobre rose”, une opération caritative devenue un emblème de lutte contre le cancer du sein

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Iléna GABRIELE

Dépistage, prévention ou initiative, nombreuses sont les possibilités d’agir contre le cancer du sein. Octobre rose est devenu, au fil des années, partout en France, un symbole pour lequel des personnalités ainsi que des professionnels de santé s’engagent. L'important est de déceler la maladie rapidement puisqu’aujourd’hui, “on peut guérir du cancer du sein”.

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L’opération “Octobre rose” est aujourd’hui un emblème dans la lutte contre le cancer du sein. Crédit photo : Pexels
L’opération “Octobre rose” est aujourd’hui un emblème dans la lutte contre le cancer du sein. Crédit photo : Pexels

Le mois d’octobre ayant débuté il y a maintenant quelques jours, de nombreux tracts et autres moyens de prévention concernant l’opération « Octobre Rose », circulent sur le territoire. L’émergence de cette campagne de prévention a permis de recenser depuis le début de l’année 2023, près de 61 000 nouveaux cas de cancer.

D’où vient le ruban rose ?

Octobre Rose est une campagne annuelle de sensibilisation au cancer du sein qui a fait son apparition en 1994 en France. Initiée par Evelyn Lauder, femme d’affaires dans les cosmétiques à New York et d’origine autrichienne, cette dernière est considérée comme le précurseur de la création du ruban rose.

Elle-même atteinte d’un cancer, elle co-crée le ruban rose avec l’association Self Magasin, qui représentait alors la féminité et la douceur. Il est aujourd’hui le symbole mondialement connu de la lutte des femmes contre le cancer du sein.

En France, l’actrice et humoriste Claudia Tagbo est l’une des symboles de ce mois d’opérations dédié à la lutte contre le cancer du sein. Elle est par ailleurs, la marraine de l’association Ruban Rose. Sa volonté est notamment de montrer qu’aujourd’hui, “on peut guérir du cancer du sein”.

Le programme de dépistage en France

En 1994, la Direction générale de la santé (DGS) établit un programme de dépistage du cancer du sein, qui s’est étendu à posteriori sur l’ensemble du territoire français en 2004. S’ensuit, quatre ans plus tard, un arrêté du ministère chargé de la Santé qui permet aux femmes de réaliser une mammographie dans le cadre de ce même programme. Les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées à réaliser une mammographie tous les deux ans.

Bien que le cancer du sein soit la plus grande cause de décès chez les femmes, avec quelque 12 000 décès annuels, il présente un taux de survie de 90% s’il est détecté à un stade précoce. L’évolution de la maladie étant lente, réaliser une mammographie tous les deux ans permet de détecter un cancer avant que celui-ci ne soit à un stade trop avancé. En 2020, 40 000 cancers ont été dépistés grâce au système de prévention. Le docteur Martin-Françoise, installée au centre François Baclesse à Caen, constate également un autre problème lié au dépistage. Il explique qu’aujourd’hui de nombreux moyens de communication et d’informations sont mis en place, mais on ne peut pas forcer les femmes à se rendre à au dépistage”.

La Covid-19, la difficile prise en charge des femmes

Ces résultats ne sont néanmoins pas suffisants puisque le taux national de participation est en baisse depuis l’épidémie du COVID-19. Seulement 2,5 millions soit 42,8% de femmes ont effectué une mammographie de dépistage organisée au cours de l’année 2020.

Selon Santé publique France, l’épidémie du COVID-19 a eu un impact sur les Centres Régionaux de Coordination des Dépistages des Cancers puisque ceux-ci ont été contraints de fermer temporairement durant le premier confinement. Les envois d’invitations et des activités de seconde lecture ont connu une moindre activité, de même que l’application des mesures sanitaires obligatoires ont limité l’accessibilité aux cabinets de radiologie. Le docteur Martin-Françoise, soulève un autre facteur qui peut freiner certaines personnes à se dépister : certaines femmes ne se rendent pas au dépistage à cause des déserts médicaux. C’est un réel souci qui ne touche pas seulement notre territoire”.

Prévention, actions et solidarité…

Il a été découvert récemment que le cancer du sein pouvait être causé par des mutations génétiques héréditaires. D’après l’Institut Curie, ce ne sont pas moins de 60 000 femmes qui sont à ce jour porteuses de la mutation, augmentant donc leur risque de développer la maladie. 

Si le dépistage est important, diminuer son exposition à certains facteurs de risque ne l’est pas moins. L’Institut national du cancer recommande de diminuer sa consommation d’alcool et de tabac, considérés comme les plus grands facteurs de risques avec l’obésité, et de pratiquer une activité physique.

Depuis quelques années, de nombreuses associations apportent du soutien et accompagnent les femmes malades. Parmi elles, à l’université de Caen, dans le Calvados, une marche solidaire aura lieu le 19 octobre prochain. Initiée par deux professeurs d’EPS ainsi que par les services universitaires, l’objectif est de récolter des fonds pour la recherche contre le cancer. “Nous souhaitons donner un aspect assez festif à l’événement, malgré le sujet qui l’est moins”, explique Eric Rapilly, co-organisateur de la marche. “L’objectif est d’impliquer l’université dans la récolte de dons qui iront tout droit au centre hospitalier universitaire et au centre François Baclesse”, poursuit le professeur d’EPS.

Des initiatives qui se multiplient partout en France, au profit de la recherche contre le cancer du sein.

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