Quel était le but de cette rencontre ?
Ce troisième face-à-face entre les délégations russe et ukrainienne avait un objectif clair : poser les bases d’un cessez-le-feu. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, qui présidait les négociations, a rappelé que la priorité était de “mettre fin à cette guerre sanglante le plus rapidement possible”.
Les discussions ont été initiées sous l’impulsion du président américain Donald Trump. Il a donné à la Russie un ultimatum de 50 jours pour trouver un accord. Passé ce délai, des sanctions économiques renforcées seront appliquées.
Pourquoi la Turquie a-t-elle été choisie comme terrain de négociation ?
Istanbul est devenue un lieu régulier des pourparlers de paix entre Kiev et Moscou. La Turquie, membre de l’OTAN mais aussi partenaire stratégique de la Russie, joue un rôle de médiateur. Son positionnement diplomatique équilibré en fait un interlocuteur crédible pour les deux camps.
Quelles annonces en sont ressorties ?
La rencontre a été qualifiée de “constructive” par les deux parties. Un accord a été trouvé sur un nouvel échange massif de prisonniers de guerre : 1.200 prisonniers de chaque côté devraient être libérés dans les prochaines semaines.
La Russie a aussi proposé de remettre à l’Ukraine les corps de 3.000 soldats ukrainiens tués. Des trêves temporaires de 24 à 48 heures ont également été proposées, afin de permettre l’évacuation des blessés et la récupération des corps sur le front.
Le retour de plus de 1.000 Ukrainiens
À l’issue de ces négociations, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a publié une vidéo montrant le retour de plus de 1.000 soldats ukrainiens. “Nombre d’entre eux étaient en captivité depuis plus de trois ans”, a-t-il précisé sur le réseau social X.
Сьогодні відбувся вже дев’ятий етап обміну, про який домовлено в Стамбулі. Додому повертаються важкохворі й тяжкопоранені захисники. Можемо вже говорити про деталі – за всі етапи останніх стамбульських домовленостей вдалося повернути більш ніж 1000 наших людей. Для тисячі родин… pic.twitter.com/kFj6LyLYJj
— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) July 23, 2025
Malgré les efforts, des positions encore très éloignées
Malgré les avancées sur les prisonniers, le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a reconnu que les positions des deux pays restaient “assez éloignées”. Les discussions ont porté sur les mémorandums échangés lors de la session précédente, sans réel rapprochement sur les sujets les plus sensibles.
Une rencontre entre Zelensky et Poutine envisagée
Le chef de la délégation ukrainienne, Roustem Oumerov, a proposé une rencontre directe entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine d’ici la fin du mois d’août. Il a précisé que la présence des présidents turc et américain serait “précieuse”. La Russie n’a, pour l’instant, pas confirmé sa participation à un tel sommet.