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Rugby / Stade Français-Stade Toulousain : une rencontre chargée d’histoire

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Emilien TERME

Etudiant journaliste au BUT Information Communication option journalisme de vichy. Je suis passionné par le sport et essaye de vous transmettre cette passion au travers de mes articles.
Le capitole défie la capitale à Jean-Bouin ce dimanche 6 mars 2022. L’occasion de revenir sur ces petites histoires qui font la “grande” rivalité opposant les deux clubs les plus titrés du rugby français.

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Michalak Dominici

Hasard du calendrier chamboulé par le covid-19, un Stade Toulousain revanchard se déplace au Stade Français moins d’un mois après sa défaite du match aller. Ce vendredi 11 janvier à la 82ème minute de jeu, Joris Segond passe une pénalité. Il arrache la victoire aux Haut-Garonnais (28-29) devant 30 000 supporters rouge et noir. De quoi s’attendre à un match retour qui pourrait rappeler la grande époque du “Classico”.

9 mai 1998 : La genèse

Le Stade Toulousain sort l’AS Montferrand en quart de finale. Il semble se diriger vers un cinquième titre de champion de France consécutif. De son côté, le Stade Français retrouve à peine la première division et crée la surprise en rejoignant les toulousains en demi-finale. 

Malheureusement pour les parisiens leur sort est scellé avant le match. Les toulousains roulent sur le rugby français depuis 4 ans ! Pourtant ce soir-là à Brive, l’exploit se produit. Les avants rouges et noirs tentent sans relâche d’imposer leur puissance. Mais se heurtent tout le match à une défense héroïque des hommes de Bernard Laporte.

Avec une telle agressivité en défense et des champions incapables de s’adapter, le Stade Français déroule son jeu et humilie le Stade Toulousain (39-3). Les quadruples champions en titre sont profondément piqués par cette déculottée. Vincent Moscato et les siens soulèvent le Bouclier de Brennus le 16 mai 1998 en renversant l’USAP lors de la première finale jouée au stade de France (34-7).

(Source: Ruckmaul)

Les Toulousains, menés par leur capitaine Emile Ntamack ne perdent pas de temps pour prendre leur revanche. La saison suivante, ils retrouvent le bouclier de Brennus en écrasant sur leur passage le stade français 51-19 en quart de finale. C’est la naissance d’une rivalité.

Guazzini / Bouscatel: Les frères ennemis

Max face à René, le rugby spectacle face au rugby de clocher. Une opposition de style à tous les niveaux. Paris maillot rose et un président qui publie le calendrier des “Dieux du Stade” mettant en scène les rugbymans dénudés. Tandis que Toulouse s’appuie sur la force de la tradition avec ces couleurs historiques rouges et noires.

 C’est peut être cliché, mais le classico c’était ça !

Une rivalité héritée du sportif (1998 puis 1999) mais exacerbée par les dirigeants de l’époque Max Guazzini et René Bouscatel. Le président toulousain le dit lui-même lors d’un entretien pour « La Dépêche » : “ Il (Guazzini) avait créé de toutes pièces la confrontation Paris-Province, le club de la capitale de la France contre celui de la capitale du rugby. C’était mi-sérieux mi-folklorique mais en terme de communication, c’était très efficace.”

Max Guazzini et René Bouscatel (Source: La Dépêche)

Chaque rencontre opposant les deux clubs commence bien en amont du coup d’envoi. Les présidents se rendent coup pour coup dans les médias.

Max Guazzini enchaîne les provocation clichés sur la province et le Sud de la France: « Heureusement qu’on est là. Si on n’était pas là, qu’est-ce que les gens feraient ? Des magrets-parties. » ou encore en parlant de « rugby cassoulet ». Les provinciaux n’ont pas à s’inquiéter René Bouscatel n’est pas en reste: « Nous c’est l’académie du rugby ; eux, c’est la Star Academy. » 

Cette rivalité qui peut paraître sans merci est en réalité teintée d’un grand respect mutuel et ce quelle que soit l’époque. Entre les joueurs ou les dirigeants de ces deux entités du rugby français, les confrontations étaient viriles sans aller dans l’extrême.

L’âge d’or du “Classico” du rugby français, un temps où la rivalité faisait rage sur le terrains mais aussi et (même parfois plus) en dehors, rendra à coup sûr nostalgique tous les fans de rugby ayant connu cette grande époque (ou rêveurs pour ceux qui ne l’ont pas connu). 

Dimanche s’écrira un nouveau chapitre de la belle histoire du “Classico”.

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