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Tennis – Le Masters 1000 de Paris Bercy est-il le tournoi de trop ?

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Yanis BAUDET

Actuellement en étude de marketing événementiel sportif à Brest, j'ai rejoint l'association CSActu depuis Septembre 2023. Enthousiaste et passionné, mon cœur bat au rythme du journalisme et du monde du sport, en particulier du tennis. Mon engagement dans le domaine de l'information m'a conduit à intégrer le CS Actu, un journal qui me permet d'allier ces deux passions. Bonne lecture
Le Masters 1000 de Paris Bercy, qui s’est terminé ce dimanche et qui a vu le sacre du serbe Novak Djokovic, n’a pas été épargné des nombreux abandons des joueurs avant, pendant et après le tournoi, ce qui remet en question le fait que le masters 1000 parisien soit celui de trop pour nombreux joueurs au calendrier déjà bien chargé...

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Pour la septième fois de sa carrière, le serbe Novak Djokovic s’est imposé au Rolex Paris Masters. De quoi se demander quel est le secret d’une telle longévité de succès. Et une grande part de ce dernier s’explique par son calendrier bien précis et très réfléchi. 

Seulement 11 tournois joués cette année, à titre de comparaison, le jeune Carlos Alcaraz en a joué 15 et Daniil Medvedev, 21. Le calendrier du serbe se veut donc réduit mais c’est, sûrement, ce qui explique une grande partie de son succès à ce jour, lui qui, à 36 ans, occupe toujours la place de N1 mondial.

Un calendrier de plus en plus chargé

Le tournoi de Paris Bercy est le neuvième masters de la saison, c’est un des derniers tournois de l’année pour plusieurs joueurs du circuit. Il se déroule donc à la fin d’une saison qui s’agrandit de plus en plus, en partie avec la tournée asiatique qui a repris cette saison et qui intervient à la période de fin d’année, juste avant le tournoi parisien. Cette tournée propose énormément de tournois sur une même période permettant donc aux joueurs de beaucoup jouer .. mais aussi de beaucoup se fatiguer et augmenter les risques d’épuisements et de blessures à l’heure du masters de Paris. 

Et c’est ce qui peut expliquer la contre-performance de Carlos Alcaraz (N2 mondial) qui a chuté dès le premier tour du tournoi, lui qui a choisi de faire une partie de cette tournée asiatique, et est arrivé légèrement blessé à Paris. C’est ce qu’il expliquait en conférence de presse avant son entrée en lice dans le tournoi : “Je ne vais pas dire que je suis à 100 %, car cela pourrait être un mensonge.

À cette période de l’année, après une longue année, je pense que presque tous les joueurs ont quelques problèmes dans leur corps. C’est ce que je ressens” expliquait l’espagnol. Un calendrier très chargé qui fait du tournoi parisien, un événement à risque où les abandons fusent et où les têtes de série ne sont souvent pas au rendez-vous. Sur les sept dernières éditions, cinq finales se sont jouées avec au moins un des deux finalistes n’étant pas tête de série au début du tournoi. Avec en mémoire, la finale totalement inédite et imprévisible de 2017 qui avait opposé Jack Sock à Filip Krajinovic, respectivement 22e et  77e mondial à cette époque-là. Ce qui lui explique sa réputation de tournoi “de tous les possible” depuis quelques années. 

Jack Sock avait remporté le masters 1000 de Paris en 2017, à la surprise générale / Photo ATP tour

Des matchs très tardifs

Le tournoi de Paris a été au cœur d’une grande polémique après que Dominic Thiem et Jannick Sinner aient terminé leur match à 2h22 et 2h37 du matin. Une horaire bien trop tardive qui affecte physiquement les joueurs qui doivent, la plupart du temps, rejouer le lendemain. Après sa “night session” interminable, l’italien Jannick Sinner devait affronter Alex De minaur, mais, trop fatigué, le N4 mondial ne s’est pas présenté sur le court. “J’ai terminé le match vers 3 heures du matin et je ne me suis couché que quelques heures plus tard. J’avais moins de douze heures pour me reposer et préparer le prochain match.” Avec la fin de saison importante qui l’attend, avec l’ATP finals et la Coupe Davis, le jeune italien a préféré ne pas aller au bout de son tournoi parisien au risque de se blesser.

Sur le court central, la programmation prévoit un total de six matchs, quatre en journée, deux en soirée, à partir de 11 heures. Déjà, lors de l’édition 2022, le tournoi avait battu un record en la matière. Le match opposant Cameron Norrie à Corentin Moutet s’était achevé à 3h04 du matin. Cette année, l’enchaînement des matchs de soirée démarrant à une heure plus que tardive relance de plus belle la polémique. Plusieurs joueurs du circuit se sont indignés de cette situation sur “X” (anciennement Twitter) en s’en prenant directement à l’ATP comme Casper Ruud : “14,5 heures pour récupérer … quelle blague” ironisait le norvégien, ou encore Stan  Wawrinka : “le tournoi s’en fiche et l’ATP se contente de suivre !

Toujours la même histoire” avait enchaîné le suisse. Une situation qui sera donc importante de changer pour les prochaines éditions si le Rolex Paris Masters ne veut pas ternir de trop sa réputation et rester le tournoi indoor le plus relevé et le plus beau de la saison ATP. 

Jannik Sinner a dû abandonner son deuxième match après avoir terminé son match à 2h37 du matin la veille / photo Jean Catuffe/AFP
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