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Le journal pour les jeunes, par les  jeunes

Yannick Bazin : « L’Euro 2009 est à la fois mon pire et meilleur souvenir »

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Timothée Thomas-Collignon

Yannick Bazin est un volleyeur professionnel et international français. À 39 ans, il compte à son palmarès deux titres de champion de France avec Paris (2009) et Tours (2015), et une deuxième place aux championnats d’Europe de 2009 avec l’Équipe de France. Il est également président du syndicat des joueurs et consultant pour RMC et la chaîne L’Équipe.

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Yannick Bazin
TTC : Quand as-tu décidé de devenir volleyeur professionnel ? 

YB : J’ai toujours voulu être professionnel et devenir champion du Monde (rire). J’ai fait beaucoup de sports différents avant de débuter le volley. De la natation, du football, du rugby, mon père était président d’un club de volley en région parisienne et j’avais des copains au volley donc j’y suis allé naturellement. 

TTC : Tu as commencé en 2001 à Asnières. Quel est le moment le plus marquant de ta carrière ? 

YB : C’est à la fois le pire et le meilleur moment de ma carrière. C’est cette finale perdue de l’Euro avec la France. J’ai pleuré après le match ce qui montre à quel point cette compétition comptait pour moi. Avec le recul je me rends compte que nous avions réalisé une grande compétition, un exploit même. Mais ça reste un énorme regret de ne pas avoir remporté de trophée avec les Bleus.

TTC : Pour revenir sur cette compétition, j’ai relevé un match incroyable, votre demi-finale contre la Russie. Vous perdez 13-9 dans le cinquième set après avoir perdu les deux précédents. Qu’est-ce-que vous vous dites à ce moment-là ? 

YB : On s’était promis de ne jamais rien lâcher. Dans le volley-ball moderne, c’est très rare de voir des remontadas de ce genre. On avait une équipe atypique qui s’est faite très tardivement suite à des blessures mais on n’a rien lâché malgré le score. On a profité des erreurs de la Russie et grâce à de très bonnes défenses, nous avons réussi à les faire douter alors qu’ils avaient pris l’ascendant, jusqu’à gagner le match 17-15. Je me souviens de presque tous les derniers points du match, ça m’a vraiment marqué. Après c’était un match très intense qui nous a fatigués pour la finale.

Olivier Kieffer et Yannick Bazin au contre face à la Russie : “C’est un match qui a forgé notre équipe” (Source : Reuters)
TTC : Tu as beaucoup joué à l’étranger, notamment en Turquie, en Biélorussie et à Porto Rico. As-tu observé des différences entre le volley-ball d’un de ces pays et le volley-ball Français, notamment sur le plan administratif ? 

YB : Personnellement j’ai eu la chance de découvrir des pays complètements différents dans ma carrière. Chaque pays gère différemment l’organisation de ses compétitions et chaque pays a ses qualités et ses défauts. Je ne dirais pas forcément que la France est en-dessous, mais nous sommes un peu en retrait sur l’organisation de compétition, contrairement à l’Italie ou à la Pologne. Mais je reste persuadé qu’il y a des belles choses à faire. Le volley français est en plein développement et l’Équipe de France fait en sorte de montrer la France aux yeux du monde grâce à leurs bons résultats.

TTC : Pour toi l’Équipe de France actuelle est la plus grande de l’histoire ?

YB : Oui largement, déjà ils sont Champions Olympiques donc ça veut tout dire et ils ont le meilleur joueur du monde, Ayrvin Ngapeth, et je ne dis pas ça parce-que c’est mon pote (rire) ! Non franchement il n’y a pas débat, jj’aimais bien mon Équipe de France mais eux ont montré et prouvé à plusieurs reprises leur domination.

TTC : Quels sont tes objectifs pour cette nouvelle saison avec Nantes ? 

YB : On va viser les play-offs, ça c’est sûr et certain. Notre club grandit, on joue dans une nouvelle salle avec du public donc c’est génial. 

TTC : Tu as 39 ans, quand comptes-tu mettre un terme à ta carrière et qu’envisages-tu dans le futur ? 

YB : C’est sûr qu’à 39 ans mon corps commence à fatiguer, je suis proche de la fin. Je suis en dernière année de contrat à Nantes donc je me concentre uniquement sur la saison et je verrai l’année prochaine si mon corps répond toujours. Pour mon après-carrière, j’ai déjà commencé à travailler en tant que chroniqueur volley-ball pour la chaîne L’Équipe et RMC, avec qui j’ai signé pour les Jeux Olympiques. C’est quelque chose qui me plaît vraiment mais je ne pense pas faire que ça. J’aimerais rester dans le volley mais sous quelle forme je ne sais pas encore. Pourquoi pas directeur sportif ou entraîneur ! 

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