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Élections législatives : discussions pour un accord à gauche entre les différents partis

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L’élection présidentielle continue d’avoir un impact important sur la vie politique française, même plusieurs jours. Passé à quelques points d’un passage au second tour et donc d’un potentiel face-à-face avec Emmanuel Macron, la France Insoumise, menée par Jean-Luc Mélenchon, souhaite aboutir à un accord avec les autres forces de gauche pour présenter des candidats communs en vue des élections législatives.

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Les partis de gauche en route vers les élections législatives (Illustration). © Photos AFP
Des divergences toujours marquées

Depuis mercredi 27 avril, les dirigeants de la France Insoumise, du Parti Socialiste, du Parti Communiste, du Nouveau Parti Anticapitaliste et d’Europe-Écologie Les Verts se sont réunis à de nombreuses reprises pour discuter d’une alliance lors des élections législatives des 12 et 19 juin. Tous se font fixés une échéance pour parvenir à un accord « fin avril / début mai ». 

Avec ses presque 22% au premier tour des élections présidentielles, Jean-Luc Mélenchon est plutôt en position de force. Néanmoins, ses bons scores aux présidentielles se sont rarement traduits par des performances marquantes lors des législatives. Il a donc également intérêt à faire certaines concessions pour rassembler les candidatures de gauche en une dans chaque circonscription et potentiellement atteindre les 12,5% par circonscription, ce qui permettrait au candidat de la gauche d’accéder au second tour. 

Néanmoins, malgré ces intentions, des divergences ont rapidement commencé à émerger. Le candidat à l’élection présidentielle communiste Fabien Roussel a déclaré ce samedi 30 avril que « les propositions de la France Insoumise n’[avaient] pas permis à cette heure » d’arriver à un accord. De même, le Parti Socialiste déplorait dans un communiqué la « logique hégémonique » de la formation de Jean-Luc Mélenchon. Pour l’ancien parti présidentiel, les dirigeants sont particulièrement déchirés, dont l’ancien président François Hollande, car ils voient un potentiel accord avec la France Insoumise, comme un acte de « reddition », voire une disparition de l’échiquier politique. À l’inverse, le vice-président (PS) de l’Association des Maires de France, André Laignel, estime à la fois que « hors de l’union, il n’y a pas d’avenir pour la gauche » et que « la gauche va à la défaite si elle n’est pas unie ». 

Un accord peut-être, mais avec quel programme ?

De par sa position dominante, la France Insoumise exige de prendre pour base de cet accord « L’Avenir en Commun », qui servait également de socle pour les présidentielles. Manuel Bompard, négociateur en chef côté insoumis, mettait en avant « certains points incontournables, comme la retraite à 60 ans, le blocage des prix, la VIème République ou la planification écologique ». 

De nombreux points de vigilance sont également surveillés, aussi bien par les écologistes que par les socialistes. En effet, si des accords ont été trouvés sur l’âge de départ à la retraite, ou les blocages des prix de l’essence, il y a un point qui pourrait malgré tout faire échouer ces négociations : la « désobéissance aux directives européennes ». En effet, aussi bien pour les écologistes et les socialistes, parti pro-européens, concéder une telle mesure pour faire passer certaines lois en France reviendraient à « accepter une forme de disparition », selon le politologue Rémi Lefebvre, qui avait appelé à voter pour Mélenchon au premier tour des présidentielles.

De l’optimiste pour un accord malgré tout

Après avoir interrompu les discussions ce vendredi 29 avril, le Parti Socialiste, via son Premier Secrétaire Olivier Faure, vient d’annoncer ce dimanche 1er mai, que les discussions allaient reprendre avec la France Insoumise très rapidement pour parvenir à un accord. Le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a déclaré en parallèle des manifestations du 1er mai à Paris que les partis de gauche [étaient] « à quelques millimètres » d’un accord et qu’il estimait également que ce dernier pourrait « avoir lieu dans la nuit ». La situation est semblable chez Europe-Écologie Les Verts, où Sandrine Rousseau, ancienne candidate à la primaire écologiste, a annoncé « un accord imminent qui doit encore être discuté par les militantes et les militants ».

Un tel accord pourrait possiblement rebalancer ces élections législatives de juin, où la gauche pourrait représenter une nouvelle force politique face à la majorité présidentielle sortante, qui pourrait compter sur certains du PS refusant l’accord avec les Insoumis et sur des membres des Républicains et enfin une force d’extrême-droite autour du Rassemblement National, de Reconquête et de Debout la France. 

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